Si l’attachement à une culture d’origine peut participer à la définition d’une identité personnelle, l’allégeance inconditionnelle à une religion quelle qu’elle soit, la soumission volontaire à des traditions arbitraires, la recherche mortifère de la conformité à une norme, l’identification aveugle à un groupe ethnique à la pureté largement fantasmatique… sont le point de départ des pires dérives identitaires. Savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va, oui. Mais quand la tyrannie de l’origine conduit à un culte du passé, à un repli communautaire, et à fanatisme sectaire, l’obsession identitaire devient un processus destructif ne pouvant déboucher que sur l’anéantissement de soi à travers l’anéantissement de l’autre.
Pour reprendre la formule de Georges Brassens, c’est le devoir moral de l’humoriste que de moquer “les imbéciles heureux qui sont nés quelque part”.
Aujourd’hui, la mise à la disposition libre du public des nouvelles technologies d’analyses sur les origines génétiques peut fournir le sujet de nombreuses comédies, notamment lorsque ces tests ADN révèlent des parentés inattendues.
Au répertoire de La Comédiathèque