.

Théâtre télécharger textes gratuit international

La Comédiathèque

Cliquez sur la distribution pour consulter le répertoire

Comédies pour 2
Comédies pour 3
Comédies pour 4
Comédies pour 5 à 6
Comédies pour 7 à 13
Comédies pour 14 et +
Comédies à sketchs
Monologues
Comédies courtes

Théâtre télécharger gratuit international

 

Théâtre télécharger gratuit international auteurs de théâtre français franse dramaturge dramaturgët frëngjisht Französisch Dramatiker French playwrights الكتاب المسرحيين الفرنسية Ֆրանսիական playwrights French dramaturqlar frantziar antzerkigile французскія драматургі Francuski dramski pisci френски драматурзи Dramaturgs francesos sa French playwrights 法国剧作家 法國劇作家 프랑스어 극작가 dramatij franse Francuski dramatičari franske dramatikere dramaturgos franceses Franca teatraj aŭtoroj prantsuse kirjanikud Ranskan kirjailijat Dramaturgos franceses dramodwyr Ffrangeg French დრამატურგები Γαλλικά θεατρικοί συγγραφείς ફ્રેન્ચ નાટકો Faransa playwrights מחזאים צרפתים फ्रेंच नाटककार Fabkis playwrights francia drámaírók French playwrights dramawan Perancis drámadóirí na Fraince Franska Höfundasmiðja LR drammaturghi francesi フランスの劇作家 french Tokoh playwrights franču dramaturgi Prancūzijos dramaturgai Францускиот драматурзи playwrights Perancis drammaturgi Franċiż kaiwhakaari French Franse toneelschrijvers Franske dramatikere نمایشنامه نویسان فرانسوی dramaturgów francuskich dramaturgos franceses dramaturgi francezi Французские драматурги Француски писци Francúzski dramatici Francoski dramatiki abwaanno Faransiis Franska dramatiker playwrights Kifaransa Pranses playwrights பிரஞ்சு  நாடகாசிரியர்கள் Francouzští dramatici พันธุ์ฝรั่งเศส Fransız yazarlar Французькі драматурги فرانسیسی ڈرامہ nhà soạn kịch Pháp פראנצויזיש פּלייַווריגהץ Faranse playwrights ababhali bemidlalo French

Comédies komedies komedi Komödien comedies komediyaları камедыі komedije комедии comèdies 喜剧 喜劇 코미디 komedi komedier comedias komöödiad komedioita კომედია κωμωδίες કોમેડી हास्य komédiák commedie コメディkummiedji komedier komēdijas komedijos комедии хошин шог зэх komedies हास्य komedier کمدی majaajilooyin komedie comedii комедии комедије komedya komédia komedije நகைச்சுவை komedie คอเมดี้ komediler комедії مزاحیہ phim hài 

Théâtre télécharger textes gratuit international Lire la suite »

Distributions hommes et femmes

 

Comédies pour 2
Comédies pour 3
Comédies pour 4
Comédies pour 5 à 6
Comédies pour 7 à 13
Comédies pour 14 et +
Comédies à sketchs
Monologues
Comédies courtes

comedie comédies

pour 1 homme et 1 femme

pour 1 homme et 2 femmes

pour 1 homme et 3 femmes

pour 1 homme et 4 femmes

pour 1 homme et 5 femmes

pour 1 homme et 6 femmes

pour 1 homme et 7 femmes

pour 1 homme et 8 femmes

pour 1 homme et 9 femmes

pour 1 homme et 10 femmes

pour 1 homme et 11 femmes

pour 1 homme et 12 femmes

pour 1 homme et 13 femmes

pour 1 homme et 14 femmes

pour 1 homme et 15 femmes

pour 1 homme et 16 femmes

pour 1 homme et 17 femmes

pour 1 homme et 18 femmes

pour 1 homme et 19 femmes

pour 1 homme et 20 femmes

pour 2 hommes et 2 femmes

pour 2 hommes et 3 femmes

pour 2 hommes 4 femmes

pour 2 hommes 5 femmes

pour 2 hommes 6 femmes

pour 2 hommes 7 femmes

pour 2 hommes 8 femmes

pour 2 hommes 9 femmes

pour 2 hommes 10 femmes

pour 2 hommes 11 femmes

pour 2 hommes 12 femmes

pour 2 hommes 13 femmes

pour 2 hommes 14 femmes

pour 2 hommes 15 femmes

pour 2 hommes 16 femmes

pour 2 hommes 17 femmes

pour 2 hommes 18 femmes

pour 2 hommes 19 femmes

pour 2 hommes 20 femmes

pour 3 hommes et 1 femme

pour 3 hommes et 2 femmes

pour 3 hommes et 3 femmes

pour 3 hommes et 4 femmes

pour 3 hommes et 5 femmes

pour 3 hommes et 6 femmes

pour 3 hommes et 7 femmes

pour 3 hommes et 8 femmes

pour 3 hommes et 9 femmes

pour 3 hommes et 10 femmes

pour 3 hommes et 11 femmes

pour 3 hommes et 12 femmes

pour 3 hommes et 13 femmes

pour 3 hommes et 14 femmes

pour 3 hommes et 15 femmes

pour 3 hommes et 16 femmes

pour 3 hommes et 17 femmes

pour 3 hommes et 18 femmes

pour 3 hommee et 19 femmes

pour 3 hommes et 20 femmes

pour 4 hommes et 1 femme

pour 4 hommes et et 2 femmes

pour 4 hommes et 3 femmes

pour 4 hommes et 4 femmes

pour 4 hommes et 5 femmes

pour 4 hommes et 6 femmes

pour 4 hommes et 7 femmes

pour 4 hommes et 8 femmes

pour 4 hommes et 9 femmes

pour 4 hommes et 10 femmes

pour 4 hommes et 11 femmes

pour 4 hommes et 12 femmes

pour 4 hommes et 13 femmes

pour 4 hommes et 14 femmes

pour 4 hommes et 15 femmes

pour 4 hommes et 16 femmes

pour 4 hommes et 17 femmes

pour 4 hommes et 18 femmes

pour 4 hommes et 19 femmes

pour 4 hommes et 20 femmes

pour 5 hommes et 1 femme

pour 5 hommes et 2 femmes

pour 5 hommes et 3 femmes

pour 5 hommes et 4 femmes

pour 5 hommes et 5 femmes

pour 5 hommes 6 femmes

pour 5 hommes et 7 femmes

pour 5 hommes et 8 femmes

pour 5 hommes et 9 femmes

pour 5 hommes et 10 femmes

pour 5 hommes et 11 femmes

pour 5 hommes et 12 femmes

pour 5 hommes et 13 femmes

pour 5 hommes et 14 femmes

pour 5 hommes et 15 femmes

pour 5 hommes et 16 femmes

pour 5 hommes et 17 femmes

pour 5 hommes et 18 femmes

pour 5 hommes et 19 femmes

pour 5 hommes et 20 femmes

pour 6 hommes et 1 femme

pour 6 hommes et et 2 femmes

pour 6 hommes et 3 femmes

pour 6 hommes et 4 femmes

pour 6 hommes et 5 femmes

pour 6 hommes et 6 femmes

pour 6 hommes et 7 femmes

pour 6 hommes et 8 femmes

pour 6 hommes et 9 femmes

pour 6 hommes et 10 femmes

pour 6 hommes et 11 femmes

pour 6 hommes et 12 femmes

pour 6 hommes et 13 femmes

pour 6 hommes et 14 femmes

pour 6 hommes et 15 femmes

pour 6 hommes et 16 femmes

pour 6 hommes et 17 femmes

pour 6 hommes et 18 femmes

pour 6 hommes et 19 femmes

pour 6 hommes et 20 femmes

pour 7 hommes et 1 femme

pour 7 hommes et et 2 femmes

pour 7 hommes et 3 femmes

pour 7 hommes et 4 femmes

pour 7 hommes et 5 femmes

pour 7 hommes et 6 femmes

pour 7 hommes et 7 femmes

pour 7 hommes et 8 femmes

pour 7 hommes et 9 femmes

pour 7 hommes et 10 femmes

pour 7 hommes et 11 femmes

pour 7 hommes et 12 femmes

pour 7 hommes et 13 femmes

pour 7 hommes et 14 femmes

pour 7 hommes et 15 femmes

pour 7 hommes et 16 femmes

pour 7 hommes et 17 femmes

pour 7 hommes et 18 femmes

pour 7 hommes et 19 femmes

pour 7 hommes et 20 femmes

pour 8 hommes et 4 femmes

pour 8 hommes et 5 femmes

pour 8 hommes et 6 femmes

pour 8 hommes et 7 femmes

pour 8 hommes et 8 femmes

pour 8 hommes et 9 femmes

pour 8 hommes et 10 femmes

pour 8 hommes et 11 femmes

pour 8 hommes et 12 femmes

pour 8 hommes et 13 femmes

pour 8 hommes et 14 femmes

pour 8 hommes et 15 femmes

pour 8 hommes et 16 femmes

pour 8 hommes et 17 femmes

pour 8 hommes et 18 femmes

pour 8 hommes et 19 femmes

pour 8 hommes et 20 femmes

pour 9 hommes et 5 femmes

pour 9 hommes et 6 femmes

pour 9 hommes et 7 femmes

pour 9 hommes et 8 femmes

pour 9 hommes et 9 femmes

pour 9 hommes et 10 femmes

pour 9 hommes et 11 femmes

pour 9 hommes et 12 femmes

pour 9 hommes et 13 femmes

pour 9 hommes et 14 femmes

pour 9 hommes et 15 femmes

pour 9 hommes et 16 femmes

pour 9 hommes et 17 femmes

pour 9 hommes et 18 femmes

pour 9 hommes et 19 femmes

pour 9 hommes et 20 femmes

pour 10 hommes et 5 femmes

pour 10 hommes et 6 femmes

pour 10 hommes et 7 femmes

pour 10 hommes et 8 femmes

pour 10 hommes et 9 femmes

pour 10 hommes et 10 femmes

pour 10 hommes et 11 femmes

pour 10 hommes et 12 femmes

pour 10 hommes et 13 femmes

pour 10 hommes et 14 femmes

pour 10 hommes et 15 femmes

pour 10 hommes et 16 femmes

pour 10 hommes et 17 femmes

pour 10 hommes et 18 femmes

pour 10 hommes et 19 femmes

pour 10 hommes et 20 femmes

Distributions hommes et femmes Lire la suite »

CITATIONS SUR LE THÉÂTRE télécharger textes gratuit

Citation sur le théâtre télécharger textes gratuit

Alphonse Allais : J’ai été invité à vous faire une conférence sur le théâtre. J’ai bien peur de vous décevoir. Shakespeare est mort. Molière est mort. Racine est mort. Et, je vous avoue, je ne me sens pas très bien moi-même.

Molière : Le théâtre n’est fait que pour être vu.

Brecht : L’affaire du théâtre a toujours été de divertir les hommes, il n’y a aucune contradiction entre divertir et instruire, car il y a plaisir d’apprendre.

Nicolas Boileau : Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli.

Enzo Cormann : On ne peut pas demander au théâtre d’être ce que la société n’est pas. On a le théâtre qu’on mérite.

Corneille : Le sujet d’une belle tragédie doit n’être pas vraisemblable.

William Shakespeare : Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles.

William Shakespeare : Je tiens ce monde pour ce qu’il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle.

William Shakespeare : Le théâtre a pour objet d’être le miroir de la nature, de montrer à la vertu ses propres traits, à l’infamie sa propre image, et au temps même sa forme et ses traits dans la personnification du passé.

Louis Jouvet : Le théâtre est le désordre incarné et pour faire l’éloge du théâtre il faut commencer par faire l’éloge du désordre.

Louis Jouvet : L’élément du théâtre est la métamorphose.

Louis Jouvet : Le théâtre renforce les moeurs ou les change. Il faut de nécessité qu’il corrige le ridicule ou qu’il le propage.

Louis Jouvet : Un objet qui soit comme un vrai objet et qui soit faux, c’est le véritable vrai, c’est la vérité du Théâtre.

Louis Jouvet : Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, rien de plus nécessaire que le théâtre.

Louis Jouvet : De tous temps, le théâtre a cherché à se transformer. C’est ce qu’on appelle les crises. Tant que le théâtre est en crise, il se porte bien.

Louis Jouvet : Il n’y a de théâtre vivant que si les auteurs y sont attachés. Ce sont les auteurs autant que les troupes qui font les théâtres.

Jean-Louis Barrault : Au cinéma, ce qui marche bien, ce sont les scènes de rencontre. Au théâtre, ce sont les scènes de rupture.

Sénèque : La vie est une pièce de théâtre, ce qui compte n’est pas qu’elle dure longtemps mais qu’elle soit bien jouée »

Pierre Corneille : La comédie n’est qu’un portrait de nos actions et de nos discours, et la perfection des portraits consiste en la ressemblance.

Daniel Mesguish : Le théâtre ne montre pas l’affrontement des personnages réels ou imaginaires mais des forces plus puissantes que les hommes.

Ionesco : Seul ce qui est insoutenable est profondément tragique, profondément comique, essentiellement théâtre.

Ionesco : Le théâtre est un lieu où il me semble que quelque chose se passe

Olivier Py : Le théâtre n’est pas l’art de l’imitation ni du portrait-robot.

Claude-Henri Buffard : Qu’est-ce que le théâtre ? Un des témoignages les plus certains de ce besoin de l’homme d’éprouver à la fois le plus d’émotions possible.

Eugène Delacroix : Le cinéma, c’est du théâtre en conserve.

Jean Vilar : Faire du théâtre est la chose la plus superficielle, la plus inutile du monde, et du coup on a envie de la faire à la perfection.

Peter Brook : Pour faire face à de nouveaux publics, nous devons tout d’abord être en mesure de faire face à des sièges vides.

Bernard-Marie Koltès : La télévision est aux hommes politiques ce que la scène est aux acteurs de théâtre.

Chamfort : Le théâtre est la putain du corps social.

Etienne Marest : Le théâtre, c’est une affaire de conquête et de reconquête quotidienne.

Danielle Dumas : Une pièce de théâtre doit être le lieu où le monde visible et le monde invisible se touchent et se heurtent.

Arthur Adamov : Le théâtre, c’est du carton et c’est du plâtre… Mais c’est tout de même la vie… Comprenez-vous çà ?

Georges Courteline : Les livres de théâtre scellent la mort de la jouissance que procurent le spectacle.

Roland Barthes : La tâche du théâtre consiste en une expérience de gestes qui témoignent du passé et en font le signe de l’avenir.

Bruno Tackels : Une pièce de théâtre est une conversation.

Jorge Luis Borges : L’acteur, sur une scène, joue à être un autre, devant une réunion de gens qui jouent à le prendre pour un autre.

Fernando Arrabal : L’imagination introduit l’étrange dans le quotidien, le rêve dans la réalité, l’inattendu dans l’évidence, la vie dans le théâtre.

Jean-Louis Barrault : Contentons-nous de dire que le théâtre, comme la vie, est un songe, sans trop nous soucier du mensonge.

Tallulah Bankhead : Si vous voulez réellement aider le théâtre, ne devenez pas actrice. Faites partie du public.

Daniel Besnehard : Une mise en scène c’est comme une maison qu’on construit. On doit s’intéresser à toutes les parties de l’édifice.

Jean-Louis Barrault : Le théâtre est le premier sérum que l’homme ait inventé pour se protéger de la maladie de l’Angoisse.

Tristan Bernard : Au théâtre les gens veulent sans doute être surpris, mais avec ce qu’ils attendent.

Augusto Boal : Tout le monde peut faire du théâtre, même les acteurs.

Jacques Fabbri : L’homme de théâtre est un hypocrite professionnel alors que les autres hommes sont des hypocrites occasionnels.

Alfred Hitchcock : Le théâtre, c’est la vie ; ses moments d’ennui en moins.

Joël Jouanneau : Ecrire, c’est noircir une page blanche ; mettre en scène, c’est éclairer une boîte noire.

Daniel Mesguich : Le théâtre, c’est mettre des solitudes en commun.

Ariane Mnouchkine : Le théâtre a charge de représenter les mouvements de l’âme, de l’esprit, du monde, de l’histoire.

Noëlle Renaude : Le théâtre est un grand bricolage. C’est l’éternelle remise en question du texte sur scène, du personnage, de la lumière, du décor.

Jules Renard : Nous voulons de la vie au théâtre, et du théâtre dans la vie.

Yves Reynaud : Entrer en scène, c’est une demande d’amour.

Arthur Schopenhauer : Ne pas se rendre au théâtre, c’est comme faire sa toilette sans miroir.

Constantin Stanislavski : C’est tout une science que d’arriver à comprendre, de la scène, l’effet que le jeu produit de l’autre côté de la rampe.

Oscar Wilde : Le monde est un théâtre, mais la pièce est mal distribuée

Laurent Terzieff : Faire du théâtre, c’est se mettre à l’écoute du monde, pour en être la caisse de résonance.

Beaumarchais : J’ai pensé, je pense encore, qu’on n’obtient ni grand pathétique, ni profonde moralié, ni bon et vrai comique, au théâtre, sans des situations fortes et qui naissent toujours d’une disconvenance sociale dans le sujet qu’on veut traiter.

Beaumarchais : Les larmes que l’on verse au théâtre, sur des maux simulés, qui ne font pas le mal de la réalité cruelle, sont bien douces. On est meilleur quand on se sent pleurer. On se trouve si bon après la compassion!

Alain : Le théâtre est comme la messe, pour en bien sentir les effets il faut y revenir souvent.

Jean le Rond d’Alembert : L’effet de la morale du théâtre est moins d’opérer un changement subit dans les cœurs corrompus, que de prémunir contre le vice les âmes faibles par l’exercice des sentiments honnêtes.

Victor Hugo : Il y a deux manières de passionner la foule au théâtre: par le grand et par le vrai. Le grand prend les masses, le vrai saisit l’individu.

Victor Hugo : Le théâtre est un point d’optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l’histoire, dans la vie, dans l’homme, tout doit et peut s’y réfléchir, mais sous la baguette magique de l’art.

Victor Hugo : Le beau n’a qu’un type ; le laid en a mille.

Victor Hugo : Le drame tient de la tragédie par la peinture des passions et de la comédie par la peinture des caractères. Le drame est la troisième grande forme de l’art.

Victor Hugo : Le théâtre est une tribune.

Victor Hugo : Le théâtre doit faire de la pensée le pain de la foule.

Victor Hugo (Faits et croyances) : Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience qui avertit.

Victor Hugo : Le théâtre n’est pas le pays du réel : il y a des arbres en carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l’or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous la terre. C’est le pays du vrai : il y a des cœurs humains dans les coulisses, des cœurs humains dans la salle, des cœurs humains sur la scène.

Friedrich Nietzsche : Le théâtre, ce n’est jamais qu’une manifestation au-dessous de l’art, quelque chose qui s’adapte au goût des masses, lorsqu’on le fausse pour elles.

Louis de Bonald :La comédie corrige les manières, et le théâtre corrompt les moeurs.

Eugène Ionesco : Tout est langage au théâtre, les mots, les gestes, les objets. Il n’y a pas que la parole.

Emile Fabre : On reconnaît l’auteur dramatique autant aux scènes qu’il écrit qu’aux scènes qu’il évite d’écrire.

Jean Cocteau : Une pièce de théâtre devrait être écrite, décorée, costumée, accompagnée de musique, jouée, dansée par un seul homme. Cet athlète complet n’existe pas. Il importe donc de remplacer l’individu par ce qui ressemble le plus à un individu : un groupe amical.

Henry Bataille : Regarder, c’est être peintre. Souffrir, c’est être poète. De l’union de la plastique et de l’âme on peut faire naître le plus bel art vivant intégral : le théâtre.

Roland Barthes : Qu’est-ce que la théâtralité ? C’est le théâtre moins le texte, c’est une épausseur de signes et de sensations qui s’édifient sur la scène à partir de l’argument écrit.

André Gide : C’est une extraordinaire chose que le théâtre. Des gens comme vous et moi s’assemblent le soir dans une salle pour voir feindre par d’autres des passions qu’eux n’ont pas le droit d’avoir – parce que les lois et les moeurs s’y opposent.

Antonin Artaud : Sans un élément de cruauté à la base de tout spectacle, le théâtre n’est pas possible.

Antonin Artaud : L’action du théâtre comme celle de la peste est bienfaisante, car poussant les hommes à se voir tels qu’ils sont, elle fait tomber le masque, elle découvre le mensonge, la veulerie, la bassesse, la tartufferie.

