Plus que toutes les autres fêtes de commande que nous impose la société, Noël et le Jour de l’An mettent en évidence l’hypocrisie de ces célébrations d’une fraternité de circonstance devenue un dogme dérisoire. Car c’est précisément à cette période que les gens seuls se sentent plus seuls encore. Jusqu’à faire n’importe quoi pour ne pas le rester. Hélas, comme chacun sait, « Le Père Noël est une ordure »…
Le réveillon de Noël est la version familiale de cette célébration sociale annuelle de l’unité de la tribu. Sorte de cène devenue principalement laïque, le repas de Noël marque en principe la communion de l’ensemble des membres de la famille réunie par les liens du sang. Une communion qui tourne volontiers au pugilat quand craque le vernis qui dissimule les fractures, les jalousies et les rancœurs qui font la joie de toute réunion de famille.
Le réveillon du Jour de l’An, au contraire, l’alcool aidant, est l’occasion supposée de sortir de ce huis clos familial pour s’ouvrir à toutes les rencontres, même les plus improbables. Encore faut-il être invité à la fête…
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