Si le succès d’un auteur se mesure au nombre de contrefaçons et d’usurpations d’identité dont il fait l’objet… serais-je déjà un auteur de théâtre à succès ? Voici en tout cas quelques uns des désagréments dont j’ai déjà été la victime : Un escroc change le titre d’une de mes pièces et la joue pendant 7 mois dans un théâtre parisien en s’en prétendant l’auteur (procès et condamnation du contrefacteur après la découverte du pot aux roses par une des comédiennes de la pièce), nombre de mes pièces jouées en région et à l’étranger avec un titre changé et sans mention de l’auteur (rappel à l’ordre des compagnies et recouvrement des droits avec pénalités après dénonciation par un anonyme ayant pris comme pseudo un nom d’agent secret), annonce par un journal local de ma venue dans un village de Bretagne pour présenter une de mes pièces (pour laquelle aucune autorisation n’a été sollicitée et sans que je ne sois le moins du monde au courant d’une telle invitation), enfin faut-il en rire ou en trembler une compagnie me remerciant de leur avoir fait l’honneur d’assister à leur mise en scène d’une de mes pièces et d’avoir pris un verre avec eux après le spectacle, alors que je n’ai jamais mis les pieds là-bas… Ça fait peur, non ?