Georges Perros : Le théâtre, c’est du présent mis en bouteille.

Arthur Adamov : Une pièce de théâtre doit être le lieu où le monde visible et le monde invisible se touchent et se heurtent.

Jean Anouilh : Le texte, au théâtre, c’est encore ce qu’il y a de moins important. Ils n’entendent qu’une phrase sur deux.

Jean Anouilh : Il y a trois genres littéraires bien différents : la poésie qui est chantée, le théâtre qui est parlé et la prose qui est écrite.

Jean Anouilh : C’est reposant la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir.

Jean Anouilh : Une pièce de théâtre sert à donner du travail aux comédiens et du plaisir aux spectateurs.

Raymond Queneau : Comme le théâtre est fait pour être joué, la poésie est avant tout faite pour être dite.

Ariane Mnouchkine : Le théâtre a charge de représenter les mouvements de l’âme, de l’esprit, du monde, de l’histoire.

Antoine Vitez : Une mise en scène n’est jamais neutre. Toujours, il s’agit d’un choix.

Roland Topor : Faire du théâtre, l’unique manière de ne pas s’y ennuyer. »

Racine : La principale règle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première.

Ionesco : Le théâtre est autant visuel qu’auditif.

Montherlant : Une pièce de théâtre ne m’intéresse que si l’action extérieure, réduite à la plus grande simplicité, n’est qu’un prétexte à l’exploration de l’Homme.

Citations sur le théâtre télécharger textes gratuit

www.comediatheque.com

Citations sur le théâtre télécharger textes gratuit

Citations sur le théâtre télécharger textes gratuit

Citations sur le théâtre télécharger textes gratuit

Citation sur le théâtre

Citation sur le théâtre

Citation sur le théâtre

CITATIONS SUR LE THÉÂTRE télécharger textes gratuit Lire la suite »

Feydeau télécharger gratuit

Georges Feydeau (1862-1921) est le principal représentant du théâtre de boulevard et de vaudeville français du 19ème siècle. C’est avec Molière l’auteur de théâtre le plus joué par les compagnies professionnelles ou amateurs en France. Les textes de Georges Feydeau, entrés dans le domaine public, sont téléchargeables et imprimables gratuitement en toute légalité. Georges Feydeau étant mort depuis plus de 70 ans, ses oeuvres peuvent être montées et représentées devant un public sans autorisation et en franchise totale de droits d’auteur.

Toutes les pièces de Feydeau
en téléchargement gratuit sur

Libre Théâtre

***

Grandes pièces (en trois actes)

À qui ma femme ? vaudeville en trois actes

Cent millions qui tombent pièce inachevée

Champignol malgré lui vaudeville en trois actes

Chat en poche vaudeville en trois actes

Je ne trompe pas mon mari vaudeville en trois actes

L’Affaire Edouard vaudeville en trois actes

L’Âge d’or comédie musicale en trois actes et neuf tableaux

L’Hôtel du libre échange vaudeville en trois actes

La Dame de chez Maxim vaudeville en trois actes

La Duchesse des Folies-Bergère comédie en cinq actes

La Lycéenne vaudeville-opérette en trois actes

La Main passe ! comédie en quatre actes

La Puce à l’oreille vaudeville en trois actes

Le Bourgeon comédie de moeurs en trois actes

Le Circuit comédie en trois actes et quatre tableaux

Le Dindon comédie en trois actes

Le Ruban vaudeville en trois actes

Le Système Ribadier vaudeville en trois actes

Les Fiancés de Loches vaudeville en trois actes

Monsieur chasse ! comédie en trois actes

Occupe-toi d’Amélie ! comédie en trois actes

Tailleur pour dames comédie en trois actes

Un fil à la patte vaudeville en trois actes

Le Mariage de Barillon vaudeville en trois actes

Courtes pièces (en un acte)

Amour et piano comédie en un acte

C’est une femme du monde comédie en un acte

Deux coqs pour une poule comédie en un acte

Dormez, je le veux ! vaudeville en un acte

Feu la mère de Madame vaudeville en un acte

Fiancés en herbe comédie enfantine en un acte

Hortense a dit : « je m’en fous ! » comédie en un acte

Gibier de potence comédie-bouffe en un acte

L’Amour doit se taire drame en un acte

L’Homme de paille comédie-bouffe en un acte

Léonie est en avance ou le mal joli comédie en un acte

Les Pavés de l’ours comédie en un acte

Mais n’te promène donc pas toute nue ! comédie en un acte

Monsieur Nounou pochade en un acte

Notre futur comédie en un acte

On purge bébé ! comédie en un acte

On va faire la cocotte comédie en un acte (inachevée)

Par la fenêtre comédie en un acte

Séance de nuit comédie en un acte

Un bain de ménage vaudeville en un acte

Monologues

Aux antipodes monologue provenço-comique (femme)

Complainte du pauv’ propriétaire monologue (homme)

L’Homme économe monologue (homme)

L’Homme intègre monologue (homme)

La Petite Révoltée monologue (femme)

Le Colis monologue (homme)

Le Volontaire monologue (homme)

Le Billet de mille monologue (homme)

Le Juré monologue (homme)

Le Mouchoir monologue (homme)

Le Petit Ménage monologue (homme)

Le Potache monologue (homme)

Les Célèbres monologue (homme)

Les Enfants monologue (homme)

Les Réformes monologue (homme)

L’Homme économe monologue (homme)

J’ai mal aux dents monologue (homme)

Patte en l’air monologue (homme)

Tout à Brown-Séquard  ! Monologue (homme)

Trop vieux monologue (homme)

Un coup de tête monologue (femme)

Un monsieur qui est condamné à mort monologue (homme)

Un monsieur qui n’aime pas les monologues monologue (homme)

        Piè

Feydeau télécharger gratuit Lire la suite »

Ai dhe Ajo

Jean-Pierre Martinez

Shqipëroi Adrian Guri

Me mbështetjen e vetë autorit Jean-Pierre Martinez

Korrektoi – Ersila Rezhda

Jean-Pierre Martinez është një autor francez. Lindi në 1955 në Auvers-sur-Oise,Francë. Ai ka shkruar 32 komedi. “Ai dhe Ajo” është e vetmja e përkthyer në anglisht dhe në shqip.

Shkarko falas PDF-në

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hyrja e artistëve

1 – Nata e parë martesës

2 – Koha e luleve të qershisë

3 – Prishja e televizorit

4 – Karantina

5 – Përcaktimi i dashurisë (nëpërmjet asaj që nuk është) dhe takimi sërish

6 – Carpaccio dhe Bacon

7 – Zhdukja

8 – Bota e sportit

9 – Bisedë e vogël

10 –Ku shkojmëkur vdesim?

11 – Makthi

12 – Mobiljet Dalja e emergjencës

Hyrja e artistëve

(Errësirë. Duket sikur do të fillojë shfaqja. Megjithatë asgjë nuk ndodh për një kohë aq të gjatë sa publiku të fillojë të mërzitet. Një dritë e zbehtë shfaqet në një cep ku janë të ulur pranë dy spektatorë, një burrë dhe një grua-nuk njihen me njëri-tjetrim. Burri lexon i nervozuar guidën dhe pastaj shikon orën e tij. Gruaja nxjerr një pako kokoshka nga një çantë e madhe me shumë zhurmë dhe fillon të hajë duke mbushur dorën plot).

Ai– Më falni… Dini gjë çfarë po ndodh? Ajo– Mesa kuptoj po presim aktorët…

Ai– Deri më sot, vetëm publiku vohohet në shfaqje. Po të fillojnë të vonohen dhe aktorët… (Qetësi)

Ajo(E shqetësuar) – Mund ta shoh pak guidën tënde të lutem? Në rast se është anulluar shfaqja…

(Ai jep asaj guidën e tij. Por ajo nuk ka si ta marrë, sepse duart i ka të zëna me kokoshka)

Ajo(Duke i treguar kokoshkat) – Dëshironi ca?

(Ai nuk ka zgjidhje tjetër veçse të marrë çantën. Ajo shikon guidën dhe nuk kupton asgjë në të. Ai ha kokshka fshehurazi)

Ajo – Më fal, unë jam mësuar me këto pritjet por këtu nuk po gjej asgjë…

Ai – Ndërsa mua nuk më pëlqejnë kokoshkat…

(Ajo i jep guidën dhe merr kokoshkat)

Ajo – Gjithësesi, tashmë është vonë për në kinema… Nuk kemi ç’të bëjmë, më mirë presim.

Ai – Uroj t’ia vlejë…

Ajo(E shqetësuar) – Fjalë të këqija nga kritika?

Ai(Duke shikuar nga publiku) – Sikur nuk ka shumë njerëz…

Ajo– Epo kritikët … nuk kanë shumë rëndësi… Shpesh herë shohim vepra të admiruara nga kritika, që zgjasin me orë të tëra… por askush nuk guxon të thotë se janë të mërzitshme, nga frika që të mos duken si idiotë. Dhe pas shfaqjes vijnë dhe të thonë “Ajo shfaqje ishte shumë e thellë, filozofike: Kjo tregon se ata nuk kanë kuptuar asgjë nga ajo që panë…

Ai– Ndërsa për komedinë është ndryshe. Nëse njerëzit nuk qeshin gjatë shfaqjes, nuk do vijnë të thonë pas shfaqjes se u kënaqën duke qeshur… »vëtëm një kritik mund ta kuptojë sa histerike është shakaja »

Ajo – Ju jeni kritik arti?

Ai(I habitur)- Pse ju nuk jeni?

Ajo-Aktore…

Ai – Sigurisht…

Ajo – Vetëm aktorët dhe kritikët vijnë në teatër sot… Një në dy spektatorë është aktor. Është e vështirë të dallosh ku është skena në ditët e sotme…

Ai – E njihni pjesën?

Ajo – Oh, jo… Një shoqja ime interpreton. Erdha ta shoh… Ti bëj një nder…

Ai – Është aktorë e famshme…?

Ajo– Kryesisht merret me teatër…

Ai – Atëherë… (dyshyes) Ju me të vërtetë jeni aktore?

Ajo(E shqetësuar) – Ju nuk mendoni se jam një aktore e mirë?

Ai – Oh, jo… Ju jeni aktore shumë e mirë

Ajo – Aktore natën… dhe punonjëse në muze gjatë ditës.

Ai – Duke u bazuar tek modernizmi i repertorit, është pak a shumë e njëta punë, apo jo…? (Qetësi)

Ajo–U mbaruan dhe kokoshkat..4

Ai – Më duket se do vdesim ne para se të fillojë shfaqja.

Ajo – Po … duket sikur na kanë harruar fare…

Ai – Dhe pas shumë vitesh, pastruesja do të gjejë skeletët tanë pranë njëri-tjetrit, dorë për dore…

Ajo– Dorë për dore…?

Ai – Mendoj se kur të vijë fundi, ne do të bëhemi më të afërt më njëri-tjetrin. Jemi si dy

shpirtra të vetmuar në një ishull të shkretë, apo jo? Nuk kemi shumë mundësi zgjedhje…

Ajo– Mendon se do të na kthejnë paratë të paktën ?

Ai(I habitur) – Mos më thuaj që ke paguar për këtë…

Ajo – Sigurisht, që jo…

Ai – Epo atëherë… (Ata ngrihen për të ikur)

Ai – Gjithësesi mund të kthehemi njeherë tjetër…

Ajo – Nëse pjesa do jepet sërish. Megjithëse duket shumë e papëlqyeshme…

Ai – Mund të shkojmë të shohim ndonjë tjetër.

Ajo – Ftesë është kjo…?

Ai(Duke i treguar një ftesë) – Për dy veta.

Ajo – Uroj që kësaj rradhe të fillojë në kohë… Çfarë është ?

Ai(Duke lexuar ftesën) – Ai dhe Ajo…

Ajo – Edhe kjo duket e mërzitshme…

Ai – Më fal, më duhet të ndez telefonin…

Ajo – Oh, po… unë kisha harruar ta fikja timin…

(Ata ikin. Fiken dritat)

 

1 – Nata e martesës

(Ai dhe Ajo ulen në një kolltuk, mesa duket shumë të lodhur).

Ajo – Mendova se nuk do të largoheshin kurrë… (Flet për dasmorët)

Ai -Thuhet se shtatë nga dhjetë çifte nuk bëjnë seks natën e martesës. Tani e kuptoj përse…

Ajo – Mund të mundohemi ne ta përmirësojmë pak këtë mesatare…

Ai – Harrove se duhet të jemi nëorën 6 në aeroport…

Ajo – Në orën 6?

Ai – Të kisha thënë pra! I bleva biletat në ebay…

Ai – Pse këto biletat me çmim të ulët gjithmonë janë për herët në mëngjes…? Gjithësesi nuk ka rënsësi se kur nisesh, vetëm të largohesh nga Tirana çdo vend të duket si një parajsë. Madje edhe Bratislava.

Ai – Thuhet se Bratislava është shumë e bukur… Në pranverë…

Ajo – Mos doje të thoje Praga…?

Ai – Njëlloj janë.

Ajo – Ishujt Seychelles janë të bukura gjatë gjithë vitit… Dhe mos harro se vera fillon vetëm pas dy muajsh…

Ai – Ah, Seychelles… Të gjithë shkojnë atje…

Ajo – Në të vërtetë një muaj mjalti në Bratislavë është shumë më origjinal… Nuk do takojmë në avion shumëçifte që shkojnë për muaj mjalti… I vetmi çift që kishte ngatërruar Bratislavën me Brazilin e shiti bilitën në ebay.

Ai – Do t’ia dhurojmë vetes dhe një udhëtim në Seychelles brenda pak vitesh… Ndoshta për përvjetorin e martesës tonë..6

Ajo – Po. Për përvjetorin e martesës… Kur unë nuk do jem në gjendje të vesh rroba banjo… (Nxjerr frymën) Jeta është kaq e padrejtë. Sikur të trashëgonim një pasuri në moshën 20 vjeçare, të fillonim punën 50 vjeç që të dilnim direkt në pension dhe të riprodhoheshim 70 vjec, që të kemi shoqëri në moshën e thyer… dhe martesa të ishte e fundit…akti final…

Ai – Në fakt të kalosh gjithë jetën pa një vjehrrë…do ishte vetë parajsa apo jo?

Ajo – Mendon se unë do të dua sërish pas 20 vjetësh?

Ai – Se mos do kesh zgjidhje tjetër.

Ajo – Njoh një vajzë e cila tha “Jo” në ditën e dasmës, thjesht për shaka. Ajo donte të thoshte menjëherë po më pas, por priftit nuk i pëlqeu aspak kjo shaka. Asaj ju desh të priste dhe 6 muaj për tu martuar sërish… Doli që rregullat nuk e lejonin martesën nëse thua jo pa kaluar kaq kohë. Njëlloj si me patentat. Kur kalon me të kuqe, nuk mund t’a marrësh menjëherë patentën. E dije këtë?

Ai – Jo…

Ajo – Kjo dasmë ishte shumë e mërzitshme, apo jo?

Ai – Njerëzit nuk martohen thjeshtë për qejf…

Ajo – Mos më thuaj se e bëjnë që të shkojnë nga Tirana në Bratislavë në mes të natës. Se do filloj të pyes veten pse thashë po… Në çfarë shteti është Bratislava?

Ai – Epo… Praga ishte kryeqyteti i Çeko-Sllovakisë…

Ajo – Do të thuash se nuk e di se në çfarë shteti po më dërgon për muajin tonë të mjaltit!

Mami im kishte të drejtë… Unë me të vërtetë nuk e di se ku po shkoj me ty…

Ai – Prit… Praga tani është kryeqyteti i Çekisë… Bratislava duhet të jetë kryeqyteti i Sllovakisë… ose i Sllovenisë… Gjithësesi është në Europë! Nuk kemi nevojë për vizë.

Ajo – Po ti, do të më duash sërish pas 20 vjetësh…?

Ai – Si mund të mos t’a dua për gjithë jetën time vajzën e cila është gati të vijë më mua në

një vend të panjohur të Europës Lindore…?

Ajo – Nëse ky është një test, atëherë…

(Ata puthin njëri-tjetrin)

Ai – Nuk dua të të nxitoj por avioni ynë niset pas 2 orësh. Dhe kemi rrugë për të bërë deri në aeroport.

(Fiken dritat)

 

2 – Koha e luleve të qershisë

(Njëçift i ulur në një kolltuk)

Ajo – E ke parë? Pema e qershisë ka lulëzuar.

Ai – Kaloi dhe një vit tjetër…

(Qetësi)

Ajo – Ne jemi të lumtur, apo jo…?

Ai – Po… (Pas pak) Jemi si dy kufoma të mërzitura, apo jo…?

Ajo – Me njëri-tjetrin?

Ai – Kështu në përgjithësi.

(Ajo mendon për këtë)

Ajo– Mund të blejmë një kolltuk tjetër…

Ai – Po me të vjetrin çdo bëjmë?

Ajo – Mund të shkojmë me pushime…

Ai – E ku të shkojmë?

Ajo – Organizojmë një festë…

Ai – Me çfarë rasti?

Ajo – Me rastin e lulëzimit të pemës së qershisë!

Ai – Thuhet se japonezët e bëjnë këtë, në pranverë. Ftojnë miqtë e tyre përparë pemën e tyrë të qershisë, duke pirë çaj…

Ajo – Bëjmë mirë të nxitojmë. Disa petale kanë filluar të bien që tani…

Ai – Po ashtu dhe flokët e mia..9

Ajo – Flokët e tua?

Ai – Kështu fillon, nga një fije… dhe pastaj pa e kuptuar bëhesh tullë… (pas një pauze) Dhe kë

do të ftonim?

Ajo – Miq !

Ai – Miq…? Ne kemi miq…?

Ajo – Ndoshta…

Ai – Gjithësesi, njerëzit janë gjithmone të zënë…

Ajo – Thjesht duhet t’i njoftojmë.

Ai – Ti fton dikë për një pije, ai nxjerr ditarin… Në vend që të pish një gotë, diskutohet për një datë takimi të mundshme. Më vonë ai të telefonon sërish për të anulluar takimin dhe për të caktuar një datë tjetër… dhe kur takohesh për të pirë atë gotë, me shumë mundësi nuk ke etje më. Tani do gjë bëhet me plan, nuk ka më improvizim!

Ajo – Ndoshta ngaqë njerëzve nuk u pëlqen të mërziten…

Ai – Do ta shohësh! Të gjithë do të jenë të zënë. Do diskutoni për një datë tjetër dhe

ndërkohë petalet e pemës tonë do kenë rënë…

Ajo – Edhe një qilim me petale do ishte bukur…

Ai – Sot është kohë e bukur me diell. Po si do të jetë koha pas një muaji…? Përveç se të përputhësh agjendat e miqve, duhet të konsultohesh edhe me parashikimin e motit.Të ftosh miqtë është më e vështirë se të parashikosh një eklips. Jo… në vend që të provojmë shansin që të kënaqemi me ca miq pas një muaji, unë preferoj të mërzitem tani me ty.

Ajo – Sa romantike…

Ai – Para pak ditësh, miku im i ngushtë më dërgoi një mesazh. Kisha muaj pa folur me të. E telefonova menjëherë për ta ftuar për një gotë. Më tha që ishte i zënë, por që do të më telefononte për të caktuar një datë. Akoma duke e pritur jam… nuk e kuptova se pse më mori që në fillim…

Ajo -Ndoshta ka qënë në një moment të keq..10

Ai – Uroj që të jetë ndier më pak i vetmuar pasi më telefonoi… Pas gjashtë muajsh, ndoshta do më telefonojë sërish, dhe do të jetë njëlloj. Këtyre u themi miq sot? Miq si në facebook? Nuk i thua as mirëmëngjes komshiut përballë, por në kompjuter, çaton gjithë natën me një kinëz në esperanto. Njeh ndonjë kinez?

Ajo – Kur isha e vogël, komunikoja me komshiun tim natën, me kodin mors. Përdornim ca llamba elektrike. Edhe atëherë nuk funksiononte mirë…

Ai – Njerëzit janë të mbingarkuar gjatë gjithë kohës. Kaq shumë gjëra të rëndësishme kanë për të bërë, sa nuk arrijnë të gjejnë dot kohën as për të pirë një kafe me miqtë e tyre të ngushtë. Unë mundohem të jem i disponueshëm. Por askush tjetër nuk është. Kështu që unë mërzitëm… po ti nuk mërzitesh kurrë?

Ajo– Me ty, kurrë… (Qetësi)

Ai – Gjithësesi duhet ta pimë nga një gotë?

