Plutôt que sur une situation comique, même si l’un n’empêche pas l’autre, la comédie de caractères repose avant tout sur la caractérisation humoristique des personnages, et sur le comique résultant de la rencontre improbable de caractères extrêmes que tout oppose. Molière reste le maître incontesté de la comédie de caractères (Le Misanthrope, L’Avare, Le Malade imaginaire…).
Dans la comédie de caractères, plutôt que sur une situation extraordinaire, c’est la confrontation de personnages incompatibles qui est constitutive du caractère explosif et donc comique de la situation. Au cinéma, nombre des comédies de Francis Veber reposent sur ce principe (La Chèvre, Les Fugitifs, L’emmerdeur…). De Don Quichotte et Sancho Panza, jusqu’à Astérix et Obélix, en passant par Laurel et Hardy, les duos comiques reposent toujours sur une opposition de caractères (doublée d’un contraste physique).
Le comique peut aussi surgir de la confrontation d’un personnage très typé par son caractère (un méridional, par exemple) avec une situation banale en soi mais qui lui est totalement étrangère (en l’occurrence sa mutation dans le Nord de la France). « Bienvenue chez les Cht’is » est à ce jour le film français qui a fait le plus d’entrée dans l’histoire du cinéma hexagonal.
Au répertoire de La Comédiathèque