Théâtre des Brunes – 32 rue Thiers – Avignon
du 7 au 31 juillet à 13h – Relâches : 12, 19, 26 juillet
Libre Théâtre vous recommande ce spectacle
Quelque chose de Tennessee Williams dans cette comédie tragique mettant en scène deux jeunes paumés et la femme forcément fatale qui, à ses dépens, vient perturber leur relation fraternelle trop fusionnelle. Les personnages de ces deux frères un peu frustes et très immatures sont superbement interprétés par des comédiens totalement engagés dans leurs rôles, à la manière de l’Actors Studio, et leur tentatrice un peu trop naïve, mettant en péril leur relation dominant-dominé, est incarnée également par une excellente comédienne. Mention spéciale cependant à Tigran Mekhitarian, qui dans cette pièce, par son animalité et sa violence à fleur de peau, nous rappelle parfois le jeune Brando du Tramway nommé désir.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Théâtre La Factory – Théâtre de l’Oulle – 19, place Crillon – Avignon
du 7 au 31 juillet à 13h05- Relâches : 12, 19, 26 juillet
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Ivanov incarne à lui seul le monde en décrépitude qui l’a vu naître. Ses affaires périclitent et sa femme se meurt. Après un dernier sursaut vital, il finira lui-même par succomber à la mélancolie qui le ronge et qui le conduit inéluctablement au terme d’un destin tragique. On retrouve donc avec cette peinture cruelle de la décadence d’une certaine bourgeoisie de province l’un des thèmes de prédilection de Tchekhov. Avec un texte modernisé par ses soins et une très belle mise en scène, la Compagnie de l’Éternel Été nous offre un spectacle magnifique, en tempérant la gravité du propos par des parties chantées. Critique de Jean-Pierre Martinez
Metteur en scène : Emmanuel Besnault
Interprètes : Johanna Bonnet, Lionel Fournier, Benoit Gruel, Schemci Lauth, Elisa Oriol, Deniz Türkmen, Manuel Le Velly, Yuriy Zavalnyouk
Lumières : Cyril Manetta, Emma Schler
Scénographie : Angéline Croissant
Musique originale : Jean Galmiche
Théâtre Barretta, 12, place Saint Didier – Avignon
du 7 au 31 juillet à 16h15 – Relâches : 12, 19, 26 juillet
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Éric fête ses cinquante ans avec pour seule compagnie son épouse dévouée et son meilleur ami, qui est aussi son associé. Un dîner qui s’annonce banal… jusqu’au moment où Éric déballe le cadeau très particulier que son ami a choisi de lui offrir. Un cadeau qui tiendrait plutôt de la bombe à retardement… On n’en dira pas plus pour ne pas révéler l’élément déclencheur de cette comédie haletante et hilarante qui, de révélation en révélation, fera de cet anniversaire très ordinaire une soirée mémorable. Lorsqu’il est porté à la perfection, le théâtre de boulevard est un art, que l’auteur Didier Caron, qui joue aussi le rôle d’Éric, maîtrise en virtuose. Avec ses deux excellents partenaires de scène Bénédicte Bailby et Christophe Corsand, il vous fera passer une soirée inoubliable. Un coup de cœur de Libre Théâtre.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Metteur en scène : Didier Caron et Karina Marimon
Interprètes : Bénédicte Bailby, Didier Caron, Christophe Corsand
Théâtre des Corps Saints – 76 place des Corps Saints – Avignon
du 7 au 31 juillet à 21h20 – Relâches : 13, 20, 27 juillet
Libre Théâtre vous recommande ce spectacle
Désirée est veuve. Elle est encore jeune et avec son défunt mari, ce n’était pas vraiment les feux de l’amour. Benny vient de perdre sa mère. Il est célibataire et connaît mieux les vaches que les femmes. Ils se croisent presque tous les jours au cimetière et s’observent du coin de l’œil. Drôle d’endroit pour une rencontre. L’horloge biologique tourne, et elle cherche un géniteur pour l’enfant qu’elle n’a pas pu avoir pendant son mariage. Lui cherche surtout une femme pour l’aider à la ferme. Elle est bibliothécaire, intello et bobo. Il est éleveur, peu cultivé et pas très malin. Mais elle a des envies et il est bel homme. L’amour parviendra-t-il à les réunir malgré les différences qui les opposent ?