Ajo – Ne të dy?

Ai – Do jesh e disponueshme?

Ajo – Kur ?

Ai – Tani.

Ajo – Pse jo?

Ai – Po shkoj të marr gotat.

Ajo – Unë po sjell kikirikët. (Dikush i bie ziles)

Ai – Presim njeri?

Ajo – Jo. Kush mund të jetë? Kaq vonë në darkë….

Ai – Njerëzit janë të pakulturuar. Nuk të lënë rehat, madje as në fundjavë.

Ajo – Po shkoj të shoh kushështë…

Ai – Kushdo që të jetë, unë nuk jam këtu.

(Ajo kthehet drejt tij).

Ajo – Po sikur të jetë miku yt?

(Ai mendohet).

Ai – Thuaji që pema jonë japoneze është akoma me lule dhe ai duhet të kthehet kur të nxjerrë fruta..12

(Fiken dritat)

 

3 – Prishja e televizorit

(Një çift i ulur në kolltuk, duke shikuar në hapësirë).

Ajo – Ka ndonjë gjë interesante nëtelevizor sonte?

Ai – Nuk e di, pse?

Ajo – Kot kot, thjesht pyeta… (Pas një pauze) Me të vërtetë nuk do që të blejmë njëtelevizor të ri?

Ai – Kur kishim televizor rrinim gjithë mbrëmjen kot para tij.

Ajo – Për këtë punë është televizori, apo jo?

Ai – Ishim bërë si të metë me atë. Nuk bënin asgjë tjetër! (Ata vazhdojnë të shohin lart. Duke mos bërë asgjë.)

Ajo(Me ironi) – Çfarë do të bëjmë tani?

Ai – Çfarë do ti që të bëjmë?

Ajo – Asgjë…

Ai – Asgjë, gjithësesi është më mirë se sa të shohim TV… Dikur të paktën kishim vetëm një

stacion… por tani me këto platformat digjitale…

Ajo– (Nostalgjike) Kur isha e vogël, nuk kishim televizor. Shkonim te komshiu për të parë…

Ai – (Me ironi) Mos do që të shkoj t’i them komshiut që të ikim të shohim televizor te ai? (Qëtësi)

Ajo – Mund të bisedojmë. (Ai shikon drejt saj. I mërzitur.)

Ajo – Tani që nuk kemi televizor, mund ta përdorim kohën për të biseduar.

Ai – Epo … Vazdho ti e para.

(Ajo mundohet të mendoj diçka)

Ajo – Më dashuron?

Ai – (I shokuar) A mund ta fillojmë bisedën… në mënyrë më progresive.

(Ai mendohet)

Ai – Çfarë kemi për darkë sonte?

Ajo – E mërkurë, peshk.

Ai – Peshk? Mos duhej të ishte të premten…

Ajo – Të premten kemi pulën.

Ai – Duhet të shkoj të marr peshkun tani…?

(Qetësi)

Ai – Çfarë peshku dëshiron?

Ajo – Shkoj unë. Duhet të marr dhe kremin… Të marr levrek, për ndryshim..?

Ai – Mos është pak si e kripur?

Ajo – Not à la Française.

(Qetësi).

Ai – Po të më kishe tradhëtuar ndonjëherë, do të ma kishe thënë?

(Ajo shikon drejt tij e suprizuar.)

Ajo – Mos doje të thoje, nësë ti më ke tradhëtuar mua, a do të dëshiroja unë që ti të më tregoje?

Ai – Gjithashtu edhe këtë…

Ajo – Pse më pyet?

Ai – Thjeshtë për muhabet… Meqë nuk kemi televizor… (Ajo mendohet)

Ajo – Si do që ti përgjigjem kësaj?

Ai – Po, ose jo!

Ajo – Me të vërtetë mendon se është kaq e thjeshtë?

Ai – Pse jo?

Ajo – Të përgjigjem eshtë njelloj sikur të pranoj mundësinë që ti mund të më kesh trdhëtuar.

Ai – Edhe ?

Ajo – Është njelloj sikur ti të më pyesje; nëse unë do të vrisja, do preferoje që të

dorëzohesha direkt në polici, apo të arratisesha? (Ai mesa duket nuk kupton)

Ajo – Supozojmë që unë të kam vrarë ty. Kjo është pyetja e vërtetë. Pjesa tjetër nuk ka lidhje.

Ai – Por gjithësesi, tradhëtia bashkëshortore nuk është krim.

Ajo – Epo ndonjëherë, të çon drejt krimit… (Ai duket disi i shqetësuar).

Ai – Nëse unë do të tradhëtoja, ti do të më vrisje?

Ajo – Gjithësesi, nëse do ta bëja, me siguri do të dorëzohesha në polici. Drejtësia është treguar gjithmonë e mëshirshme ndaj krimeve të pasionit…

(Qetësi)

Ajo – Pra, ti e konsideron mundësinë që mund të më tradhëtosh?

Ai – Ndërsa ti mundësinë që mund të më vrasësh!

(Qetësi)

Ai– 90 % e kafshëve janë poligame. Pjesa tjëtër formojnë çifte vetëm që të shumfishohen. Kjo vërtëton se besnikëria nuk është diçka natyrale…

Ajo – Ne nuk jemi kafshë. Të paktën femrat jo…

Ai – Mbeten akoma 5% monogam mes kafshëve. Njerëzit nuk përjashtohen nga kjo.

Pse besnikëria duhet të jetë kriter për njerëzimin?

Ajo – Sepse besnikëria është baza e krijimit të familjes, e cila është baza e shoqërisë…

Ai – Pra, ti nuk do më tradhëtoje thjeshtë që të mbeteshe një qytetare e denjë?

(Qetësi)

Ajo – Kaq të vështirë e ke që të jesh besnik ndaj meje?

Ai – Jo… thjesht po mendoj nëse tradhëtia ka të njëjtin kuptim si për meshkujt ashtu dhe për femrat.

Ajo – Edhe? E pse burrat na qënkan besnik, sipas mendimit tënd? Në ato pak raste kur janë, sigurisht…

(Ai mendohet).

Ai – Për të shmangur konfliktet me gratë…? (Qetësi)

Ai – Më mirë të blejmë njëtelevizor tjetër.

16

(Fiken dritat)

 

4 – Karantina

(Ajo është e ulur në kolltuk. Ai futet brenda).

Ai – Është e pabesueshme. Sapo më telefonoi dhe një tjetër miku im dhe më ftoi për të festuar përvjetorin etij të 40-të. E pabesueshme, apo jo?

Ajo – Nëse ju të gjithë ishit 20 vjeç në të njejtën kohë, nuk është dhe aq e habitshme që të mbushni 40 pothuajse në të njëjtën kohë…

Ai – Dua të them, e çuditshme është se unë kam vite pa dëgjuar asgjë nga këta njerëz… dhe krejt papritur telefoni nuk pushon!

(Qetësi)

Ajo – Ke ndërmend të shkosh?

Ai – Më tremb pak kjo ide. Mund të kenë ndryshuar shumë, kanë kaluar shumë vite.

Ajo – Do të thuash fizikisht?

Ai – Fizikisht, mendërisht… Uroj mos të jenë transformuar plotësisht.

Ajo(Duke qeshur me djallëzi) – Po unë? Je i sigurtë që nuk jam transformuar plotësisht ?

Ai – Me ty është ndryshe. Ty të shoh çdo ditë, ti plakesh vit pas viti. Por ata, ashtu krejt papritur… do të ishte si “Rithimi i të Vdekurve që Ecin”… Ështe e çuditshme apo jo, krejt papritur njerëzit duan të jenë pranë njëri-tjetrit kur afrohen tek të dyzetat…

Ajo – Kjo është thjesht një festë për ditëlindje.

Ai – Thuhet që kafshët afrohen shumë pranë njerëzve kur e ndiejnë që po u vjen fundi. Mendoj se edhe për njerëzit është kështu. Duhet të jetë ndonjë lloj instikti. Çfarë dhurate mund ti bëj?

Ajo – Një kontratë më agjensinë funerale…?

Ai – Është pak e shtrenjtë, apo jo?

Ajo – Po bëj shaka..17

Ai – Ehe.

Ajo – Po ti ke në plan të organizosh ndonjë festë për 40 vjetor?

Ai – E çfarë të bëj? Ndonjë ide? Gjithësesi, të lutem mos më organizo ndonjë festë surprizë, në rregull…?

(Qetësi)

Ai – Sa vjeç je ti, saktësisht?

(Ajo shikon drejt tij e shokuar, por nuk kthen përgjigje).

Ajo – Do ishte mirë të ftonim komshinjtë për darkë ndonjë natë.

Ai – Me çfarë rasti?

Ajo – Pa asnjë rast!

Ai – Por ata nuk na kanë ftuar ndonjëherë.

Ajo – Ndoshta thjesht nuk e kanë marr guximin…

(Qetësi)

Ai – Thjesht sepse jemi fqinjë, nuk është e thënë se duhet të jemi miq…

Ajo – Miqtë e vetëm që kemi jetojnë 5 km larg nga këtu! Do ishte mirë sikur të kishim miq që të banonin ngjitur me ne…

Ai – Epo… po ta shohim nga një këndvështrim praktik… kjo do të shkurtonte shpenzimet e udhëtimit. Kështu do evitohej dhe ndotja e ambientit. Mund të themi se është ekologjike që të bësh miq fqinjët.

(Qetësi)

Ai – Me çfarë merret ai, saktësisht?

Ajo – Nuk e di. Çdo mëngjës, e shoh të largohet nga shtëpia me një valixhe. Kush e di se ku shkon. Do ta pyes herën tjetër, nëse dëshiron..18

Ai – Po ajo?

Ajo – Ata nuk janë shumë të lidhur më njëri-thetrin…

Ai – Duket sikur kjo darkë do të jetë gallatë. Nëse ne nuk do jemi shumë agresiv…

Ajo – Ti gjithmonë mund të flasësh për veten, kur fillon nuk pushon kurrë.

Ai – Ata kanë fëmijë, apo jo?

Ajo – Çdo ditë, tre fëmijë dalin nga shtëpia për të shkuar në shkollë. Besoj se janë fëmijët e tyre.

Ai – Ah po… një i vogël, një mesatar dhe një i madh. (I shqetësuar) Do ftojmë dhe ata?

Ajo – Oh jo! Do ta specifikoj sëështë mbrëmje vetëm për të rritur. Në këtë mënyre nuk da

ketë këqkuptime.

Ai – Po flasim për fqinjët që kemi përballë apo jo?

Ajo – Për fqinjët ngjitur! Ata përballë janë larguar para 6 muajsh, pasi u divorcuan. Nuk e ke parë tabelën SHITET?

Ai – Jo.

Ajo – Dhe meqë ra fjala, ata nuk kishin fëmijë…

Ai – Vërtetë…? (Qetësi)

Ajo – Ndoshta mund të kenë ditën e pastrimit sot?

Ai – Kam frikë se po, (Me një shikim) punët e shtëpisë janë themeli i një çifti…

Ajo – Prandaj një çift ka nevojë për një punëtore shtëpie.

Ai – Është një trekëndësh « ménage à trois ». (Ajo shikon Atë e surprizuar).

Ai – Ménage do të thotë mirëmbajtëse shtëpie në frëngjisht… kur një burrë jeton më dy zonja shtëpie…

Ajo -Tre në një shtëpi, mund të jetë edhe një çift më fëmijën e tyre…

Ai – Gjithkush ka fantazinë e vet. (Qetësi)

Ajo – Edhe?

Ai – Me të vërtetë mendon se tani është moment i duhur për të pasur një fëmijë?

Ajo – Nuk është çështje parash, dhe ti e di mirë këtë… pastaj ne nuk jemi aq të varfër…

Ai – Ne do kemi një tufë me fëmijë…! Shiko çfarë ndodh në Afrikë me rritjen galopante të popullsisë… Kam lexuar një libër para disa vitesh: “Afrika e Zezë kishte një fillim të keq”. Epo, që atëherë punët nuk është se janë përmirësuar… Sot askush nuk mendon se Afrika është në zhvillim… Njerëzit sa më shumë fëmijë të kënë, aq më të varfër janë…

Ajo – Je i sigurtë që nuk është e kundërta?

Ai – Gjithsesi, nësë të varfërit nuk do të bënin asnjë fëmijë, brezi tjetër do të ishte më i pasur… Shiko kinezët për shembull. Atyre nuk u lejohet të kënë më shumë se një fëmijë, dhe ata kanë ekonominë më të zhvilluar në botë…

Ajo – Atëherë, lë ta fillojmë më një…

Ai – E ku do e gjejmë kohën të merremi me këtë fëmijë në? Ne nuk kemi kohë as të

pastrojmë dyshemenë!

Ajo – Mund të punësojmë një pastruese.

Ai – Por ne nuk kemi dhomë për të këtë fëmijë!

Ajo – Mund ta zhvendosësh zyrën tënde në bodrum.

Ai – Këtij i them një fillim i keq unë… Po ti? Po planifikon që të lësh punën?

Ajo – Mund të punësojmë një dado.

Ai – Dhe dado dhe pastruese? Kjo nuk është më një “ménage à trios”, por një biznes i vogël. Nuk jam shumë i sigurtë nëse jam një biznesmen i zoti

(Qetësi)

Ai – Nuk do kemi më mundësi të dalim mbrëmjeve.

Ajo – Do të punësojmë një dado pra.

Ai – Tani po e kuptoj se sa impakt të madh ka rritja e popullsisë në rritjen e punësimit…

Ajo – Dhe në rrijten e konsumit…

Ai – Pelenat, ushqimet për fëmijë, lodrat, kujdesi mjekësor…

Ajo – Një makinë e re…

Ai – Më në fund, ke të drejtë. Ky fëmijë do ti japë fund krizës ekonomike..21

(Fiken dritat)

 

5 – Përcaktimi i dashurisë (nëpërmjet asaj që nuk është)

(Ai është vetem në skenë)

Ai

Prej sa kohësh njihemi bashkë? Të patën 20 vjet?(Qetësi) Pse nuk kemi shkuar asnjëherë bashkë? Në shkojmë mirë bashkë apo jo? Madje mund të ishim martuar bashkë! Është e çuditshme, të shoh sikur të ishe një ish e dashura ime. Megjithatë nuk kemi dalë asnjëherë bashkë… Në fakt njëherë kemi dalë, të kujtohet? Ti më detyrove mua të pi shumë. Ose ndoshta e kundërta… përfunduam në shtëpinë tënde, tërësisht tapë. Kemi qeshur gjithë natën, por harruan te flinim bashkë. Ndoshta sepse kaluam shumë mirë. Nuk do t’ia vlente. Ndoshta në fund do ishim mërzitur. Është e vërtetë që qeshëm shumë bashkë, por nuk mund ta imagjinoj të bëj dashuri me një vajzë që është duke qeshur. Epo ka lloje të ndryshme të qeshurash. Unë mund ta bëj një vajzë të qeshë që të shkoj më të. Por të fle me një vajzë që më bën të qesh…! Jo, nësë do kisha fjetur me ty, do më dukej sikur po flija me një trup, dua të them një vajzë, por… pastaj unë nuk i pëlqej bjondet. Unë e di që ti nuk je bjonde. Por ishe kur une të takova për herë të parë… unë nuk e dija që ajo nuk ishte ngjyra jote natyrale. Kjo nuk përbën ndonjë ndryshim apo jo? Nuk është se unë nuk i pëlqej bjondet, por…varet. Ndoshta e kishte fajin ngjyra. Ishe shumë bjonde për mua. Vajzat që janë shumë bjonde, nuk e di, kjo më ul poshtë. Fizikisht dua të them. Nuk e di pse… ndoshta ka të bëjë me llojin e lëkurës. Dhe tani, është shumë vonë. Unë do të konsideroj gjithmonë një bjonde që ka lyer flokët e saj për tu bërë brune. Pastaj ti nuk i ke flokët e errëta… nuk janë as gështenjë. Nuk di si ti quaj… nuk janë as bjonde as brune. Nuk është se unë mendoj se ti nuk je seksi, në rregull? Gjithsesi, të gjithë djemtë mendojnë se ti je shumë seksi. Zakonisht kjo është motivuese. Por në këtë rast… në të vërtetë, nuk e di saktësisht se pse nuk fjeta me ty. Këtë quajmë dashuri vallë? Dua të them, ndjenjën që na bën të bëjmë seks. Në zbulojmë çfarë është dashuria, nëpërmjet asaj që nuk është, e beson këtë? Nëpërmjet asaj që nuk është…Tani, pse u martova me gruan time në vend që të martohesha me ty apo dikë tjetër? Epo unë i pëlqeja asaj. Do të ishte më e thjeshtë nëse nuk do t’i pëlqeja që në fillim, nuk do i mbaja shpresat te ajo. Dhe nëse do bëja shumë për të, a do ti kishte pëlqyer asaj?

Nuk mund ta dimë kurrë. Dashuria reciproke është më e thjeshtë, sigurisht, por nuk është dhe aq… si mund ta them këtë…? Të pushtosh pa betejë e bën triumfin e betejes modest. Pastaj, pyes veten çfarë i ka pëlqyer asaj tek unë? Ke ndonjë ide…? Mund të pyes atë, sigurisht, por… po sikur të më pyesë dhe ajo mua…

Ndonjëherë, disa çështje më mirë mos ti prekësh fare. Pak mister në çift nuk bën keq. Njëhërë dola me një vajzë. Pas pak a shumë një viti, më bëri dalje. E pyeta pse. Më tha që ishte e mërzitur në krevat më mua. Një vit i tërë! Atëherë, përse jetoi një vit të tërë me mua? Nuk kisha mundësi as ta pyesja… duhet të ketë pasur një arsye! Vetëm nëse më ka gënjyer… Për performancën time seksuale dua të them… në formë hakmarrje… Nuk po them se kjo lëndoi krenarinë time mashkullore, në rregull? Thjesht më habiti pak, kaq.

E vërtëta është së kam një reputacion të mirë, kur rri shtrirë. Po ti? Jo, dua të them, nuk do të ma thuash përse nuk e imagjinove asnjëherë që të dilje me mua? (I shqetësur) Nuk ke pse i përgjigjesh kësaj, hej?

Dhe takimi sërish

(Ajo vjen me një buzëqeshje të madhe në fytyrë)

Ajo(E lumtur) – Më mbani mend?

Ai(Kthehet nga ajo, në siklet) – Jo…

Ajo(I jep të njohur) – Vërtetë kanë kaluar shumë vite, por sërish…

Ai – Ah po, ndoshta…

Ajo(E ofenduar) – Ndoshta?

Ai – Dua të them sigurisht, më kujtohesh tani… si po të shkojnë punët?

Ajo – Jo keq… Po ti çfarë po bën këtu?

Ai – Epo asgjë. Po ti?

Ajo(E shqetësuar) – Kaq shumë kam ndryshuar?

Ai – Oh, jo! Absolutisht. Përse?

Ajo – Sikur nuk po më njihje pak më parë.

Ai – Më fal, thjesht nuk e prisja të të takoja sërish, kaq.

Ajo – Gjithsesi, mund të them që ti nuk ke ndryshuar fare.

Ai – Faleminderit…

Ajo – Atëhërë, ç’na thua?

Ai – Të njëjtat gjëra të vjetra…

Ajo – Pse po më flet akoma kaq ftohtë?

(Ai nuk di çfarë të thotë)

Ajo – Ke kohë që je kthyer?

Ai – Nga ku…?

Ajo – Epo … Epo, nga atje!

Ai – Oh, po… dua të them jo taman. (Ata qeshin si budallenj, në siklet)

Ajo(Duke lëvizur) – Jam shumë e lumtur që të takova sërish.

Ai – Edhe unë…

Ajo(Në mënyrë tëndërgjegjshme) – Tani, më duhet të iki. Dikush po më pret… (Ajo heziton për një moment)

Ajo – Nuk do t’i japim dorën njëri-tjetrit?

Ai – Në rregull… (Duke e kapur në befasi, ajo e puth atë)

Ajo(Patetike) – Ndoshta mund të takohemi ndonjëherë…

Ai (I shqetësuar) – Ndoshta, po…

Ajo – Në rregull… Mirëmbetsh Paul ! (Ajo niset me lot në sy)

Ai – Mirë… u… pafshim. (Ajo largohet, duke u kthyer edhe njëhere.Përshëndesin njëri-tjterin. Ai mbetet vetëm) Ai(Duke marrë veten)- Paul ?

