| Horizons (english) – Horizontes (español) – Horizontes (portugués) |
Une comédie de Jean-Pierre Martinez
3H ou 2H/1F ou 1H/2F ou 3F
Dans un no man’s land aux allures de purgatoire, trois personnages qui ont perdu la mémoire fixent l’horizon en quête de réponses à leurs questions existentielles. Mais de quel horizon s’agit-il exactement ? Une tragi-comédie en forme de réflexion scientifique et philosophique sur le cycle éternel de la vie et de la mort.
Ce texte est offert gracieusement à la lecture. Avant toute exploitation publique, professionnelle ou amateur, vous devez obtenir l’autorisation de la SACD.
| TÉLÉCHARGER PDF GRATUIT |
ACHETER LE LIVRE |
ACHETER LE LIVRE |
![]() |
![]() |
![]() |
Pièce à la fois limpide et vertigineuse, Horizons s’inscrit dans la tradition de l’absurde métaphysique, mais avec une modernité qui la distingue des œuvres de Beckett ou Ionesco. Ici, la réflexion ne tourne pas seulement autour du vide de l’existence, mais aussi autour de la science comme métaphore de l’inconnu.
Structure et forme
La pièce repose sur un principe de répétition et de variation, presque musical. Chaque scène reprend le motif de “l’horizon” sous un nouvel angle : géographique, existentiel, astrophysique, spirituel.
C’est un mouvement en spirale : les personnages croient avancer, mais ils reviennent toujours au même point, ou à un autre aspect de la même question.
Thématiques
La mémoire et l’identité : que reste-t-il de nous quand on a tout oublié ? Quand ne subsiste de notre identité que la conscience d’exister ?
La mort et la renaissance : le passage de l’autre côté est à la fois une mort et une re-création.
La parole : moteur de l’existence. “Tant qu’on parle, c’est qu’on n’est pas encore morts.”
La science comme mythologie moderne : trous noirs, horizon des événements, chat de Schrödinger. La physique devient ici le langage de la métaphysique contemporaine.
L’humour : l’absurde n’est jamais pesant. Les traits d’esprit, les glissements de sens et l’autodérision maintiennent la pièce dans une légèreté salutaire.
Les personnages
Les trois personnages fonctionnent comme trois facettes d’une même conscience :
Dom, le corps et l’instinct : l’homme de l’expérience.
Max, la raison et le savoir : l’homme de la pensée.
Ben, l’âme et la foi : l’homme de l’espérance.
À eux trois, ils recomposent une humanité minimale, une cellule de conscience confrontée à l’infini.
Style et ton
L’écriture est d’une grande clarté philosophique : les concepts sont limpides sans prétendre verser dans le didactique, et les dialogues restent naturels malgré la densité du propos.
Le rythme est cinématique : images fortes, silences, “noirs” qui ponctuent comme des coupures de montage.
L’humour sert de contrepoids à la gravité : on rit, mais d’un rire lucide, presque cosmique.
En résumé
Horizons est une pièce sur le mystère de l’existence, mais débarrassée de tout pathos religieux ou métaphysique pesant.
Elle parle de notre temps : celui de la science, du déracinement, de la quête de sens après la mort des certitudes.
On en ressort à la fois troublé et apaisé, comme après un rêve où la peur du néant se dissout dans une forme de poésie rationnelle.


