Fred arrive d’un côté, Cécile de l’autre.
Cécile – Fred ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
Fred – Eh bien tu vois, je… Je suis revenu.
Cécile – Revenu ?
Fred – J’habite à Paris, maintenant.
Cécile – Super… Ça me fait plaisir de te voir.
Fred – Moi aussi… Comment ça va ?
Cécile – Ça va… Ça va mieux.
Fred – Je suis vraiment désolé.
Cécile – C’est la vie. Mais c’est dur…
Fred – Je comprends.
Cécile – Pour vous aussi, j’imagine. C’était votre ami.
Fred – Oui.
Cécile – Et toi, comment ça va ?
Fred – Ça va.
Cécile – Tu vas rester longtemps à Paris ?
Fred – J’ai acheté une maison.
Cécile – Tu as réussi à trouver une maison à Paris ?
Fred – Je travaille dans l’immobilier, tu sais.
Cécile – Ah oui, c’est vrai.
Fred – Parc Montsouris.
Cécile – Parc Montsouris… C’est le Sud, non ?
Fred – Le Sud de Paris, oui. C’est la première fois que j’achète une maison. Jusque là… j’étais plutôt du genre nomade.
Cécile – Et Max, tu l’as revu ?
Fred – Je le quitte à l’instant, là. Il m’a filé un coup de main pour mon déménagement.
Cécile – Les copains, c’est fait pour ça, non ?
Fred – Oui… Et toi, tu les vois toujours ? Je veux dire… depuis qu’ils sont divorcés.
Cécile – Bien sûr. Alice est une amie…
Fred – Ah oui, c’est vrai… Je crois même que sans toi…
Cécile – Quoi ?
Fred – Non, rien… Et donc toi… tu vas rester dans le coin.
Cécile – Pour l’instant, oui. Après on verra. Je ne sais pas très bien où j’en suis.
Fred – Je comprends… Alors on se reverra ?
Cécile – Peut-être. Mais là, je vais devoir y aller…
Fred – Bien sûr. D’ailleurs moi aussi.
Cécile – À bientôt, peut-être…
Ils s’apprêtent à partir chacun de leur côté. Il la rappelle.
Fred – Cécile ?
Cécile – Oui ?
Fred – Si je t’avais demandé de partir avec moi aux États-Unis, ce soir-là, tu m’aurais suivi ?
Cécile – Tu ne me l’as pas demandé.
Elle sourit et s’en va. Il reste là un instant, et part à son tour.