(Fiken dritat)

6 – Carpaccio dhe Bacon

(Një çift po admiron një pikturë të cilën ne nuk e shohim. Piktura është varur në një mur të padukshëm)

Ai – Panini është, apo jo?

Ajo – Ja ta shohim. (Ajo afrohet dhe përulet përpara, lexon emrin e piktorit mbi pikturë)

Ajo – Nuk është ai, është… Carpaccio.

Ai – Sigurisht… (Ata admirojnë pikturën për pak kohë dhe pastaj shkojnë drejt një tjetre)

Ajo(Me shaka) – Do ta provosh edhe njëherë?

Ai – Në rregull… (Ai shikon pikturën me kujdes)

Ai – Picasso…? (Ajo shikon atë duke ibërë të kuptojë se e ka gabim)

Ai – Pissaro…?

Ajo – Pissaro… Picabia!

Ai – Oh po… Gjithmonë i ngatërroj. (Ata vazhdojnë tek piktura tjetër)

Ai – Rradha jote. (Ajo shikon pikturën me kujdes)

Ajo – Manet…? (Ai lexon emrin mbi pikturë)

Ai – Monet!

Ajo – Epo…! Është pak a shumë e njëjta gjë apo jo? (Ata vazhdojnë)

Ajo – Shiko! Kanë dhe shumë Bacon gjithashtu… (Ai shikon pak atë, i pasigutë nëse e ka kuptuar. Pastaj ata shkojnë dhe shohin pikturën)

Ajo – Është e mirë, apo jo?

Ai – Po po…

Ajo – Është Bacon.

Ai – Po… (Qetësi)

Ajo(Mendueshëm) – Ndonjëherë, pyes veten…

Ai – Për cfarë?

Ajo – Po mos ta dija se është Bacon, a do mëpëlqente kaq shumë? (Ai shikon atëi surprizuar)

Ajo – Po të mos e dija që këto piktura vlenin miliona! Të flasim shqip. Imagjino sikur mos të kishe dëgjuar asnjëherë për Mona Lizën. Je duke kaluar mes tregut. “Shitet” 30 mijë. Mendon se do e blije dhe ta varje mbi oxhak? Atë gruan me atë buzëqeshje qesharake?

(Ai mendohet).

Ai – Gjithsesi, ne nuk kemi oxhak…

Ajo – Jo jo, të jemi të sinqertë. Edhe nëse do kishim vizituar dhjetra muze dhe qindra ekspozita, a do ishim me të vërtetë në gjëndje të dallonim ndryshimin mes një kryevepre dhe një mut vepre…?

Ai – Këtë nuk mund ta dimë kurrë. Në muze vetëm kryevepra shohim. Mëqë ra fjala, kjo nuk është e drejtë. Në çdo muze, duhet të jetë një dhomë e veçantë ku të ekspozohen vetëm vepra ordinere. Sa për të kontrolluar nëse ato piktura janë më të vërtetë të bukura, apo ne na duken kështu vetëm sepse ata na thonë kështu.

Ajo – Gjithsesi… Të shkosh ne ekspozitë, është sikur të shkosh në kishë, apo jo? Njerëzit shkojnë atje vetëm për atmosferën.

Ai – Për fat të mirë, mund të marrësh pjesë edhe nëse nuk beson… E njëjta gjë si me dashurinë…

(Ajo shikon atë, nuk është e sigurtë nëse e ka kuptuar)

Ai – Dua të them, e njëjta gjë ndodh dhe te martesa… na shiko ne… ne u martuam në kishë… por nuk besojmë në zot…

(Qetësi)

Ajo – Të kujtohet muaji jonë i mjaltit në Paris? Ti më dërgove në Muzeun Picasso…

Ai(Nostalgjik) – Sigurisht, e mbaj mend…

Ajo – Ishim shumë të emocionuar… Vetëm kur po dilnim e kuptuam se ishte muzeu i karnavaleve

Ai – Po… Zhvilloheshin të dy në të njëjtën zonë…

Ajo(Duke buzëqeshur) – Po shqetësohesha pse pikturat po vonoheshin kaq shumë…

Ai– Pikturat…?

Ajo – Doja të thoja, Picasso… Periudha e tij e parë…

Ai – Oh, po, sigurisht…

(Qetësi. Ata nisen për të ikur)

Ajo – Ke dëgjuar për një artist që pikturon nën det?(Ai mesa duket e nuk kupton) Vesh kostumin e ujit, shkon atje poshtë dhe pikturon koralet.

Ai – Më duhet të pranoj se nuk kam dëgjuar kurrë për të. Ndonjë punë të mirë?

Ajo – Po, goxha mirë, në fakt…

(Fiken dritat)

 

7 – Zhdukja

(Njëçift i ulur në kolltuk.Duket që po mërziten.Ai fillon tëkërkojë për diçka)

Ai – Di gjë ku është telekomanda? Duket sikur është zhdukur…

(Ajo shikon atë e habitur)

Ajo – Por… por ne nuk kemi televizor!

Ai – Ah po, ke të drejtë…

(Qetësi)

Ai – Çfarë do bëjë ti po të zhdukesha unë?

(Ajo shikon atë e habitur)

Ajo – Ashtu si telekomanda do të thuash?

Ai – Jo si telekomanda! Të zhdukesha, ti e kupton për çfarë po flas…

Ajo – Nuk ndihesh mirë?

Ai – Jam shumë mirë, është thjesht një hipotezë.

Ajo – Nuk ke ndonjë hipotezë pak më gazmore?

Ai – Jam më i vjetër se ti. Me siguri do të këputem i pari.

Ajo – As tre vjet më i madh nuk je…

Ai – Gjithsesi gratë jetojnë më gjatë se burrat. Pastaj, unë mund të pësoj ndonjë aksident. Atak kardiak, kancer…

Ajo – Edhe unë! Ai – Ka mundësi, por unë pyeta i pari. Ajo – Epo nuk e di. Do më japësh pak kohë ta mendoj?

29

“Ai dhe Ajo” – Jean-Pierre Martinez – Shqipëroi Adrian Guri

“Ai dhe Ajo” – Jean-Pierre Martinez – Shqipëroi Adrian Guri

Ai – Parandalimi është më i mirë se kurimi… (Ajo shikon Atë, nuk është e sigurtë nëse e ka kuptuar)

Ai – Dua të them që është më mirë ti paraprijmë gjërave.

(Qetësi)

Ai – Gjithsesi mund të them që unë preferoj të më digjet trupi.

Ajo – Pse po ma thua këtë tani?

Ai – Epo, nuk do jem në gjendje të t’a them pas, apo jo? (Pas një momenti) Është makthi im, kjo është, makthi që mund të varrosem i gjallë.Ti nuk e ke?

Ajo – Nuk më ndodh shpesh. Ai – Një herë mjafton.

Ajo – Po të digjesh i gjallë, kjo nuk të frikëson? (Ai shikon drejt saji shqetësuar)

Ai – Këtë nuk e kisha menduar…(Pas një pauze) Beson se ka jetë pas vdekjes?

Ajo – Me të vërtetë ia vlen të shpresosh për këtë…?

Ai – Nuk do kishe pse të shqetësoheshe për paratë, e di…

Ajo(E surprizuar) -Do të thuash nëse do kishte jetë pas vdekjes?

Ai – Nëse do ishim gati për tu nisur!

Ajo – Oh, po… . (Qetësi)

Ai – E di që nuk do zemërohesha me ty nëse do martoheshe sërish.

Ajo – Faleminderit.

Ai – Epo megjithatë, nuk do ishte e domosdoshme të martoheshe me atë?

Ajo– Atë… me kë?

Ai – Me djalin me të cilin do lidhesh. Më mire do ishtë të ruaje pavarësinë…

Ajo – Çfarë pavarësie?

Ai – Megjithatë është e çuditshme. Nuk të imagjinoj dot ty me një djalë tjetër…

Ajo(E ofenduar) – Mendon se askush nuk do dëshironte të jetonte me mua?

Ai – Oh jo. Përkundrazi, në fakt, mendoj se do isha xheloz. Ajo – Do bëhesh xheloz, kur të vdesësh?

Ai – Absolutsiht…

Ajo – Po sikur unë… të nisesha para teje?

Ai(Fallco) – Tani më kape të papërgatitur.(Pas një pause). Do zemëroheshe me mua nëse unë do të lidhesha sërish?

Ajo – Nuk do isha këtu që ta shikoja

Ai – Por do ishe xheloze…?

(Ajo shikon atë me dyshim, por nuk përgjigjet)

Ai – Me ke më imagjinon të lidhur mua?

Ajo – Dëshiron të të prezantoj një shoqen time, për çdo rast?

Ai – Për fëmijët, janë gjyshja dhe gjyshi… Për anëtarët e parlamentit, është e njëjta gjë. Ka zëvëndësues. Nëse njëri sëmuret ose vdes, menjëherë zgjidhet një tjetër. Gjithçka është e organizuar.

Ajo – Po… Edha makinat kanë gomë rezervë në fakt… (E mërzitur) Mos po më thua se e ke gjetur që tani zëvëndësuesen time?

Ai– Epo kjo nuk është aq lehtë, apo jo? (Pas një momenti) Gjëja e mirë e bigamisë është se në rast vdekje të partnerit, mbetesh vetëm gjysëm i ve.

(Ajo shikon atë, e habitur)

Ajo – Po pra…

(Fiken dritat)

 

8 –Bota e sportit

(Ajo po lexon një revistë femrash. Ai ështëi mërzitur. Pas pak, ai heziton, merr një gazetë sporti dhe fillon të lexojë. Ajo e vë re dhe duket e surprizuar)

Ajo – Ke filluar të blesh gazeta sporti tani?

Ai – Pse nuk duhet?

Ajo – Jo jo… Dhe… me të vërtetë ke ndërmend ta lexosh?

Ai – E shfletova njëherë… Që të ndaj mendjen…

Ajo – Për çfarë?

Ai – Nuk e di. Shumë meshkuj i lexojnë këtë. Thjesht po mendoja çfarë ka kaq interesante…

Ajo – Dhe, gjete gjë?

Ai – Jo… (Ajo shikon e zhgënjyer)

Ajo – Të pëlqen sporti?

Ai – Jo dhe aq…

Ajo – Atëherë nuk është çudi që nuk të duket interesante të lexosh një gazetë sporti… (Ai e lë gazetën mënjanë)

Ai – Epo… Të të pëlqeje sporti është një gjë. Te kesh çdo mëngjes një dëshirë të parezistueshme për të marrë vesh nëse Lutoni ka fituar me Bratislavën 3 me 1 apo jo, është diçka tjetër. Ndërsa unë as nuk e kam idenë se ku është Bratislava…

Ajo – Është kryeqyteti i Sllovakisë, apo jo…

Ai – Je i sigurtë?

Ajo – Apo I Sllovenisë…

Ai – Sllovenia? Me të vërtetë mendon se ata mund të kenë një ekip futbolli? Është një vend shumë i vogël…

Ajo – Epo, Vatikani është shumë i vogël. Dhe ata kanë shumë para…

Ai – Mos më thuaj se edhe Vatikani ka një ekip futbolli…?

(Ai merr prapë gazetën e sportit)

Ajo – Si ka mundësi, që krejt papritur ty të intereson të kuptosh se pse meshkujt lexojnë gazetat e sportit?

Ai – Ndoshta kam nevojë të risigurohem edhe njëherë për burrërinë time…

Ajo – Sa keq për ty…

Ai – Faleminderit.

Ajo – Dëgjo, mund të jesh burrë edhe pa lexuar gazeta sporti.

Ai – Vërtetë…? (Ajo mendohet për një moment)

Ai – Nuk e di… Do që të të abonoj në ndonjë revistë makinash? (Ai shikon atë, mundohet të kupotjë nëse ajo po tallet me të. Ajo merr revistën e femrave sërish)

Ai – Po ti?

Ajo – Unë?

Ai – Çfarë të intereson te këto revistat femrave që lexon? (Ajo vështron atë)

Ajo – Edhe ti i lexon…

Ai – Epo…unë… I lexoj kot për qejf…

Ajo – Unë nuk lexoj gazeta sporti…kot për qejf..34

Ai(I shqetësuar) – Të duket me tipare femërore, ëëë ?

Ajo – Por, jo… Të githë burrat lexojnë revistat e grave të tyre. Për njohuri të përbashkëta.

E pse mendon se ka shkrime për femrat në revistat për makinat?

Ai – Epo nuk gjejmë dot shkrim për makinën larëse në gazetat e sportit…

Ajo – Gjithsesi, futbolli është një sport shumë i pisët… Me gjithë ata futbollistë, duhet të kishte të paktën ndonjë reklamë për makinat larëse të revsitat e sportit.

(Ajo i kthehet sërish revistës së saj. Por ai duket sërish i preokupuar. Ajo e vë re).

Ajo – Ka ndonjë gjë tjetër që të shqetëson?

Ai – Jo, thjeshtë po mendoja për dallimet mes meshkujve dhe femrave…

Ajo – Dhe…

Ai – Marrim rrobat për shembull… Panatallonat nuk janë me një monopol i meshkujve, por minifundi është akoma një privilegj i femrave.

(Ajo shikon drejt tij, nuk mund ta besojë)

Ai – E njëjta gjë me ngjyrat. Ju femrat mund të vishni edhe gri edhe rozë. Ne duhet të mbajmë vetëm grinë. Ose kafe… (Pas një pauze) Ju na akuzoni ne se nuk na pëlqen të bëjmë shopping… Por a e imagjinon sa depressive është për një mashkull të futet në një dyqan këpucësh?

(Ajo duket e shqetësuar)

Ajo – Do doje të vishje një minifund rozë dhe këpucë me taka?

Ai – Jo! Thjesht tregova disa fakte… Ju keni vjedhur atributet më të mira të mashkullit dhe ne nuk kemi marrë asgjë në shkëmbim nga ju. (Ai i mërzitur merr gazatën e sportit) Të paktën na kanë mbetur akoma gazetat e sportit.

(Fiken dritat)

 

9 – Një bisedë e vogël

(Ajo po lexon. Ai po vëzhgon në hapësirë. Ajo e vë re)

Ajo(E surprizuar) – Çfarë po shikon ashtu?

Ai – TV…

Ajo – Po ne nuk kemi më TV!

Ai(Me një shikim) – E di, por… Më duket sikur më janë këputur këmbët por akoma ndjej gjëmba dhe thumba në kembë…

(Ajo i ngul sytë atij dhe pastaj i kthehet sërish librit të saj. Pas pak, ajo shikon atë sërish)

Ajo – E çuditshme, sot mora një telefonatë për ty në celularin tim…

Ai – Oh, po, më fal, harrova të të them. Vendosa numrin tënd tek sekretaria ime në zyrë, në mënyrë që njerëzit me të cilët punoj të më kontaktojnë gjatë pushimeve…

Ajo – Gjatë pushimeve? Por janë pas një jave!

Ai – Epo… Të paktën ata kanë numrin.

Ajo(E shtangur) – Numrin tim të telefonit! Dhe ndërkohë, për një javë të tërë, unë do marr telefonata nga “njërëzit më të cilët ti punon”?

Ai – Nuk e di… Thuaju të më telefonojnë sërish gjatë pushimeve…

Ajo – Nuk mendove se do ishte më e thjeshtë të blije vetë një?

Ai – Unë !? Celular ! Kur nuk jam në punë, dua që njerëzit të më lënë rehat. Nuk dua të më bezdisin…

Ajo – Por preferon të më bezdsin mua!? Isha nëmbledhjen e komitetit të displinës të kolegjit, kur një burrë më telefonoi dhe më pyeti se kur unë – doja të se kur ti- ke në plan të dorëzosh artikullin tënd më titull “ Veshja e ferexhesë në ambjentet e punës është një e drejtë e njeriut”? Nuk mendon se kjo më shqetëson mua?

Ai – Pse ti nuk e fik celularin gjatë mbledhjeve të komitetit të disiplinës?

Ajo(Ironike) Më fal, harrova…Dëgjo, celulari është shumë personal. Nuk mund t’ia japësh atë askujt. Madje as burrit tënd. Nuk di si ta shpjegoj… është si furça e dhëmbëve…

Ai – Furça e dhëmbëve? Epo… nëse dëshiron, ti mund t’a përdorësh furçën time të dhëmbëve gjatë pushimeve pa problem…

Ajo – Epo, si kompjuteri atëherë! Do më lije të përdorja kompjuterin tënd nëse i imi është i mbushur me viruse?

(Ai nuk përgjigjet).

Ajo – Po pas pushimeve?

(Ai duket sikur nuk kupton)

Ajo – Edhe pas pushimeve do të marr telefonata për ty!? Sa mirë që nuk ke gjë për të fshehur…

Ai – Pas pushimeve do t’u them se më ka humbur ky dreq telefoni. Madje edhe më mirë, që ma kanë vjedhur! Celularët vidhen shpesh…

Ajo – Shumë mirë! Në këtë mënyrë, nëse dikush do më telefonojë, do mendojë se jam hajdute! Mos duhet të te kujtoj se ky telefon është i imi?!

Ai – Epo, nëse dëshiron, mund të ma japësh mua. Dhe ti mund të blesh një tjetër…

Ajo – Sigurisht! Dhe pastaj, kur njerëzit që njoh unë të më telefonojnë, ata do flasin me

ty….

Ai – Do t’iu jap atyre numrin tënd të ri, kaq…

Ajo – Ke të drejtë, kjo është shumë më e thjesht se sa ti të blesh një për vete. (Dyshuese) Mos më thuaj që po e bën këtë thjesht se përton të blesh një vetë…?

(Ai nuk përgjigjet. Qetësi)

Ai – Nuk t’a merr mendja se si më quajti sot kasapi… (Mesa duket, asaj nuk i intereson)

Ai – “Djalosh”… (Duke imituar kasapin) “Po djaloshi, çfarë do marrë sot?” Është hera e parë që më quan kështu…

Ajo – Ndërsa mua më thotë “Pozonjusha, çfarë do të marrë sot?”

Ai – Është e frikshme, apo jo, që kasapi na sheh ne si “djaloshi dhe zonjusha?” Bëjmë mirë që nuk shkojmë të blejmë bashkë. Ai mund të na quajë ne “çifti i ri” (duke imituar sërish kasapin) “ Po çifti i ri, çfarë do të marrë sot”? Mendoj se pastaj do të ktheheshim në vegjetarian.

(Qetësi)

Ai – Gjithsesi, gjithmonë mishi më është dukur pak si i shpifur, po ty? (Ajo i kthehet librit dhe nuk përgjigjet, por ai vazhdon sërish)

Ai – Edhe pulat meqë ra fjala… Është vërtetë e frikshme, të shohësh dyqanin e kasapait…Kur e mendon…. mish i gjakosur i shpërndarë ngado.Tufa të tëra bagëtish të mbyllura në dhomën frigoriferike. Gjithe ato lopë të pafajshme të mbyllura në ferma, të rrethuara me tela me gjëmba, ndonjëherë dhe me elektricitet; që presim të nxirren prej andej për tu therur…kafshët e gjora. Të paktën nuk e dinë se çfarë do ndodhë me to.Kur i shoh ata burrat trupmëdhenj, që nxjerrin viktimat e tyre nga komionët, duke i mbajtur mbi sup…Më duket si Ku Klus Klani…

(Ajo sërish nuk reagon.Ai kthehet nga ajo)

Ai – E dije që sikhët indian ishin rreptësiht vegjetarian? (Ajo më në fund e shikon)

Ajo – Ah, se u kujtova, duhet të blesh një llambë të kuqe për banjon. E theva sot pasdite.(Pas një pauze) Kontrollova gjithë lagjen dhe nuk gjeta.

(Ai shikon Atë, mesa duket nuk po e kupton. Bie zile telefoni. Ajo përgjigjet)

Ajo – Po…?(Ajo buzëqesh)

Ajo(Shtiret si miqësore) Jo, ju flet sekretarja e tij, por ju lutem prisni një sekondë, do ta kaloj menjëherë. Dhe kush e kërkon?(Ajo e i drejton telefonin atij, e nxehur) Është për ty. Shoku yt Piter.

(Ai e merr telefonin sikur të mos kishte ndodhur asgjë)

Ai – Alo! (Ai duket sikur është pak në siklet).

Ai – Si dreqin punon kjo gjë…?

(Fiken dritat)

 

10 – Kushkojmë kur vdesim?

(Ata janë të ulur në kolltuk)

Ai – Erdhi gjë postieri sot në mengjes?

Ajo – Po pret ndonjë gjë?

