Les lieux d’exil, d’isolement voire de bannissement
Si au théâtre au moins, « l’enfer c’est les autres », rien de pire (et de plus drôle) qu’une île déserte quand elle est habitée… par des gens qui s’y rencontrent pour la première fois, et qui sont contraints d’y vivre ensemble dans l’attente d’un improbable sauvetage. C’est notamment l’histoire de Robinson et de Vendredi. Plus généralement, la Terre elle-même, longtemps inhabitée, n’est-elle pas une île déserte perdue au milieu de l’univers, sur laquelle quelques hommes sont venus s’échouer en s’obligeant à vivre ensemble en attendant qu’un messie vienne les sauver ?
Le bateau en perdition (devenu Radeau de la Méduse) est une variante de l’île déserte pour les naufragés que le destin force à cohabiter dans une inconfortable promiscuité propice à tous les conflits.
Le jardin d’Eden, version mythique de l’île déserte, peut également constituer le lieu d’un huis clos à deux. Ce petit paradis carcéral est alors la métaphore d’un cocon conjugal étouffant et mortifère. Tout cela sur le mode de l’humour, bien sûr !
Enfin, la zone de crash d’un avion, métaphore de la fin d’un monde et d’un naufrage de la socialité, constitue aussi un no man’s land comme huis-clos théâtral à ciel ouvert.
Au répertoire de La Comédiathèque
Jardin d’Eden
Île déserte
Bateau
Zone de catastrophe