Adaptée du roman de Katarina Mazetti, cette comédie très enlevée tient d’abord sur le charisme naturel des deux interprètes. Gaëlle Le Roy est follement drôle en petite bourgeoise un peu coincée mais folle de son corps. François Tantot est attendrissant dans ce rôle de paysan gentiment idiot et très maladroit mais non dénué de charme. La mise en scène est rythmée, créative et burlesque. On ne s’ennuie pas une seule seconde, on s’émeut parfois et on rit beaucoup. Un spectacle à ne pas manquer. Critique de Jean-Pierre Martinez
Auteur : Katarina Mazetti
Adaptation : Laure Jeggy
Mise en scène : Séverine Anglada
Interprètes : Gaëlle Le Roy, François Tantot
Spectacle vu le 7 novembre 2021 au Théâtre du Chêne Noir à Avignon
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La société bourgeoise que moque Feydeau dans cette pièce, comme dans beaucoup d’autres, est une mécanique bien huilée, tournant plus ou moins rond, destinée à produire et à conserver un mouvement tout aussi perpétuel qu’inutile, en utilisant pour cela tous les rouages de conventions absurdes. Mais au moindre grain de sable, cette belle mécanique s’enraye, et ceux qui ont pour mission de la servir (le monde des hommes en général et celui des hommes politiques en particulier) se mettent à dérailler. D’après Bergson, ce qui provoque le rire, c’est le placage d’une mécanique sur du vivant, et c’est bien ce ressort qu’utilise Feydeau dans cette comédie.
Dans Mais n’te promène donc pas toute nue, le grain de sable qui fait dérailler cette belle mécanique, c’est la femme, et le rouage qu’elle vient enrayer c’est la prohibition de la nudité des femmes par les hommes, assimilée à un exhibitionnisme par définition indécent. Un sujet qui résonne encore étrangement dans le monde d’aujourd’hui. La Compagnie des Passeurs exploite à merveille le potentiel burlesque de cette comédie de Feydeau, en nous offrant un spectacle très visuel, qui à bien des égards nous rappelle avec bonheur l’univers de Chaplin. À ne pas manquer. Critique de Jean-Pierre Martinez
Mise en scène : Renaud Gillier
Avec : Luca Bozzi, Renaud Gillier, Charly Labourier, Maud Landau
Costumes : Agathe Helbo
Décor : Bozzi e Figli
Maquillage : Adrien Conrad
Graphisme : Jérôme Nicol
Spectacle vu au Théâtre des Halles à Avignon le 9 novembre 2021
Libre Théâtre vous recommande
La « Compagnie du Jour au Lendemain » nous propose de découvrir ou de redécouvrir une courte pièce de Marivaux, très particulière par son propos théorique et sa facture abstraite. En effet, si les « disputes » philosophiques sont monnaie courante au siècle des Lumières, elles sont rarement portées à la scène, devant un public amateur de situations plus réalistes. Ici, afin de décider si l’inconstance en amour doit être premièrement imputée à la femme ou à l’homme, les initiateurs de cette dispute entreprennent de trancher la question par une expérience. Deux garçons et deux filles sont élevés en marge de la société avec chacun pour seule compagnie un couple de tuteurs. À l’âge de l’adolescence, ils sont enfin mis en présence des autres, le but étant de savoir qui de l’homme ou de la femme se montrera le premier inconstant dans ses choix amoureux. Cette expérimentation conclura finalement à une « double inconstance » à la fois masculine et féminine.
Au-delà de cette conclusion qui n’étonnera personne, Marivaux nous livre avec cette pièce très atypique une réflexion plus profonde qu’il n’y paraît d’abord sur la nature humaine, sur l’identité et sur la socialité. De la découverte et de l’amour de soi-même à la découverte et à l’amour de l’autre, ces quatre jeunes gens vierges de toute relation sociale (à l’exception de celle qu’ils entretiennent avec le couple qui les a élevés) franchissent successivement en une heure toutes les étapes de la construction de soi. Une construction, donc, qui exclut toute prédisposition d’un sexe ou de l’autre au « péché » originel d’inconstance. Plus encore, Marivaux présente cette inconstance non pas comme un péché, mais comme le mouvement de la vie elle-même, à travers le désir de la rencontre avec tous les autres plutôt qu’avec un seul.