Ai – Në fakt jo. Por gjithmonë shpresoj për ndonjë mrekulli kur hap kutinë postare.Të më thonë që kam fituar një garë në të cilën as nuk kam marrë pjesë. Kjo është ëndrra imë. Që të më japin një Çmim Nobel paradhënie për punën time të ardhshme… Çdo ditë kur hap kutinë e postës, unë jam si një fëmijë para pemës së krishtlindjes…

Ajo – E drejtë… Kur rritemi, nuk besojmë më te babagjyshi i vitit të ri, por besojmë tek postieri. Pastaj ka disa ngashmëri… Të dy veshin uniformë. Vijnë me një thes. Të dy sjellin pako, dhe ti kurrë nuk i sheh…

Ai – Epo postierin e shohim ditën e krishtlindjes, kur vjen për të marrë bakshishin… (Me një shikim) I urrej krishlindjet. Çdo vit tëri, ka më pak kartolina urimesh ne kutinë e postës dhe më shumë lajmërime vdekjesh… (Pas një pauze) Po pse e pres postierin sikur ai të ishte Mesia…? Nga ana tjetër, babai i Mesias mund të ketë qenë postier, apo jo? Sepse kjo historia e konceptit të Pastërtisë… vetëm nëse beson dhe te babagjyshi…

Ajo – Që të marrësh letra, duhet dhe të shkruash ca. Shumica e njërëzve marrin thjesht përgjigje. Nëse nuk dërgon kurrë letra, pse habitesh që nuk merr asnjë… Edhe unë nuk kam marrë asnjëherë një letër nga ti…

Ai(Me ironi) – Dëshiron që ti shkruajmë njëri-tjetrit herë pas here? (Ajo e shikon, pyet veten nëse ai e ka seriozisht apo jo)

Ai – E çfarë do t’i themi njëri-tjëtrit meqë ra fjala…? Do më dukej sikur po i shkruaj vetes. Pastaj, pak a shumë ne gjithmonëi shkruajme vetes, apo jo? Ka njerëz që i shkruan letra pafund… Dhe kur më në fund i takon, e kupton se nuk ke më asgjë për ti thënë. Jo, përfundimisht, shkrimi i letrave është njëlloj si masturbimi…

(Ajo merr një pije për vete dhe ndez një cigare)

Ai – Ke filluar cigaren?

Ajo(E surpizuar) – Po… Ka 20 vjet që pi cigare… Nuk e kishe vënë re?

(Qetësi)

Ai – E di që çdo cigare të shkurton 10 minuta jetë? (Ajo nuk përgjigjet) Sa cigare pi në ditë?

Ajo(Ironike) – Sipas llogarive, unë duhet kisha vdekur para 6 muajsh. Ndoshta kam vdekur… (Qetësi)

Ai – Po ashtu edhe celulari, apo jo? Nuk është dhe aq i shëndetshëm. Thuhet që po ta përdorësh më shumë se një orë në ditë, është e sigurtë që do bëhesh me kancer në tru. Bën mirë mos t’i bësh më këto ofertat mujore… (Pas një pause) Meqëra fjala, e di çfarë pyetje më bëri vajza jote sot në mëngjes, kur po laja dhëmbët?

Ajo – Jo.

Ai – Ku shkojmë kur vdesim?

Ajo – Dhe ti si u përgjigje?

Ai – Si mendon ti?

Ajo – Nuk e di.

Ai – Pikërisht këtë përgjigje i dhashë dhe unë.

Ajo – Edhe?

Ai – Ajo më tha; Por babi, ne kur vdesim shkojmë në varreza!

Ajo – Dhe pastaj?

Ai – Pastaj, ajo filloi të hante mëngjes. Mesa dukej ishte shumë e lumtur që më mësoi mua diçka dhe disi e habitur që unë, në këtë moshë, akoma nuk e di se çfarë më pret… E pabesueshme apo jo?

Ajo – Çfarë? Që ajo të pyeti ty?

Ai – Jo, është e habitshme se si fëmijët janë në gjendje të pranojnë përgjigje të thjeshta për pyetja po aq të thjeshta. Një mësuese filozofie do fillonte të fliste për metafizikën, të brendshmen, shkëputjen e shpirtit dhe gjëra të tjera të shenjta… madje dhe për zotin. Fëmijët janë shumë më pragmatik. Pastaj, ata janë ateistë nga natyra.

Ajo – Ata besojnë tek babagjyshi i Vitit të Ri.

Ai – Epo… Sepse i kanë thënë prindërit e tyre që ai ekziston dhe që ai do u sjellë dhurata. Ndryshe, ata nuk do e kishin shpikur atë vetë…si ne zotin. Nëse dikush do të thoshte se një bamirës anonim do të jepte një pagesë bonus çdo vit, ti as nuk do e vije në dyshim ekzistencën e tij. Ndërsa zoti nuk na sjell asnjeherë dhurata dhe disa të rritur akoma besojnë te ai. Po ti beson?

Ajo – Te babagjyshi? (Qetësi)

Ai – Është e habitshme gjithashtu se kjo nuk e frikëson aspak atë.

Ajo – Çfarë ?

Ai – Ideja e varrosjes! Ndërsa ne tëdy… po djersisim që tani… Po ajo pse jo? (Pas një pauze) Do ta pyes sërish sonte se çfarë donte të thoshte saktësisht me <Kur ne vdesim, shkojmë në varreza>… Çfarë ka dashur të thotë sipas teje?

(Ajo shikon atë, e shqetësuar)

Ajo – Epo… atë.

Ai – Çfarë, atë?

Ajo – Kur ne vdesim, shkojmë në varreza… (Ai shikon atëi habitur)

Ai – Atëherë dhe ti e beson këtë…?

Ajo – Pse ti jo?

Ai – Epo, sigurisht…dua të them… (Ai qesh me të)

Ai – Prit, mos më thuaj që edhe për ty është kaq e thjesht!

Ajo – Në një fare mënyre… po.

(Ajo shikon atë duke e imituar)

Ajo – Nuk e di, pak më parë, ty të dukej e mrekullueshme të mos shqetësohesh për asgjë. Të kenaqesh më një përgjigje të thjeshtë për një pyetje të thjeshtë.

Ai – Epo po, por… ti nuk je 5 vjeçe!

Ajo – Në rregull, atëherë. Po ta bëj unë ty pyetjen; Ku shkojmë kur vdesim?

Ai(Duke marrë veten) Epo… Nuk është kaq e thjeshtë…

Ajo – Po pres…

Ai – Nuk e di, është… në fakt është punë faktesh…

Ajo – Punë faktesh…?

Ai – Ku shkojmë kur vdesim…? Shkojmë askund!

Ajo – Shkojmë në varreza !

Ai – Epo, nëse dëshiron…

Ajo – Edhe nëse nuk dëshiron!

Ai – Por, shiko… Fakti që shkojmë në varreza, nuk do të thotë asgjë! Njerëzit mund të shkojnë në varreza edhe kur janë gjallë, të bëjnë një shëtitje përreth, të largohen nga aty dhe pastaj të shkojnë për drekë në një restorant kinez. Çdo të thotë kjo, shkojmë në varreza? Mund të vdesësh dhe të mos shkosh në varreza. Kur nuk të gjejnë dot trupin për shembull! E sheh? Në këtë rast nuk mund të thuash “Kur ne vdesim, shkojmë në varreza”. E kupton që nuk është aq e thjeshtë sa mendon ti?

Ajo – Epo… ateherë nëse vajza jotë do të pyesë sërish, si do i përgjigjesh?

Ai – Nuk e di… (Ai mendohet) Do ti përgjigjem… Kur ne vdesim, shkojmë në varreza…. zakonisht kur na e gjejnë trupin… Kur jemi gjallë, gjithashtu shkojmë në varreza… Por kur vdesim, shkojmë atje përgjithmonë.

Ajo(Duke u kollitur) – Po…

(Fiken dritat)

 

11 – Makthi

(Ai vjen, ka vënë një paruke bjonde, ka një top futbolli dhe po sillet si fëmijë. Pas pak, vjen Ajo pas tij, ka veshur një xhaketë burrash dhe ka vënë një mustaqe si të Hitlerit apo Chaplinit)

Ajo(Me zë të lartë) – Guten Tag… (Ai ngrihet i trembur kur e sheh)

Ai – Por… Kush je ti?

Ajo – Unë jam…dadoja. (Ai duket i tmerruar. Ajo nxjerr një paketë cigare)

Ajo(I drejton paketën) – Pini cigare? (Ai është gati të marrë cigaren por ndërron mendje)

Ai – Jo, faleminderit.

Ajo – Natürlich. Është e ndaluar…Ka një ligj, por kush pyet për të! Gjithmonë miratojnë një ligj, që zbatohet për 2-javë dhe pastaj harrohet gjithcka…. (Ajo nxjerr një pako me çimçakiza) Dëshiron një?

Ai – Jo…

Ajo – E di që karkalecat e metrove janë specie në rrezik?

Ai – Pse ka karkalecë në metro?

Ajo – Apo milingonat, nuk e di. Nejse. Sepse ata ushqeheshin me filtrat e cigareve. Që kur kanë ndaluar duhanin në metro, ata po ngordhin për të ngrënë. E kupton. I gjithë ekosistemi është përmbysur… Bëjnë mirë të fillojnë të ushqehen me çimçakiza…

Ai – Jo shumë kohë më parë, kam parë një dokumentar për jetën e kafshëve në një mjedis urban. Nuk njihet shumë mirë, por ka faunë të mrekullueshme në qytetet e mëdha. Madje ka dhe ujqër. Me mijëra, e dije?

Ajo – Ujqër?

Ai – Sigurisht që ata dalin vetëm natën, nëpër parqe…

Ajo – Mos do të thuash… dhelpra?

Ai – Oh, po, ndoshta… Gjithsesi, nuk i kam parë ndonjëherë…

Ajo – Sepse zakonisht parqet mbyllen natën…

(Dëgjohet një derë që mbyllet me celës, Ai duket i frikësuar)

Ajo – Pastruesja mbylli derë… dhe çelësin e mori me vete…

Ai – Nuk ka as dritare… Nuk kemi si të therrasim për ndihmë…

Ajo – Nuk ke celular…?

(Ai kontrollon gjithëxhepat dhe më në fund buzëqesh i lehtësuar duke nxjerrë diçka nga xhepi).

Ai – Oh, po! (Buzëqeshja i ikën nga fytyra kur kupton se nuk është një celular) O zot, është telekomanda. Nga se kam kërkuar…

Ajo – Por… këtu nuk ka TV!

Ai – Epo… Mendoj se duhet të presim deri në mëngjes sa të vijë postieri që të hapëderën…

Ajo – Por, nesër janë krishtlindjet!

Ai – Oh mos, ke të drejtë. Fuck…!

Ajo – Dëshiron të shtrihemi?

(Ai e shikon i tmerruar. Ajo merr një çarcaf të bardhë)

Ajo – Mesa duket do i kalojmë bashkë krishtlindjet, kështu që bëjmë mirë të rehatohemi… Cilën anë preferon?

Ai – Nuk kam preferenca….

Ajo – Atëherë, unë po rri këtej…

(Ajo futet poshtë çarçafit. Ai bën të njëjtën gjë)

Ajo– Gezuar krishlindjet atëherë!

Ai – Ah po, gëzuar!

(Pas pak momentesh, ai ulëret dhe ngrihet.Dhe ajo gjithashtu.Ai nuk ka më paruket, as ajomustaqet).

Ajo – Je mire i dashur?

Ai – Unë, po… Duhet të këtë qenë një makth. Pashë në ëndërr sikur ishte nata e krishtlindjeve…

Ajo(Duke e shikuar, e habitur) – Por i dashur… Sot janë krishtlindjet! (Fiken dritat)

12 – Mobiljet

(Skena është totalisht bosh. Ai po qëndron aty. Ajo vjen nga jashtë)

Ajo(Duke shikuar përreth e habitur) Por…ku janë mobiljet?

Ai(Krenar me vetveten) – Nuk ta merr mendja. (Ajo i ngul sytë atij, duke pritur për një shpjegim)

Ai– Një tip trokiti në derë sot në mëngjes. Blinte sende antike…

Ajo(E shqetësuar) – Dhe?

Ai– Në fillim sigurisht që i thashë që nuk kemi gjë për të shitur…

Ajo– Po pastaj…?

Ai – Pastaj, mendova, pse mos t’a pyes njëherësa vlejnë gjithë moblijet tona. Vlerësimi ishtë falas. Nuk ta merr mendja sa më ofroi për gjithë ato vjetërsirat.

Ajo – Sa…?

Ai – Më shumë se sa na duhen për të blerë të rejat.

Ajo – Përsëri nuk e kuptoj pse i shite?

Ai – Që të bëjmë ca ndryshime pra. A me ke thënë që do të blesh një kolltuk tjetër.

Ajo – Edhe…?

Ai – Po ti e di shumë mirë, se po të kishim ndërruar kolltukun, do na duhej të blinim një tavolinë tjetër për ta kombinuar më të. Pataj, do na duhej të ndërronim dhe karriget, e kështu më rradhë…

Ajo – Epo, ndoshta…

Ai– Do na kishin kushtuar shumë! Dhe çfarë do të bënim me të vjetrat pastaj? (Ajo nuk përgjigjet).

Ai – Kështu është mirë.

Ajo – Ndërkohë deri sa…

Ai – Deri sa cfarë?

Ajo – Deri sa të blejmë të rejat, çdo bëjmë… (Ai shikon hapësirën boshe përreth tij)

Ai – Sa për mua, nuk më kanë pëlqyer asnjëherë dhomat e mbi-mobiluara.

Ajo – Epo mirë, tani nuk është aspak e mbi-mobiluar…

Ai – Nuk je e lumtur?

Ajo – Që nuk kam më mobilje?

Ai – Por… ti më ke thënë që nuk të pëlqente më kolltuku ynë i vjetër!

Ajo – Por nuk kam thënë kurrë se nuk më pëlqenjnë fare mobiljet! Nuk kemi as krevat ku të

flemë!

Ai – Por unë… unë mendova se do lumturoheshe!

Ajo(Qëtësuese) – Dëgjo, sonte do darkojmë në restorant, natën do e kalojmë në hotel dhe nesër do shkojmë të blejmë mobilje të reja. Në rregull?

Ai – Në rregull… (Qetësi)

Ai – Duhet të zgjedhim stilin.

Ajo – Meqë do ndryshojmë, bëjmë mirë të shkojmë të modernja, si mendon?

Ai – Në rregull… Por pastaj, do na duhet të lyejmë muret sërish…

Ajo – Nuk mendon se je paksa si tepër perfeksionist?

Ai – Mobilje moderne me keto mure? Do stononte shumë..

Ajo(Ironike) – Tani do ishtë mirë të dilnim, si thua?

Ai – Kështu mëndon? (Pas një pauze) Të pakten, me këtë rast do i ndërrojmë mobiljet më

shpejt…Mos harrojmë të fikim dritat dhe të mbyllim ujin para se të dalim. (Ajo papritur shqetësohet për dicka)

Ajo – I zbrase sirtaret para se ti merrte?

Ai – Sigurisht.

Ajo – Po unazën tënde të martesës ?

Ai – Unazën time të martesës…?

Ajo – Atë qe e mbaje tek sirtari i fundit!

Ai – Oh, mos…

(Ajo nuk flet, por mbetet e shtangur. Po ashtu dhe ai)

Ai – Ajo ka vite që rri aty, e kisha harruar fare…

(Qetësi)

Ajo – E ke adresën e atij tipit që mblidhte gjëra të vjetra?

Ai – Jo… Ai më dha paratë, ngarkoi gjërat në makinë dhe iku. (Pas një pauze, joi bindur) Nëse ai e gjen me siguri do vijë tëna e kthejë……

Ajo(E athët) – Po… Dhe nëse nuk e bën, ti do kesh mundësinë të ndërrosh dhe gruan… gjej një grua moderne që ta kombinosh më moblijet dhe muret e tu modernë.

Ai – Me vjen shumë keq…

Ajo – Pse nuk e ke mbajtur asnjëherë unazën e martesës meqë ra fjala?

Ai – E kam mbajtur! Para se të martoheshim… Të kujtohet? Unazat i bleva në një pazar në Jemen, qënjerëzit të mendonin se jemi të martuar. Ndryshe nuk do na lejonin të merrnim dhomë bashkë.

Ajo – Epo, tani që ti ke shitur mobiljet tona, përfshirë dhe krevatin, nuk kemi zgjidhje tjetër por të shkojmë prapë në hotel…

Ai – Mos u shqetëso. Ne jetojme ne një vend të civilizuar. Nuk do na kërkojë njeri çertifikatë martese në hotel…

Ajo – Po pas martese? Pse e le unazën në sirtar?

Ai – Epo… Kisha frikë mos më humbiste. (Qetësi)

Ai – Je e inatosur më mua?

(Ajo nuk përgjigjet)

Ai – Eja, ikim!

Ajo – Ku?

Ai – Në hotel! Do të jetë si një tjetër muaj mjaltë! Pa unaza, pa mobilje, madje dhe pa shtëpi… Do t’ia fillojmë sërish nga fillimi!

Ajo – Unë e kam akoma unazën time…

Ai – Bën mirë ta heqësh.

Ajo – Pse?

Ai – Sepse dukesh si e martuar, unë jo. Kur të shkojmë në hotel njerëzit do mendojnë se ti ke një lidhje jashtmartesore…

Ajo – Pra ti po më jep mundësinë të zgjedh mes beqarisë dhe tradhëtisë bashkëshortore, apo jo?

(Ata largohen) Ajo – Ke njëkoncept shumë të çuditshëm për martesën.

(Fiken dritat)

 

Dalja e emergjencës

(Ndizen dritat tek njëçift që janë gati për të dalë.Ai vesh pallton. Ajo nxjerr një cigare) Ajo(Entuziaste) – Atëherë…?

Ai(I prerë) – Skadal!

Ajo(E shokuar) – Skandal?

Ai – Ishte mizerje.

Ajo – Atëherë ti nuk paske kuptuar asgjë?

Ai – Pse kishte ndonjë gjë për të kuptuar këtu?

Ajo – Oh, po, sigurisht…

Ai(Duke parë nga ajo) –Sigurisht çfarë?

Ajo – E more hakmarrjen tënde…

Ai– Çfarë hakmarrje…?

Ajo – Kësaj rradhe më pëlqeu mua, ndërsa ty jo… Kjo do të thotë shumë për ty, apo jo?

Ai – Prit, thjesht nuk më pëlqeu, kaq! Nuk kam plan të them që më pëlqeu, thjesht për të të bërë qejfin ty!

Ajo – Ti nuk the që nuk të pëlqeu, ti the që ishte skandal. Nuk është e njëjta gjë! Ai – Epo, unë nuk shoh ndonjë ndryshim… Ajo – Ishte skandal, mua më pëlqeu, pra unë jam skandaloze. Ai – Vetë e the…

Ajo – Nuk e kam thënë unë, por Platoni. Ai – Platoni ka thënë që ti je skandaloze?

Ajo – Quhet silogjizëm.Të gjitha gratë janë të vdekshme. Unë jam grua, pradaj jam e vdekshme.

Ai – Nëse e ka thënë Platoni, ateherë… Sa për mua, unë thjesht thashë se kjo mu duk shumë e mërzitshmë. (Pas një pauze) Pastaj, nuk jam i bindur nëse silogjismi yt qëndron.

Ajo – Po pra po, vazhdo ti……

Ai – Por… çfarë të pëlqeu njëherë?

Ajo – Gjithçka!

Ai – Nuk tregon pasiguri kjo?

Ajo – Çfarë nuk të pëlqeu ty?

Ai – Epo, më mirë mos të futem në detaje. Do nevrikosesh prapë…

Ajo – Unë, të nevrikosem? Prit prit, mua nuk më intereson fare që ty nuk të pëlqeu! Mua më pëlqeu, kam më mjafton. Më vjen shumë keq që ti u mërzite…

(Qetësi) Ai – Mos më thuaj që do debatojmë për këtë? Ajo – Ndonjëherë pyes vetën çfarë bëjmë ne akoma bashkë… (Ai e prek me delikatesë në shpatull) Ai – Eja eja… Ajo – Uroj që herën tjetër të na pëlqejë të dyve…

Ai – Ose të pakten që të biem dakort…. (Ajo shikon atë) Ai – Mund dhe të mërzitemi të dy.

Ajo – Epo… kjo është një ide minimaliste për harmoninë nëçift… (Ata ikin, fiken dritat)

2014© La Comédi@thèque – ISBN 979-10-90908-31-4

“Ai dhe Ajo” – Jean-Pierre Martinez – Shqipëroi Adrian Guri

Ai dhe Ajo Lire la suite »

Tote Lachen Länger

Tote Lachen Länger

Eine Schwarze Komödie

(translation Theta Theatre)

Up to 30 characters

Free Download Tote Lachen Länger

TLL

 

 

 

+++

FULL TEXT OF THE PLAY

1 – Herzliches Beileid

Zwei – Entschuldigung, ich suche das Grab von Polnareff…

Eins – Ist der tot ?

Zwei – Mein Fehler… Ich meinte natürlich Gainsbourg..

Eins – Am Ende der Allee links… Sie können es nicht verfehlen… Da liegen überall Kippen rum…

Zwei – Friedhöfe sind schon etwas Komisches, wenn man es sich genauer überlegt.

Eins Ja…

Zwei – Sind die Toten etwa radioaktiv, oder warum vergräbt man sie jahrhundertelang eingeschlossen zwischen Mauern wie Atommüll ? Ich bin ja für die Einäscherung, und Sie ?

Eins – Wie bitte ?

Zwei – Kannten sie ihn ?

Eins – Er war mein Geliebter…

Zwei – Verzeihung, das tut mir leid…

Eins – Oh, nicht nötig… Er war ein Scheißkerl…

Zwei – Ach, sagen Sie doch nicht so etwas…

Zwei – Also deswegen kommen Sie erst jetzt, nach der Beerdigungsfeier… um seine Ehefrau nicht zu treffen…

Eins – Ja…

Zwei Sie haben ihn aber nicht umgebracht, oder ?

Eins – Natürlich nicht…! Er wurde von einer Straßenbahn überfahren… Er kam aus meiner Tür, um mein Feuerzeug zu holen, das ich in meinem Auto vergessen hatte… Und beim Überqueren der Straße…. Die Straßenbahnlinie war einen Tag zuvor eingeweiht worden. Das hatte er vergessen…

Zwei – Das ist das Problem mit den Straßenbahnen. Sie sind vielleicht umweltfreundlich, aber da sie elektrisch sind, hört man sie nicht kommen…

Eins – Haben sie Feuer…? Ich habe ja jetzt kein Feuerzeug mehr…

Zwei – Natürlich.

Eins – Ist das hier nicht verboten ?

Zwei –Der Friedhof ist der letzte Ort, an dem das Rauchen noch erlaubt ist. Und wenn dies ein Nichtraucher-Friedhof wäre, dann hätten Sie Gainsbourg sicher nicht hier begraben…

Eins – So hat seine Frau von unserer Affäre erfahren… Er erzählte ihr, er würde seine Großmutter im Altersheim besuchen. Die Oma erinnert sich nie an etwas, das war praktisch. Aber dann wurde er vor meinem Haus von der Straßenbahn überfahren… Seine Frau hat sicher etwas geahnt…

Zwei – Klar… Zu erfahren, dass man Witwe ist und noch dazu betrogen wurde…

Eins – Seitdem gehe ich zu Fuß…

Zwei – Wie bitte…?

Eins – Sie hat ihren Mann mit meinem Schlüssel beerdigt! Sicher um sich zu rächen…

Zwei – Ihrem Schlüssel ?

Eins – Der Schlüssel von meinem Auto ! Ich hatte ihn ihm gegeben… damit er mir das Feuerzeug holt…

Zwei – Ah, Ja, natürlich…

Eins – Ich war bei der Aufbahrung, und da lugte der Schlüssel aus seiner Tasche… Aber es waren so viele Leute da… ich konnte nichts machen… Jetzt weiß ich nicht, wie ich ihn wieder bekommen soll…

Zwei Haben sie keinen Ersatzschlüssel…?

Eins – Doch. Mein Mann…

Zwei – Sie brauchen ihm ja bloß zu erzählen, sie hätten ihren verloren…

Eins – Wir leben getrennt… Dieser Mistkerl hatte ihm von uns erzählt… Unwahrscheinlich, dass mir mein Ex-Mann unter diesen Umständen den Ersatzschlüssel gibt…

Zwei – Ich verstehe…

Eins – Es wird bald dunkel… Hätten Sie vielleicht eine Schaufel?

Zwei – Machen Sie Witze?

Eins – Sie haben also keine Schaufel… Haben Sie ein Auto?

Zwei – Soll ich Sie mitnehmen?

Eins – Gerne. In welche Richtung müssen Sie?

Zwei – La Butte aux Cailles.

Eins – Das ist ja lustig, da hat mein Liebhaber gewohnt.

Zwei – Ich weiß… Ich bin seine Frau…

Eins – Ach so… Das hab ich mir schon fast gedacht, als ich das Feuerzeug gesehen habe…

Zwei – Ah, Ja, entschuldigen Sie… Ich gebe es Ihnen natürlich wieder zurück… Ich wusste nicht, dass es Ihnen gehört… Ich war auch verwundert es bei ihm zu finden als sie ihn mir zurück gebracht haben. Mein Mann raucht ja nicht – ich meine – hat – nicht geraucht…

Eins – Danke. Kein Kratzer… Ein Wunder…

Zwei – Mein Mann hingegen…

Eins- Ich hänge sehr daran…Er hatte es mir geschenkt…

Zwei – Aber wegen Ihrem Schlüssel… Das tut mir wirklich leid… Ich schwöre Ihnen, dass ich von nichts wusste… Ich habe nicht daran gedacht, seine Taschen zu durchsuchen…

Eins –Ich glaube Ihnen… Sie scheinen eine anständige Frau zu sein…

Eins – Wollten Sie nicht das Grab von Gainsbourg suchen? Deshalb bin ich nicht misstrauisch geworden… Wollten Sie mir auflauern?

Zwei – Überhaupt nicht… Während der Trauerfeier hatte ich keine Zeit, zu schlendern… Ich dachte mir später wieder zu kommen und ein bisschen Touri zu spielen… Aber das macht nichts, beim nächsten Mal dann… Ich habe mich immer gefragt, wohin die Toten kommen, wenn die Friedhöfe voll sind…?

Eins – Man vergisst sie… Abgesehen von ein paar Stars… Das muss Unsterblichkeit sein.

Eins – Das ist wirklich ein schöner Ort…

Zwei – Er wollte unbedingt hier beerdigt werden…

Eins – Das ist bestimmt ganz schön teuer, oder ? Für Promis…

Zwei – Das können Sie laut sagen… Das war sein Promi-Gehabe…

Zwei – Sie haben recht, er war wirklich ein Scheißkerl…

Eins – Ach, sagen Sie das nicht…

2 – Dead line

Eins Also, nach all den Informationen, die Sie uns gegeben haben, wäre es am 27. Dezember soweit… Am Abend.

Zwei – Ah…

Eins – Ist das ein Problem für Sie ? Falls ich mich nicht irre wären Sie dann 76 Jahre und drei Monate alt. Das ist natürlich noch ein bisschen jung, aber bei Ihrem Lebenswandel und Ihrer ziemlich baufälligen Wohnsituation… Glauben Sie mir, Sie konnten kaum auf etwas Besseres hoffen…

Zwei – Ja, natürlich, aber… der 27. Dezember liegt genau zwischen den Feiertagen, das kommt mir gar nicht gelegen. Meine Frau und ich, wir haben eine Chocolaterie. In der Zeit machen wir die Hälfte unseres Jahresumsatzes.

Zwei – Und wenn ich mit dem Rauchen aufhöre…?

Eins – Also dann… Schauen wir mal…Nichtraucher… Sie wollen immer noch nicht umziehen?

Zwei – Wir wohnen direkt neben dem Laden… und bei DEN Immobilienpreisen…

Eins – Gut… Dann wären wir also beim 29. Februar 2044… Ein Schaltjahr…

Zwei – Mmmm…

Eins – Sie gewinnen beinahe drei Jahre.

Zwei – Lohnt sich das wirklich…

Eins – Ah, das müssen SIE wissen.

Zwei – Und wenn ich das Feierabendbier weglassen würde…?

Eins – Man muss sich auch mal was gönnen…

Zwei – Sie haben recht… Man kann sich nicht alles verbieten…Und meine Frau…?

Eins – Oh, das, wissen Sie, das hat kaum Auswirkungen. Das ist sogar eher gut fürs Herz und die Prostata…

Zwei – Nein, ich meine, meine Frau, äh… Wann ist sie dran…?

Eins – Ah… ‘tschuldigung… aber… das ist streng vertraulich…

Zwei – Aber… vor oder nach mir…?

Eins – Selbst wenn ich es wüsste, könnte ich es Ihnen nicht sagen…wirklich…

Zwei – Mmmm… Sie raucht nicht…

Eins – Oh, wissen Sie, manchmal muss das nichts heißen… Und dann muss man ja auch das Passivrauchen bedenken…

Zwei – Sie zwingt mich, auf dem Balkon zu rauchen…

Eins – Sie könnte auch einen Unfall haben… Fährt Sie oft Auto ?

Zwei – Sie hat keinen Führerschein…

Eins – Auch Fußgänger können überfahren werden, wissen Sie… und dann gibt es auch zu Hause Unfälle… eine Gasexplosion… ein Treppensturz…

Zwei – Ein Föhn, der in die Badewanne fällt…

Eins – Liegt es Ihnen denn so sehr am Herzen, dass Ihre Frau vor Ihnen geht ? Sie wollen ihr das Leid ersparen, Sie zu überleben – ist es das…?

Zwei – Das ist es nicht… Es geht um die Familiengruft… Seit dem Tod meiner Mutter ist nur noch ein Platz übrig…

Eins – Und…?

Zwei – Naja… Ich hatte ein schlechtes Verhältnis zu meiner Mutter.. Mir liegt so gar nichts daran… Verstehen Sie…? Also wenn meine Frau zuerst stirbt, wäre das Problem gelöst… Sie würde den letzten Platz kriegen und ich könnte mich woanders einrichten…ohne dass daraus eine Staatsaffäre wird…

Eins – Ich verstehe…

Zwei – Und wenn ich etwas Sport treiben würde…?

Eins – Wenn es kein zu gefährlicher Sport ist… An was dachten Sie denn ?

Zwei – Ich weiß nicht… das Boulespiel…

Eins – Sie können sich nicht vorstellen, wie viel Schädelbrüche man jährlich bei den Boulespielern verzeichnet…

Zwei – Gut. Was soll’s… nehmen wir den 27. Dezember 41…

Zwei – Ach ja, ich hatte ganz vergessen, zu fragen… an was sterbe ich denn eigentlich…? Lungenkrebs ?

Eins – Ah, ja,stimmt, tut mir leid, habe ich vollkommen vergessen..Gut, dass Sie mich daran erinnern…

Eins – Ich habe Sie ja davor gewarnt: Ihre Bude ist baufällig…

Eins – Der Balkon.. Ein Einsturz.. Letztendlich wäre es wohl doch besser, mit dem Rauchen aufzuhören…

3 – Faux départ

Frau 1 : Ja…? Ah, du bist es… Ja, ja, ich bin gerade im Leichenschauhaus. Ja stimmt schon, ich habe ihn seit ein paar Jahren nicht mehr gesehen. Aber es ist trotzdem ein Schock. Ich wollte ihn wenigstens ein letztes Mal sehen.

Frau 1: Sorry, ich muss auflegen. Meine Schwester ist jetzt da. Ich rufe dich später nochmal an ok ? Danke für deinen Anruf…

Frau 2: – Zum Glück hast du mir Bescheid gesagt. Ich habe noch nicht einmal eine Benachrichtigung erhalten. Ist er dort?

Frau 1: – Ja.

Frau 2 : Hast du ihn schon gesehen ?

Frau 1 : Ja.

Frau 2 : Ich habe ihn bestimmt seit 10 Jahren nicht gesehen. Er hat sich sicher verändert oder ?

Frau 1 : Er ist tot.

Frau 2 : Ja… Ich bin mir gar nicht sicher, ob ich ihn wirklich sehen möchte. Ich habe noch nie einen Toten gesehen. Vielleicht ist es besser, wenn ich ihn so in Erinnerung behalte, wie ich ihn zuletzt gesehen habe. So voller Lebensfreude.

Frau 1 : Na los, tu es für ihn. Ich bin mir sicher, dass er sich gefreut hätte, dich noch ein letztes Mal zu sehen.

Frau 2 : Na gut.

Frau 1 : Und…?

Frau 2 : Du meintest doch die rechte Tür oder ?

Frau 1 : Ja, warum ?

Frau 2 : Das ist er nicht.

Frau 1 : Du hast ihn seit 10 Jahren nicht mehr gesehen, er hat sich sicher verändert.

Frau 2 : Er hat ja wohl nicht sein Geschlecht geändert… In dem Sarg liegt eine Frau.

Frau 1 : Bist du sicher ?

Frau 2 : Eine Frau, die ihm nicht im geringsten ähnlich sieht. Hast du das gar nicht bemerkt ?

Frau 1 : Ich war so durcheinander heute Morgen. Mir sind meine Kontaktlinsen ins Waschbecken gefallen. Dann wird es wohl die linke Tür sein, es gibt zwei Kammern. Ich schau mal nach.

Frau 2 : Ich glaube, es ist besser wenn ich gehe.

Frau 1 : Und ?

Frau 2 : Das ist er auch nicht.

Frau 1 : Bist du sicher ?

Frau 2 : Es sei denn, er hat uns sein ganzes Leben lang verheimlicht, dass er schwarz ist… Zeig mal die Anzeige. Du hast dich vielleicht in der Adresse geirrt. Leichenschauhäuser gibt es doch wie Sand am Meer…

Frau 1 : Oh mein Gott… Ich war so schockiert, als ich von seinem Tod hörte. Und jetzt können wir noch nicht einmal an seiner Beerdigung teilnehmen.

Frau 2 : Mhhh… Doch, es findet schon hier statt, das verstehe ich nicht. Überbringen Ihnen die traurige Nachricht, dass Herr… Aber das ist doch gar nicht sein Name !

Frau 1 : Das gibts doch gar nicht ! Zeig her…

Frau 1 : Scheiße, das ist der Name meiner Nachbarn. Das passiert mindestens einmal im Monat, dass der Briefträger unsere Briefkästen vertauscht. Und der Unterschied zwischen Martinez und Ramirez… Naja, da habe ich nicht drauf geachtet.

Frau 2 : Also ist er nicht tot…

Frau 1 : Es tut mir so Leid…

Frau 1 : Was machen wir jetzt mit dem Gesteck ?

Frau 2 : Ich glaube nicht, dass die das zurücknehmen. Stell dir doch mal vor, Blumenläden würden nach der Beerdigung die Blumen immer zurücknehmen… Dann lassen wir es eben hier für den verstorbenen Angehörigen deiner Nachbarn.

Frau 1 : Die scheinen ihn ja eh nicht besonders gemocht zu haben. Sie sind nicht mal erschienen.

Frau 2 : Das ist ja auch logisch, du hast die Todes-Benachrichtigung…

Frau 1 : Scheiße stimmt ja. Wie soll ich ihnen das nur beibringen…

Frau 2 : Ja, ich glaube da wird wohl sehr viel Taktgefühl nötig sein.

Frau 1 : Naja, die gute Nachricht ist doch, dass er nicht tot ist… Ich habe doch schon fast um ihn getrauert.

Frau 2 : Na dann hast du es jetzt wenigstens hinter dir ?

Frau 1 : Oh mein Gott…

Frau 2 : Wirst du ihn jetzt mal besuchen ?

Frau 1 : Wen ?

Frau 2 : Na ihn !

Frau 1 : Warum sollte ich ihn besuchen?

Frau 2 : Ich weiß nicht. Du wolltest dich doch unbedingt nochmal von ihm verabschieden. Und so könntest du ihn ja sogar lebend wiedersehen…

4 – Verhör

Eins – Du wirst reden, glaub mir. Ich hab schon ganz Andere zum Reden gebracht, das garantiere ich Dir.

Zwei – Ich sage Ihnen, ich bin unschuldig.

Eins – Ja klar, das sagen sie alle. Also noch mal von vorne. Name, Vorname, Alter, Beruf…

Zwei – Sanchez Pamela, 33 Jahre, Krankenschwester…

Eins – Und wo warst Du Mittwoch Abend gegen Mitternacht ?

Zwei – In meinem Bett, Ich hab geschlafen.

Eins – Alleine ?

Zwei – Nein, mit meinem Mann.

Eins – Und natürlich wirst Du mir weismachen wollen, dass er auch schlief…

Zwei – Ja schon, um Mitternacht. Wir müssen beide morgens früh raus.

Eins – Du könntest ein bisschen mehr Fantasie haben….

Zwei – Ich habe Ihnen nichts zu sagen, wie ich schon sagte.

Eins – Ja genau…aber glaub mir, du wirst es mir trotzdem sagen.

Zwei – Was? Dass ich Ihnen nichts zu sagen habe? Das habe ich Ihnen doch gerade gesagt.

Eins – Verkauf mich nicht für dumm! Bei diesem Spiel kannst du nicht gewinnen

Zwei – Ja klar…

Eins – Setz dich, Sanchez !

Eins – Und pass gut auf oder ich häng Dir auch noch was wegen Amtsbeleidigung an.

Zwei – Wenn man nicht mal mehr lachen darf…

Eins – Also ? Wo warst Du Dienstag Abend ?

Zwei – Hatten wir nicht Mittwoch gesagt ?

Eins – Ja, naja, Dienstag, Mittwoch, scheißegal. Wo warst du?

Zwei – Ich erinnere mich nicht mehr.

Eins – Wie – Du erinnerst Dich nicht mehr daran? Du hast mir doch gerade noch gesagt, Du wärst mit Deinem Mann im Bett gewesen.

Zwei – Nein, das war Mittwoch, aber an Dienstag kann ich mich nicht mehr erinnern.

Eins – Verdammt nochmal, nun pack endlich aus !

Eins – Oh, Scheiße..

Zwei – Was ist passiert…?

Eins – Kümmer dich um Deinen eigenen Scheiß. Oh, verdammt…

Zwei – Tut’s weh…?

Eins – Ich hab mir meine Hand zertrümmert…

Zwei – Zeig her.

Eins – Was verstehst Du denn davon ?

Zwei – Ich bin Krankenschwester… Du hast es mich mindestens zehn mal wiederholen lassen.

Zwei – Alles ok, nichts gebrochen.

Eins – Warum tut es dann so saumäßig weh ?

Zwei – Du musstest ja nicht so stark draufhauen. So was Verrücktes, du hast sogar den Tisch erwischt. Du hättest mir beinahe Angst gemacht. Ich dachte, Du würdest mir eine reinhauen.

Eins – ‘Tschuldige, ich hab mich ein bisschen zu sehr hineingesteigert.

Zwei – Was für ein Schrott, diese Verhör-Übungen. Wir machen den Job doch nicht, um verprügelt zu werden, verdammt!

Eins – Hm, das nächste Mal spielst Du den Bullen. Dann siehst Du mal, ob das lustiger ist als den Verdächtigen zu spielen…

Zwei – Na, machen wir ‘ne kleine Pause ? Wir haben schließlich Zeit…

Eins – Ok.

Zwei – Nee, danke, ich hab letzte Woche aufgehört.

Zwei- Sag mal, ich will ja nicht den Oberlehrer raushängen lassen, aber Du weißt schon, dass das jetzt verboten ist…

Eins – Was ?

Zwei – Na, ähm… Wir sind hier schließlich an einem öffentlichen Ort!

Eins – Oh Mann, nee wirklich, warum hab ich mich nur für diesen Scheißberuf entschieden… Also jetzt darf der Bulle dem Verdächtigen nicht mal mehr eine Zigarette beim Verhör anbieten?

Zwei – Er könnte Dir einen Prozess anhängen… Du schaust zu viel Fernsehen…

Eins – Gut, dann können wir ja gleich weitermachen.

Zwei – Ok. Spielst Du den Verdächtigen ?

Eins – Ok.

Eins – Hey, wird’s bald? Ich schlaf gleich ein…

Zwei – Warte verdammt nochmal! Ich konzentriere mich gerade…

Zwei – Na los, du alter Penner, wo warst du Mittwoch Abend um Mitternacht ? Du wirst es mir sowieso sagen, also kannst du auch gleich damit rausrücken, damit können wir viel Zeit sparen.

Eins – Ok. Ich hab den Supermarkt um die Ecke ausgeraubt.

Zwei – Oh nee, hör mit dem Schwachsinn auf !