Pour la conception de ce spectacle, la « Compagnie du Jour au Lendemain » a pris le parti de privilégier le théâtre dans le théâtre, en ajoutant au début une scène de L’Ours de Tchekhov, située ici sur la scène d’un théâtre en faillite, et en terminant sur une adresse au public. Après s’être découvert soi-même et avoir découvert l’autre puis le rival de l’autre, c’est le monde entier que ces jeunes gens sont invités à découvrir. Voir et être vu, n’est-ce pas cela aussi l’essence même du théâtre, sur scène, dans la salle, et dans le rapport entre la scène et la salle ? Lors de la représentation à laquelle nous avons assisté au Théâtre des Halles, la jeunesse était aussi dans la salle avec la présence de nombreux lycéens, qui ont ovationné ce spectacle, à la thématique très proche des préoccupations d’un public adolescent en pleine construction de son identité, notamment sexuelle. Soulignons aussi pour terminer que si cette pièce de Marivaux aborde des questions existentielles, elle le fait avec une extrême drôlerie, liée à la naïveté des personnages qui avec beaucoup de candeur expriment des vanités qu’on s’applique habituellement à cacher. Enfin, la bande son et les nombreuses chorégraphies qui agrémentent cette « dispute » en font un spectacle total. Pour les adolescents et pour tous ceux qui se souviennent encore avoir été adolescents. À ne manquer sous aucun prétexte. Critique de Jean-Pierre Martinez
Photo : Fred Saurel
D’après Marivaux, textes additionnels Anton Tchekhov Mise en scène Agnès Régolo Avec Salim-Eric Abdeljalil, Rosalie Comby, Antoine Laudet, Kristof Lorion, Edith Mailaender, Catherine Monin Scénographie, décors, création et régie lumière Erick Priano Complicité chorégraphique Georges Appaix Création et régie son Guillaume Saurel Costumes Christian Burle
La danse, pas plus que la peinture, n’a par nature vocation à être seulement figurative et narrative. Comme la musique, elle peut aussi se faire abstraite et purement formelle. L’émotion esthétique ne jaillit pas alors de la représentation et du récit, supports du symbole et de l’allégorie, mais de la sensation pure et de la liberté d’imaginer.
Fusionnant justement musique et chorégraphie, sans qu’il soit possible de décider si la musique accompagne la danse ou si elle la dirige, Alonzo King nous offre avec ces deux pièces de ballet un spectacle multi-sensoriel, débarrassé du pittoresque et de l’anecdote, pour toucher à la poésie pure quand, libérée elle aussi de la description et de la comparaison, elle touche à l’essentiel et au réel sans passer par l’idée concrète et la réalité commune. Les titres respectifs de ces deux pièces de ballet résument d’ailleurs parfaitement la proposition d’Alonzo King. Azoth, c’était pour les alchimistes le nom de l’agent permettant la transmutation du plomb en or. Cette définition pourrait tout aussi bien convenir à l’art du ballet, qui s’applique à transmuter la pesanteur de notre corporalité trop humaine en un élan à la fois formel et spirituel vers une perfection idéale. The Personal Element, par ailleurs, illustre bien cette conception poétique du ballet d’Alonzo King qui, sans imposer au spectateur un langage à décoder et une signification à trouver, lui laisse la liberté de découvrir dans l’émerveillement son propre rapport esthétique à l’art et de donner un sens très personnel au spectacle qui lui est offert.
Un très beau spectacle, magistralement interprété par le Alonzo King LINES Ballet de San Francisco, actuellement en tournée en Europe.
Critique de Jean-Pierre Martinez
Chorégraphie Alonzo King Musique : Jason Moran (The Personal Element et Azoth) et Charles Lloyd (Azoth) Arrangements musicaux : Philip Perkins Lumières : Jim French Costumes : Robert Rosenwasser
Théâtre des Halles, Rue du Roi René – Avignon du 7 au 30 juillet 2022, à 11h (relâches les mercredis 13, 20, 27 juillet)
(c) Pauline Le Goff
Elle est Parisienne, il est Africain. Elle le rencontre pendant un séjour dans son pays. Ils tombent amoureux et se prennent à rêver d’un avenir ensemble. Elle se démène pour le faire venir à Paris. Il arrive enfin et commence alors le désenchantement. Mis à l’épreuve de la vie à deux, leur amour ne résistera pas à leurs différences, et le conte de fée tournera au cauchemar.
Ainsi résumé, cet argument aurait pu donner lieu à un épouvantable mélodrame, agrémenté de quelques bons sentiments sur l’accueil des migrants et l’ouverture à l’autre. Chasser les fantômes est en réalité un spectacle poignant sur la difficulté et parfois l’impossibilité de vivre ensemble, quand le couple se résume à la juxtaposition de deux égoïsmes et quand la vie à deux se limite à une cohabitation forcément problématique.
Dans ce texte puissant écrit par Hakim Bah, sur une idée originale de Sophie Cattani, en se basant sur les témoignages de nombreux couples franco-africains, l’énonciation même participe à l’expression de cette difficulté existentielle à simplement communiquer : plutôt qu’un dialogue entre les deux amants, il s’agit de la confrontation de deux monologues. Et plus que le récit d’un amour partagé, c’est le récit de deux solitudes parallèles, qui par définition ne pourront jamais se rencontrer.
Dirigés par Antoine Oppenheim, qui signe la mise en scène, Sophie Cattani et Nelson Rafaell Madel sont totalement habités par leurs personnages. Ils sont accompagnés en live sur scène par un musicien, Damien Ravnich qui, à la batterie, rythme la scansion par les comédiens de ce texte qui n’est pas sans rappeler parfois le slam par son débit saccadé.