Eins – Du hast gerade gesagt, wir könnten Zeit gewinnen. Du hast mich eben überzeugt. Du bist einfach ein guter Bulle und ja Scheisse Mann, schau mal wie spät es ist! Wir werden ja wohl keine Überstunden machen. Bei dem lächerlichen Gehalt…

Zwei – Oh leck mich, Du hast Recht, Zeit, zusammenzupacken, heute darf ich nicht zu spät nach Hause kommen. Mein Alter möchte mich heute mit einem romantischen Abendessen überraschen,

Eins – Nee…?

Zwei – Ich hoffe, dass ich nicht wieder einschlafe wie beim letzten Mal…

Eins – Und letzten Mittwoch um Mitternacht – was hast Du da wirklich gemacht? Jetzt will ich es wirklich wissen. Na komm schon, mir kannst Du es doch sagen…

Zwei – Na, ob Du’s glaubst oder nicht, ich war im Bett.

Eins – Mit Deinem Mann?

Zwei – Nee, mit Deinem, dumme Nuss.

Eins – Pfff, Du Pappnase!

6 – Justitz im Schnellverfahren

Rechtsanwältin Hören Sie, zwanzig Jahre sind doch nicht schlecht. Wissen Sie, mit einem anderen Richter und einer anderen Anwältin hätten Sie noch viel mehr bekommen können! Ein bisschen mehr jedenfalls. Und zwanzig Jahre, mit guter Führung… In zehn Jahren können sie auf Bewährung freikommen. Zehn Jahre sind doch schnell vorbei, oder? Jetzt entschuldigen Sie mich, ich muss auflegen, ich habe gerade einen Mandanten. Ja, ja, ich weiß, Sie sind wirklich unschuldig. Aber was erwarten Sie denn? Man kann nicht jedes Mal gewinnen. Ich rufe Sie zurück, ja ? Tschüssi, Tschüssi… Was für ein Korinthenkacker…

Rechtsanwältin – Nun zu uns, Herr.….. Martinez.

Mann – Sanchez…

Rechtsanwältin Na das fängt ja gut an… Setzen Sie sich Herr Sanchez, ich bitte Sie. Wenn Sie wüssten… Diese Akten sind voller Tippfehler. Von den Rechtschreibfehlern mal ganz abgesehen… Man könnte meinen alle Richter seien Analphabeten und dann wundert man sich, dass es so viele Justizirrtümer gibt, aber keine Sorge, wir holen Sie da raus, ne? Also, was wirft man Ihnen denn genau vor…? Schauen wir mal… Oh, na,…das ist ja die Dreyfus-Affäre, sagen Sie mal. Ein echter Groschenroman. Ich hab mich schon gefragt, warum meine Aktentasche so schwer ist. Was denken die sich denn! Dass ich das alles lese? Gut, fassen wir zusammen: Kurz gesagt haben Sie ihre Frau mit einer Axt in zwei Teile gespalten, stimmt’s?

Mann – Nein…

Rechtsanwältin – Bravo ! Das ist genau die Antwort, die ich von Ihnen erwartet habe. Sie sind unschuldig, das macht es einfacher. Wir plädieren unschuldig und verlieren keine Zeit mit den Details. Ich merke schon, wir werden gute Arbeit leisten, Herr Ramirez. Übrigens schlage ich diese Verteidigungsstrategie immer meinen Mandanten vor: Alles abstreiten. Auch das Offensichtliche. Zweifel in die Köpfe der Geschworenen streuen – im Zweifel für den Angeklagten! Gut, das funktioniert nicht immer, aber glauben Sie mir, das ist viel einfacher als in Details zu gehen. Mildernde Umstände, eine unglückliche Kindheit, Unzurechnungsfähigkeit… Das ist alles dermaßen kompliziert. Für ein sehr willkürliches Ergebnis, wissen Sie. Also werden wir folgendes machen: Kennen Sie das Spiel « Ja oder Nein » ?

Mann – Ja…

Rechtsanwältin – Ah, schon verloren ! Ich habe Sie schon erwischt… aber ich schlage Ihnen eine Variante vor. Sie antworten auf alle Fragen, die man Ihnen stellt, mit Nein, ok ? Niemals Ja. immer Nein. Achtung, sind Sie bereit ?

Mann – Mmmm…

Rechtsanwältin – Hatten Sie Gründe, böse auf Ihre werte Gattin zu sein…?

Mann – Nein…

Rechtsanwältin – Besitzen Sie eine Axt…?

Mann – Nein…

Rechtsanwältin – Haben Sie sich schon einmal als Frau verkleidet?

Rechtsanwältin – Entschuldigen Sie mich einen Moment… Ja…? Ah, Ja, mein Liebling! Alles klar? Ich hab einen Friseurtermin um 17 Uhr und habe noch ein Dutzend Mandanten heute. Kannst Du auf dem Nachhauseweg noch Einkaufen gehen, für unseren Umtrunk heute Abend? Ich glaube ich schaff’s nicht mehr… Oh, ich habe den Richter mit seiner Frau eingeladen, den Staatsanwalt mit seiner Geliebten… Das sind schon mal drei. Nein drei, die Geliebte vom Staatsanwalt ist die Frau des Richters. Ach weißt Du was, rechne einfach mit sechs, ok? Danke, Du bist ein Schatz. Bussi, Bussi. Ich Dich auch… Bis heute Abend…

Rechtsanwältin – Also, wo waren wir Herr Hernandez ?

Mann – Sanchez…

Rechtsanwältin – Entschuldigen Sie, Hernandez ist der Name meiner Putzfrau. Oder Fernandez, ich weiß nicht mehr. Gut, also Sie haben ihre Frau nicht getötet – Punktum, ok? Glauben Sie mir, so sparen wir uns viele Komplikationen… und wenn Sie immer mit Nein antworten, auf welche Frage auch immer, dann widersprechen Sie sich auch nie. Haben Sie mir noch etwas zu sagen, Herr Gomez ?

Mann – Ähm… Ja…

Rechtsanwältin – Ah, ich hab Sie schon wieder erwischt. Die richtige Antwort ist „Nein“. Gut, ich muss weiter, Herr Gonzalez. Die Pflicht ruft. Ich muss heute noch viele Unschuldige wie Sie retten… Sehen wir uns dann morgen beim Prozess ? Und noch einmal, machen Sie sich keine Sorgen. Ich bin von Ihrer Unschuld überzeugt und werde mich dafür stark machen, diese Ansicht mit allen Jurymitgliedern zu teilen. Übrigens empfange ich den Richter heute Abend zum Essen. Ich werde versuchen, ihm ein, zwei Worte zu Ihren Gunsten zwischen Birne und Käse einzuflüstern. Bevor der Abend nicht wieder ausartet wie beim letzten Mal… Also bis bald, Herr Marquez…

Mann – Hey, Djamel, was machst du denn so lange mit der Leiter ? Wir werden ja wohl nicht den ganzen Tag brauchen, um eine Glühbirne zu wechseln ?

7 – Chrysanthème

Frau 1 : Glückwunsch, endlich mal ein schönes Grab. Das ist wirklich wunderschön.

Frau 2. Danke… Da steckt aber auch viel Arbeit drin, wissen Sie? Aber wenn man das Ergebnis sieht, vergisst man den Rest…

Frau 2 : Sicher.

Frau 2 : Und Ihre Chrysantemen kommen vom Floristen um die Ecke ?

Frau 1 : Aber wo denken Sie hin, ich züchte sie selbst. Und natürlich ohne Dünger !

Frau 2 : Bio-Chrysanthemen sind das einzig Wahre. Und… wie lange ist Ihrer jetzt schon tot, wenn ich fragen darf ?

Frau 2. Am 31. Dezember ist es genau 20 Jahre her.

Frau 2 : Am 31. Dezember ?

Frau 1 : Ja, an Silvester. Sie können sich sicher vorstellen, wie sehr mir nach Feiern zu Mute war…

Frau 2 : Hat er sich an einem Hühnerknochen verschluckt… ?

Frau 1 : Nein, er wurde von einem Auto überfahren. Der Fahrer war betrunken und hatte noch nicht einmal einen Führerschein.

Frau 2 : Solche Leute sollte man umbringen. Naja, so war er wenigstens sofort tot und hat nicht gelitten.

Frau 1 : Und Ihrer ?

Frau 2 : Es war vor genau fünf Jahren. Heute ist sein Todestag…

Frau 1 : Also ist es noch ganz frisch… Da ist plötzlich so eine Leere, nicht wahr ?

Frau 2 : Ja, Sie sagen es. Ich habe mir einen anderen geholt, aber es ist einfach nicht das Gleiche. Es gibt keinen Ersatz.

Frau 1 : Das steht fest.

Frau 2 : Und Sie, haben Sie sich einen neuen besorgt ?

Frau 1 : Nein, dazu hatte ich keine Lust. Ich wusste dass ich ihn nicht ersetzen könnte…

Frau 2 : Naja, das Leben geht trotzdem weiter. Haben Sie Kinder ?

Frau 1 : Drei. Aber auch das ist kein Ersatz, nicht wahr ?

Frau 2 : Es ist nicht das Gleiche. Vor allem wenn sie Erwachsen werden. Und aus dem Haus gehen.

Frau 1 : Wenn sie nicht frühzeitig gestorben wären, hätten sie uns nie verlassen.

Frau 2 : Wohl wahr… Was soll’s… Sie leben nun mal kürzer als wir, das wissen wir ja. Wir sollten also eigentlich darauf vorbereitet sein…

Frau 1 : Trotzdem ist es ein Schock wenn es passiert. Wie haben Sie Ihren denn eigentlich gefunden ?

Frau 2 : Im Internet.

Frau 1 : Ach so ? Zu meiner Zeit gab es das noch nicht. Ich habe ihn von meiner Nachbarin. Sie wollte ihren nicht mehr.

Frau 2 : Also Frauen gibt es… Sie holen sich einen ins Haus und dann merken sie, dass es nicht so ist, wie sie es sich vorgestellt hatten. Also geben sie ihn weg. Das ist traurig, aber naja. Zum Glück waren Sie da, um ihn aufzunehmen. Ich bin sicher, dass er sehr glücklich bei Ihnen war, solange er lebte…

Frau 1 : Haben Sie ein Foto ?

Frau 2 : Schauen Sie, es ist eines auf dem Grab.

Frau 1 : Ja richtig, das hatte ich gar nicht bemerkt. Mein Gott war der hübsch. Mit seinen großen Ohren…

Frau 2 : Und Sie hätten ihn ein paar Jahre jünger sehen sollen. Mit seinem dichten Haar. Und Ihrer ?

Frau 1 : Hier…

Frau 2 : Oh ja… so ein hübsches Kraushaar. Er sah wirklich sehr gut aus.

Frau 1 : Er war wirklich ein Schatz…

Frau 1 : So, ich glaube wir müssen gehen. Sie warten nur noch auf uns, um den Friedhof zu schließen.

Frau 2 : Sind Sie oft hier ?

Frau 1 : So oft wie möglich. Aber ich wohne sehr weit weg… Und Sie ?

Frau 2 : Ich wohne zum Glück um die Ecke. Ich kann jeden Tag kommen…

Frau 1 : Dann sehen wir uns bestimmt bald wieder.

Frau 2 : Wenn Gott es so will.

Frau 1 : Und wie ist Ihrer gestorben ?

Frau 2 : Oh, nach langer Krankheit, wie sie immer sagen, wenn sie nicht wissen, was es ist. Am Ende hat er sehr gelitten. Ich musste ihn einschläfern.

Frau 1 : Ach kommen Sie, dort wo sie jetzt sind, gibt es kein Leid mehr.

Frau 2 : Glauben Sie, dass es für sie auch ein Paradies gibt ?

Frau 1 : Natürlich… Sie haben ja auch Friedhöfe…

8 – Champagne

Frau 2 : Polizei !

Frau 1 : Kommen Sie rein, ich habe Sie schon erwartet.

Frau 1 : Sind Sie allein ?

Frau 2 : Ja, also mein Kollege hatte noch etwas zu erledigen. Wir sind momentan unterbesetzt, wissen Sie…

Frau 1 : Hoffentlich nichts Schlimmes ?

Frau 2 : Nein… Ein Dealer, der von seinem Pitbull angegriffen wurde.

Frau 1 : Ist er tot ?

Frau 2 : Wer ? Der Pitbull ? Kleiner Scherz… Aber der Köter hat ihm den Arm abgebissen. Er wollte nicht loslassen. Wir mussten ihn betäuben…

Frau 1 : Wen, den Dealer ? Kleiner Scherz…

Frau 2 : Er ist übrigens unten im Streifenwagen… Ich hoffe, der wacht so schnell nicht wieder auf…

Frau 2 : Und… Wo ist er ?

Frau 1 : Nebenan, im Zimmer.

Frau 2 : Gut, ich werde mal nachsehen, wenn Sie erlauben… ?

Frau 2 : Ja…

Frau 2 : Also, ich möchte nicht indiskret sein, aber wie haben Sie das gemacht ? Weil, wenn ich Sie mir so anschaue… Aber Sie brauchen das nicht zu beantworten.

Frau 1 : Mit einem Sägemesser.

Frau 2 : Ein Sägemesser ?

Frau 1 : Ein elektrisches Messer. Batteriebetrieben…

Frau 2 : Und Sie wollten… die Einzelteile entsorgen. Sie in einen Müllsack stecken vielleicht ?

Frau 1 : Dann hätte ich Sie ja nicht angerufen…

Frau 2 : Stimmt.

Frau 1 : Ein Glas Champagner ?

Frau 2 : Naja, wissen Sie… Och was soll’s, warum eigentlich nicht !

Frau 1 : Danke. Also dann… Auf Sie !

Frau 1 : Legen Sie mir keine Handschellen an ?

Frau 2 : Hatten Sie nur einen Ehemann ?

Frau 1 : Ja.

Frau 2 : Also werden Sie nicht gleich wieder anfangen.

Frau 2 : Der ist schön kalt… Entschuldigen Sie… aber warum eigentlich nur zwei Stücke ? Waren die Batterien alle… ?

Frau 1 : Mein Mann konnte sich nicht zwischen mir und seiner Geliebten entscheiden. Also habe ich mich für eine gerechte Teilung entschieden.

Frau 2 : Männer sind doch alle gleich.

Frau 1 : Sind Sie verheiratet ?

Frau 2 : Witwe.

Frau 1 : Das tut mir Leid…

Frau 2 : Nein, das macht nichts…

Frau 1 : Sagen Sie nicht, Sie haben auch…

Frau 2 : Wo denken Sie hin ? Ich hätte doch niemals Polizistin werden können. Heutzutage sind sie ein bisschen weniger streng bei der Einstellung aber gut, ein Eintrag im Führungszeugnis ist nie von Vorteil… Nein, mein Mann ist auf völlig dumme Weise umgekommen, durch eine Grippe…

Frau 2 : Die Schweinegrippe ?

Frau 2 : Nicht mal das ! Total dumm… Eines Tages ist er mit ein bisschen Fieber nach Hause gekommen. Da habe ich ihm einen Grog ans Bett gebracht. Am nächsten Morgen war er tot.

Frau 1 : Wenn ich einen Schnupfen habe, werde ich mich sicher nicht von Ihnen pflegen lassen…

Frau 1 : Noch ein bisschen Champagner ?

Frau 2 : Jetzt verstehen Sie, warum ich Ihnen keine Handschellen anlege…

Frau 2 : Und kannten Sie sie ?

Frau 1 : Wen ?

Frau 2 : Seine Geliebte !

Frau 1 : Nicht persönlich. Ich weiß nur, dass sie bei der Polizei arbeitet.

Frau 2 : Ist nicht wahr ! Eine Kollegin ! Oh wissen Sie, Schlampen gibt es überall, selbst bei der Polizei…

Frau 1 : Darf ich Ihnen eine Frage stellen ?

Frau 2 : Na klar…

Frau 1 : Glauben Sie an Zufälle ?

Frau 2 : Ach wissen Sie, in meinem Beruf…

Frau 1 : Glauben Sie mir, es ist kein Zufall, dass Sie hier sind.

Frau 2 : Alexandre ?

Frau 1 : Er ist mein Mann.

Frau 2 : Er hatte mir gesagt, er sei auch Witwer.

Frau 1 : Tja, jeder kann sich mal irren.

Frau 2 : Ach du Scheiße… Das macht mich jetzt echt fertig. Ich habe ihn nicht einmal erkannt ! Ich muss schon zugeben, dass Sie ihn recht hübsch zurecht gemacht haben… Also sind Sie mir bestimmt sehr böse ?

Frau 1 : Er hat Sie ja auch angelogen…

Frau 2 : Was für ein Drecksack… Und was machen wir jetzt ?

Frau 1 : Habe ich Ihnen doch gesagt, wir teilen. Wollen Sie lieber den oberen oder den unteren Teil ?

Frau 2 : Naja also…So einfach ist das nicht…Ich muss einen Bericht schreiben. Es wird schwer, das als einen Haushaltsunfall durchgehen zu lassen…

Frau 1 : Selbstmord ?

Frau 2 : Ein Typ, der mit einem Sägemesser Harakiri macht ?

Frau 1 : Dann müssen wir den Körper verschwinden lassen. Haben Sie eine Idee ?

Frau 2 : Der Pitbull ?

Frau 2 : Das sind aber ganz schön große Stücke…

Frau 2 : Das ist ja auch ein ganz schön großer Pitbull.

Frau 1 : Ich gehe Batterien kaufen…

11 – Double inconnu

Schauspielerin: Entschuldigung, ist das das Grab des unbekannten Dichters?

Soldat: Oh Nein, dieses Grab ist das Grab des unbekannten Soldaten.

Sch: Sind Sie sicher?

Sol: Ich denke schon… naja, manchmal ist es etwas schwierig, sich hier zu Recht zu finden. Da ja nirgends etwas markiert ist… Am Eingang haben sie mir einen Plan gegeben, aber gut… Warten Sie mal. W28… Ja, das ist das hier. Der unbekannte Soldat. Zwischen dem verkannten Genie und dem anonymen Alkoholiker. Der unbekannte Autor ist gleich daneben: X29…

Sol: Ich frage mich, ob es wirklich eine so gute Idee war, sie alle auf dem gleichen Friedhof zu bestatten…

Sol: Doch, das ist es… Der Geheimagent, auf X27…

Sol: War er ein Verwandter?

Sch: Der hier oder ein anderer. Woher soll man’s wissen! Ich kenne meinen Vater nicht.

Sol: Ah so… der unbekannte Vater… nein, ich verstehe hier wirklich gar nichts. Sie hätten wenigstens ein alphabetisches Verzeichnis machen können. Und dann diese Tafel am Haupteingang, mit all diesen Zahlen und Buchstaben, das ist doch ein Witz… Wie beim Schiffeversenken! A5, daneben… C10, getroffen… B12, versenkt…

Sch: Und Sie?

Sol: Der unbekannte Soldat? Das war mein Vater…

Sch: Wirklich? Und… führen Sie die Tradition fort?

Sol: Was denken Sie denn? Die Militärlaufbahn ist eine alte Tradition bei uns, die von Vater zu Sohn weitergegeben wird. Übrigens habe ich bereits meinen Platz in der Familiengruft.

Sch: Ach was, hier gibt es auch Familiengruften?

Sol: Wussten Sie das nicht? Doch, doch, natürlich! Meine ganze Familie ist dort begraben. Ein ganzer Stammbaum sehr diskreter Militärs. Also sind Sie auf der Suche nach Ihrem Vater?

Sch: Ja.

Sol: Und was würden Sie ihn fragen, wenn Sie ihn eines Tages treffen könnten? Hier oder in einer anderen Welt?

Sch: Ich würde ihn nach seinem Ausweis fragen.

Sol: Ja…

Sch: Und Sie?

Sol: Ich würde ihn filzen. Um sicherzugehen, dass er keine Waffen bei sich hat…

Sch: Wissen Sie, es ist nicht immer einfach wenn man nicht weiß, woher man kommt.

Sol: Genau das sage ich meinen Männern in der Kaserne immer: wenn man nicht weiß, woher man kommt, kann man auch nicht wissen, wohin man geht. Im Krieg braucht man einen Plan. Und man muss ihn lesen können. Warum, glauben Sie, hat man sich jahrhundertelang geweigert, Frauen in die Armee zu lassen? Weil sie außer Stande sind, einen Plan zu lesen! Wo sie doch schon Probleme damit haben, eine Straßenkarte zu lesen oder gar eine Einkaufsliste, also stellen Sie sich nur mal einen Schlachtplan vor…

Sch: Mmm…

Sol: Und Sie? Was machen Sie?