Du théâtre comme on l’aime qui, loin d’être donneur de leçons, nous parle avec beaucoup d’autodérision de nos propres faiblesses individuelles, pour aborder finalement avec modestie et délicatesse les grands problèmes de notre société contemporaine. Un spectacle à la fois tragique et drôle. Comme la vie. À ne manquer sous aucun prétexte. Un coup de cœur de Libre Théâtre. Critique de Jean-Pierre Martinez Spectacle vu le 11 décembre 2021 au Théâtre des Halles
Texte Hakim Bah, d’après une idée originale de Sophie Cattani Mise en scène Antoine Oppenheim Avec Sophie Cattani, Nelson-Rafaell Madel et Damien Ravnich (musicien) Scénographie et création lumière Patrick Laffont de Lojo, Création son Benjamin Furbacco Musique Damien Ravnich
Spectacle vu à l’Opéra Grand Avignon le 18 décembre 2021
En cette période de fêtes, l’Opéra du Grand Avignon prend le Parti d’en rire.
L’Opéra Grand Avignon nous conviait ce samedi à un récital frappadingue, sur des textes de Francis Blanche et de Pierre Dac, et sur des musiques choisies parmi les plus grands standards du répertoire classique. Jean-François Vinciguerra, accompagné au piano avec malice et virtuosité par Florence Goyon-Pogemberg, nous invite avec ce spectacle loufoque à redécouvrir quelques textes de ces deux maîtres de l’humour absurde, qui animèrent les ondes de la radio et de la télévision d’après-guerre, et qui créèrent ensemble le Parti d’en rire, le parti de tous ceux qui n’ont pas pris de parti. Pierre Dac alla même jusqu’à se déclarer candidat à la présidentielle en 1965. Mais on se souviendra également que Pierre Dac fut aussi la voix de la France sur Radio Londres pendant la guerre. En ces temps troublés, le droit de rire et de faire rire reste un combat toujours d’actualité. Un réjouissant spectacle, volontairement très décalé dans cette enceinte sacralisée de l’Opéra du Grand Avignon, et longuement applaudi par son public. Critique de Jean-Pierre Martinez
Récital frappadingue Francis Blanche et Pierre Dac imaginé et interprété par Jean-François Vinciguerra Avec Florence Goyon-Pogemberg au piano
L’Opéra Grand Avignon nous convie à un banquet burlesque en compagnie des Chevaliers de la Table Ronde.
L’Opéra Grand Avignon nous invite en cette fin d’année à un banquet très particulier avec Les Chevaliers de la Table Ronde, opéra bouffe de Louis-Auguste-Florimond Ronger (dit Hervé), inventeur méconnu de l’opérette au XIXème siècle, et qui ne connut donc pas le même succès ni la même postérité que son rival Offenbach. Sur un livret d’un humour potache totalement assumé, cette œuvre nous propose un pastiche des romans de chevalerie, avec une adaptation multipliant anachronismes et clins d’œil au public provençal, le tout dans une mise en scène très burlesque. La légèreté revendiquée du livret, cependant, ne saurait éclipser l’interprétation magistrale de l’Orchestre National Avignon-Provence, ainsi que la virtuosité des chanteurs et singulièrement des chanteuses, qui nous livrent une performance vocale remarquable. Un spectacle tout public, encore à l’affiche jeudi 30 et vendredi 31 décembre à l’Opéra Grand Avignon. Critique de Jean-Pierre Martinez
Opéra bouffe en trois actes de Louis-Auguste Florimond Ronger dit Hervé. Paroles d’Henri Chivot et Alfred Duru. L’opéra fut représenté pour la première fois au théâtre des Bouffes-Parisiens le 17 novembre 1866 puis remanié en 1872. Il est recréé en 2015 à l’opéra national de Bordeaux par le Palazzetto Bru Zane et la compagnie Les Brigands.
Direction musicale Christophe Talmont Adaptation et mise en scène Jean-François Vinciguerra Décors Dominique Pichou Chorégraphie et assistante à la mise en scène Estelle Danvers Costumes Amélie Reymond Lumières Geneviève Soubirou Etudes musicales Ayaka Niwano Merlin II Jean-François Vinciguerra Mélusine Laurène Paternò Le Duc Rodomont Jacques Lemaire Princesse Angélique Jenny Daviet La Duchesse Totoche Sarah Laulan Roland Marc Van Arsdale Médor Blaise Rantoanina Adolphe Sacripant Richard Lahady Ogier le Danois Joé Bertili Lancelot du Lac Timothée Varon Renaud de Montauban Yvan Rebeyrol Amadis de Gaule Maxence Billiemaz Fleur de Neige Estelle Danvers
Première fois depuis sa création que cet ouvrage est donné avec un grand orchestre. (Orchestre National Avignon-Provence)