Sch: Ich spiele Theater.

Sol: Ach ja… Theater.

Sch: Ich bin Schauspielerin.

Sol: Und… sind Sie eine bekannte Schauspielerin?

Sch: Nein.

Sol: Gut. Also dann… Es hat mich sehr gefreut, nicht Ihre Bekanntschaft gemacht zu haben…

Sch: Ich sage Ihnen nicht auf Wiedersehen.

Sol: Ich auch nicht.

12 – Totgelacht

Komissarin : Seit wann ist er tot?

Jurist: Er ist noch warm. Ich würde sagen, seit zwei oder drei Stunden.

K: Eine Putzfrau hat ihn auf einem Stuhl gefunden.

J: Mmm…

K: Wissen Sie, woran er gestorben ist?

L: Die Autopsie wird es zeigen, aber ich glaube jetzt schon zu wissen, dass der Mann sich totgelacht hat.

K: Das ist ja wirklich ungewöhnlich.

L: Es war ein sehr starker Lachanfall. Aus dem Hals heraus. Der Jochbeinmuskel hat versagt. Ich mal Ihnen das jetzt nicht auf, oder?

K: Wissen Sie, was diesen fatalen Lachanfall ausgelöst haben könnte?

L: Sie haben doch gesagt, man hätte ihn in seinem Sessel gefunden. War es bei ihm zu Hause vor dem Fernseher?

K: Nein.

L: Im Kino?

K: Im Theater.

L: Das ist noch ungewöhnlicher. Wenn ein Zuschauer während der Vorstellung zusammengesunken in seinem Sessel sitzt schläft er meistens…

K: Sind Sie sicher, dass dieser Mann nicht einfach nur sehr tief schläft?

L: Ich soll ein Koma mit einem klinischen Tod verwechselt haben? Also wirklich, Frau Komissarin, Sie halten mich wohl für eine Anfängerin? Sagen Sie mir mal lieber, was für ein Theaterstück das Opfer gesehen hat…

K: Die Untersuchung läuft. Meine Männer befragen gerade den Theaterdirektor und durchsuchen Pariscope, um seine Aussagen zu bestätigen… Aber wir fahnden bereits nach dem Autor des Stücks. Wegen Totschlags.

L: Wegen Totschlags? Totschlags?

K: Laut dem Theaterdirektor hat der Autor geglaubt, eine Tragödie geschrieben zu haben… Zumindest wird er das behaupten. Aber wissen Sie, ich bin auch keine Anfängerin. Ich weiß sehr wohl, wie ich einen Verdächtigen zum Reden bringe…

L: Sie haben Recht, Komissarin. Man kann solche Individuen nicht frei herumlaufen lassen. Wenn man nicht mal mehr ins Theater gehen kann, ohne befürchten zu müssen, dort vor Lachen zu sterben…

K: Man könnte meinen, er zuckt noch ein wenig. Sind Sie wirklich sicher, dass er tot ist?

L: Das sind die Nerven. Glauben Sie mir, Komissarin, dieser Mann ist so tot wie man es nur sein kann.

K: Glauben Sie, dass er sich hat sterben sehen?

L: Warum? Glauben Sie, dass seine Aussage ihre Untersuchung hätte voranbringen können?

L: Das war ein Witz… Wissen Sie, bei dem, was man in meinem Beruf so alles sieht… da sollte man lieber ein bisschen relativieren… Letzte Woche habe ich einen Typen seziert, der an Langeweile gestorben ist …

K: Auch im Theater? Vielleicht haben wir es mit einem Serienmörder zu tun, der jedes Mal anders vorgeht, um die Spuren zu verwischen…

L: Stimmt schon, heute stirbt man im Theater eher vor Langeweile als vor Lachen. Aber nein, es war schlicht und ergreifend während eines Abendessens bei seiner Schwiegermutter…

K: Ich verstehe… Glauben Sie, dass uns die Autopsie noch andere interessante Erkenntnisse liefern wird?

L: Die Untersuchung des Magens hat gezeigt, dass das Opfer vor dieser… Tragödie in einem chinesischen Restaurant gegessen hat. Genauer gesagt Frühlingsrollen.

K: Frühlingsrollen?

L: Ich bin mir in diesem Punkt absolut sicher. Und im Anschluss ein Ingwerhühnchen mit Reis.

K: Kein Dessert?

L: Nein. Aber wissen Sie, dass ist wirklich nicht verwunderlich. Desserts in chinesischen Restaurants…

K: Denken Sie, dass dies irgendeinen Zusammenhang mit seinem Tod haben könnte?

L: Nicht den Geringsten.

K: Na gut…

K: Totgelacht… Und das soll ich seiner Familie beibringen…

L: Ich verstehe Sie. Sie haben auch keinen leichten Beruf. Kommen Sie doch mal zu uns zum Abendessen. Manchmal muss man auch ein wenig entspannen…

K: Sehr gut… ich frage mal meinen Mann. Ich versichere Ihnen, es sieht wirklich so aus, als würde er noch lachen…

L: Das sind die Nerven!

13 – Draußen

Sie : Es tut so gut, seine Ruhe zu haben.

Er : Ja

Sie : Draußen ist es immer so hektisch.

Er : Ja

Sie : Zu Hause ist es am Schönsten.

Er : Ja

Sie : Ich erinnere mich gar nicht mehr, wann das letzte Mal war…

Er : Was ?

Sie : Das letzte Mal, als ich draußen war !

Er : Ach so, draußen…

Sie : Und du ?

Er : Ich ?

Sie : Wann war es ?

Er : Das letzte Mal, als du draußen warst ?

Sie : Das letzte Mal, als du draußen warst !

Er : Ach, so, ich ! Draußen… Ich weiß nicht. Das müsste gewesen sein… Um den Hund auszuführen…

Sie : Den Hund ? Der ist tot.

Er : Nein?

Sie : Schon seit Jahren.

Er : Ach so, ich dachte auch schon… Der Hund pinkelt nicht oft…

Sie : Also ?

Er : Also was ?

Sie : Wann warst du das letzte Mal draußen ? Erinnerst du dich ?

Er : Ach so ich ! Draußen… Ich weiß nicht. Das müsste gewesen sein… Um den Müll raus zu bringen.

Sie : Den Müll ?

Er : Warum nicht den Müll ?

Sie : Wir haben einen Abfallschacht.

Er : Ach ja. Ich dachte auch schon… Dieser Mülleimer füllt sich nicht sehr schnell. Und der Hund, wo ist er begraben ?

Sie : Im Garten.

Er : Dann musste ich doch nach draußen gehen, um den Hund zu begraben. Der Garten ist doch draußen, oder ?

Sie : Naja, nein…

Er : Ah…

Sie : Weißt du was ?

Er : Was ?

Sie : Das wird dir vielleicht komisch vorkommen, aber… Ich bin mir nicht sicher, ob ich überhaupt schon einmal draußen gewesen bin. Der Hund pinkelte auf den Rasen. Bevor wir ihn darunter begruben…

Er : Mmmm… Ich auch nicht. Auf jeden Fall erinnere ich mich nicht. Ich würde mich doch daran erinnern, oder ?

Sie : Wahrscheinlich.

Er : Andererseits, was sollten wir draußen schon machen ?

Sie : Es ist so schön ruhig hier.

Sie : Was war das ?

Er : Die Klingel…

Sie : Was könnte das bloß sein ?

Er : Ich sehe mal nach…

Sie : Und ?

Er : Es war der Briefträger.

Sie : Ah, was hat er gesagt ?

Er : Nichts. Er war schon verschwunden. Aber er hat einen Brief dagelassen.

Sie : Das machen Briefträger oft. Ich mag Briefe nicht. Ich habe immer Angst, dass es eine schlechte Nachricht ist. Ist es eine schlechte Nachricht ?

Er : Es ist eine Anzeige.

Sie : Worüber ?

Er : Eine Todesanzeige.

Sie : Ah… Wer denn ?

Er : Herr und Frau Dumortier.

Sie : Gleich beide ?

Er : Offensichtlich.

Sie : Kennen wir sie ?

Er : Der Name kommt mir bekannt vor.

Er : Du wirst lachen, aber Herr Dumortier, das bin ich.

Sie : Also bin ich Frau Dumortier ?

Er : Wahrscheinlich.

Sie : Wir sind verheiratet ?

Sie : Auf jeden Fall sind wir tot.

Er : Wir sollten ihnen vielleicht schreiben und ihnen sagen, dass es ein Missverständnis ist.

 

Sie : Aber dafür müssten wir nach draußen gehen.

Er : Mmmm… ich weiß nicht, ob ich den Mut dazu hätte.

Sie : Es ist so schön zu Hause.

Er : Glaubst du, dass es ein Fehler ist… ?

14 – Tunnel

Eins : Also das war’s jetzt wohl, das Ende ist da.

Zwei : Könnte man meinen…

Eins : Glaubst du es gibt ein Leben danach ?

Zwei : Das werden wir gleich wissen…

Eins : Ehrlich gesagt glaube ich nicht daran.

Zwei : Werden wir sehen…

Eins : Es ging uns doch recht gut hier. Es war nicht das Paradies… Aber die Hölle war es auch nicht.

Zwei : Wie sagt man doch so schön : Manvermisstetwaserst, wennesnichtmehrdaist.

Eins : Ich glaube, jetzt sehe ich etwas.

Zwei : Ich auch…

Eins : Es sieht aus wie ein Tunnel.

Zwei : Mit einem grellen Licht am anderen Ende.

Eins : Bis jetzt ähnelt es sehr dem, was man uns erzählt hat…

Zwei : Ich weiß nicht, ob das ein gutes Zeichen ist.

Eins : Das ist ganz schön eng. Da passen wir nicht zu zweit durch…

Zwei : Geh du zuerst, ich gebe dir Rückendeckung.

Eins : Mutig, aber nicht tollkühn…

Zwei : Wir können ohnehin nicht hier bleiben, von daher…

Eins : Ja, ich glaube wir werden gleich ausgestoßen…

Zwei : Ok, ich gehe…

Eins : Erzählst du mir, wie es ist ?

Zwei : Mist, ich bin eingeklemmt… Ah jetzt, ich sehe den Ausgang !

Eins : Und ?

Zwei : Das glaubst du mir nie…

Eins : Was ?

Zwei : Hier sieht es aus wie in einem Krankenhaus…

Eins : Sind wir doch nicht tot ?

Zwei : Schlimmer…

Eins : Wie das, schlimmer ?

Zwei : Das ist nicht wirklich ein Krankenhaus…

Eins : Was ist es dann ?

Zwei : Da ist so ein Idiot, der mich blöd angrinst und zuschaut, wie ich rauskomme… Oh Scheiße, ich bin auf einer Entbindungsstation !

Eins : Oh nein… Es geht doch jetzt nicht wieder von vorne los…

Zwei : Ich glaube, ich muss heulen…

 

Paris – Novembre 2011

© La Comédi@thèque – ISBN 979-10-90908-35-2

 

Tote Lachen Länger Lire la suite »

Interdiction du spectacle « Attention au Départ » et condamnation de Patrick Veisselier pour contrefaçon littéraire

Par ordonnance de référé du 01/09/2011, Jean-Pierre Martinez a obtenu du Tribunal de Grande Instance de Paris l’interdiction du spectacle «Attention au Départ», contrefaçon de son œuvre originale Euro Star. Patrick Veisselier, pour s’être abusivement attribué la paternité de cette œuvre et l’avoir fait représenter sans l’autorisation de son auteur pendant près d’un an notamment au Théâtre des Blancs Manteaux à Paris, a été condamné à verser à Jean-Pierre Martinez la somme de 22.000 € en réparation des divers préjudices subis : atteintes au droit de reproduction, au droit de représentation, et au droit moral. Aucun appel n’ayant été interjeté, cette condamnation est définitive.

Interdiction du spectacle « Attention au Départ » et condamnation de Patrick Veisselier pour contrefaçon littéraire Lire la suite »

Breves del Tiempo Perdido

Una comedia de Jean-Pierre Martinez

Hasta 30 personajes (hombres o mujeres)

Sobre el tiempo, la vida, la muerte, el amor… y el eterno regreso.


Aquellos textos los ofrece gratuitamente el autor para la lectura. Sin embargo cualquier representación pública, sea profesional o aficionada (incluso gratuita), debe ser autorizada por la Sociedad de Autores encargada de percibir los derechos del autor en el país de representación de la obra. 


Contactar con el autor : FORMULARIO DE CONTACTO


DESCARGAR
PDF GRATIS
DESCARGAR
EPUB GRATIS
COMPRAR
EL LIBRO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


GUION COMPLETO DE LA OBRA

BREVES DEL TIEMPO PERDIDO


Despierto

1 – Maniobras de aproximación

2 – Promesas de amor

3 – Autopista

4 – Blanco

5 – Diferencia horaria

6 – Partida de pesca

Pausa

7 – Exceso de lentitud

8 – Fuera de temporada

9 – Frente a frente

10 – Memoria

11 – Futuro

12 – Recuerdos y proyectos

Telón

Despierto

Poco a poco se hace la luz. Una pareja duerme bajo la sábana. De pronto, se oye el martilleo del palo sobre la tablas, seguido de los tres golpes. Él se incorpora sobresaltado y se cae de la cama. Vestido con un pijama a rayas (como si fuera un preso de un campo de concentración) abre desmesuradamente los ojos y se frota las costillas haciendo muecas, antes de echar una mirada a su alrededor. No parece reconocer nada. Se paraliza al darse cuenta de que los espectadores le miran. Sacudiendo la cabeza como si estuviera en un mal sueño regresa a la cama y cae de bruces encima de Ella, que también en pijama rayado había comenzado a despertarse mientras se giraba. Juntos dan un grito de espanto al descubrirse el uno al otro.

Ella y Él – ¡Oh!

Ella cubre con sus manos su pecho en un gesto de pudor.

Ella – ¿Qué hace aquí?

Él – ¿Y usted?

Ella no puede responder, se incorpora en su lado de la cama y hace más o menos los mismos movimientos que él anteriormente.

Ella – ¿Pero dónde estamos?

Él – Ni idea…

Ella (volviéndose hacia él) – ¿A pesar de todo sabe usted cómo se llama?

Él (hace gestos de negación) – ¿Y usted?

Ella se encoge de hombros.

Ella (en todo maternal) – Si estamos en un campo de verano, dentro del pijama, encontrará seguramente un nombre, cosido por su madre en una pequeña etiqueta.

A Él le parece esto una idea extraña.

Ella – Mire, haga el favor…

Se acerca a Él para mirar detrás del cuello de pijama. Él se aparta hacia atrás, pero acaba por dejarse hacer.

Ella (triunfante) – ¡Ah sí, hay algo escrito! (Trata de descifrarlo, sin éxito) ¡No logro leerlo! Quíteselo para ver…

Él de nuevo se aparta, pero finalmente acepta quitarse la chaqueta del pijama. En lo sucesivo Él estará desnudo de cintura para arriba. Manifiesta una cierta molestia. A menos que simplemente tenga frío. Ella estudia la etiqueta y lee.

Ella – Adán…

Él – ¿Adán?

Él se frota las costillas.

Ella – ¿Está herido?

Él – No es nada. Debí romperme una costilla al caer de la cama. (Pausa) ¿Y usted?

Ella – Pues, muy bien…

Él – No, quiero decir, que a lo mejor, usted tiene también su nombre en una etiqueta cosida en alguna parte. Mire a ver…

Se acerca a ella a paso decidido. Ella lo para mediante un gesto firme.

Ella – ¡Lo veremos más tarde!

Él se resigna.

Él (escéptico) – Un campo de verano… ¿Usted cree? No hay nadie…

Ella – Quizá somos los primeros…

Él – O los últimos…

De nuevo se dan la vuelta, cada uno hacia un lado, y se encuentran cara a cara.

Él – ¿Nos vimos ya en alguna parte?

Ella (irónica) – En sus sueños, posiblemente… (Agresiva) Entonces, ¿verdaderamente no ve ningún medio de escapar de aquí?

Él – Eh… Oh… no estamos casados, ¿no? ¿Por qué voy a ser yo quien la saque de aquí?

Ella – Discúlpeme…

Él suspira, no sabe qué hacer.

Él (suspirando) – Bueno… ¿Qué hacemos?

Ella (dubitativa) – ¿Estamos obligados a hacer algo?

Él (decidido) – Me horroriza quedarme inactivo. ¡Me vuelvo a acostar!

Él se vuelve a acostar.

Ella – Bueno…

Él – ¿Y si se tratara de una pesadilla…? Vamos a despertar, y todo irá mejor…

Ella – O peor…

Hacen intención de volver a acostarse, se sienten un poco molestos de tener que compartir la misma cama.

Él – ¿Usted prefiere algún lado en concreto?

Ella – No…

Él – Estupendo… Pues voy a repetir el mismo, entonces.

Se estira en el mismo lado que al principio.

Ella (irónica) – ¿Las pequeñas costumbres ya?

Ella se acuesta en el otro lado, pero no tiene aspecto de tener ganas de dormir.

Él – ¿Puedo apagar…?

Ella – Habría leído un poco, pero ni siquiera tenemos el texto de la obra…

Él – Apago, entonces. (Busca cómo apagar) No veo interruptor…

La luz baja progresivamente. Él se vuelve hacia Ella.

Él – Muy bien, pues… Uno de estos días, entonces…

Ella – Eso es… Uno de estos días…

Oscuro.

Ella – ¿Programo el despertador?

Él – ¿Mañana no es domingo?

Ella – No hay despertador, de todos modos…

1 – Maniobras de aproximación

Un hombre y una mujer están sentados al lado uno de otro en un avión. Ella duerme contra la espalda de él, como si fueran una pareja. Ella despierta poco a poco… y se da cuenta que estaba durmiendo contra la espalda de un desconocido.

Ella (confusa) – Perdón, lo siento… Tendría que haberme avisado…

Él – No quise despertarla…

Ella – ¿He dormido mucho tiempo?

Él – Hemos empezado los trabajos de aproximación…

Ella – ¿Los qué…?

Él – Digo… Las maniobras de aproximación… Para el aterrizaje…

Ella – Claro…

Ella vuelve a ordenar un poco su cabello con un gesto de la mano.

Ella (amable) – ¿Está de vacaciones?

Ella (a la defensiva) – Pues… No… (Después de un ligero titubeo) Voy a reunirme con mi marido…

Él (decepcionado) – Ah… ¿Y… qué hace su esposo?

Ella – Es… médico… Trabaja para una ONG…

Él – Ah, si, por supuesto… En un país como este… Fuera del turismo y del humanitario… Algo de prostitución… Y el tráfico de droga, claro…

Ella parece un poco despistada.

Ella – ¿Y usted? ¿Está de vacaciones?

Ella – Pues, tampoco… Estoy en el… tráfico de armas.

Ella (sorprendida) – Quiere decir…

Él – Kalachnikov, tubo antitanque, minas anti-personales… Acabo de recoger media-docena de carros de asalto casi nuevos. Si está interesada…

Ella – No gracias… Mi marido ya tiene un todo terreno…

Él – Tiene razón, es mucho más cómodo. ¡Y más ecológico! Un tanque, es muy difícil de aparcar, sobre todo en la ciudad, y consume casi tanto como este avión…

Ligera sacudida que los personajes pueden marcar con un pequeño sobresalto.

Él – Ya está… Acabamos de aterrizar… (Se levantan los dos para salir del avión) Bueno, pues… Encantado de haberla conocido…

Ella – ¿Usted… es realmente traficante de armas…?

Él – No… Lo decía para que me odie… Para no echarla de menos… Una mujer tan guapa… casada con un héroe… No se puede competir, ¿verdad? ¿Y usted?

Ella – ¿Qué?

Él – ¿Está realmente casada con un médico humanitario?

Ella – Pues… Para decir la verdad, tampoco…

Él – Entonces, eres soltera, y de vacaciones, como yo…

Ella – Si… Voy al Club… No me digas que tu también.

Él – Vamos todos… Es un charter…

Ella – ¿De verdad…?

Empiezan a marcharse.

Él – ¿Dormías realmente…?

Ella – No… Afortunadamente… Suelo roncar…

Se sonríen.

Él – ¿Te puedo invitar a una copa esta noche en el bar?

Ella – Escogí la formula todo incluido, con las bebidas gratis. ¿Tu no?

Él – Sí… (Se sonríen de nuevo estúpidamente). Creo que ya es hora de bajarnos. El avión despegará pronto. Hace dos viajes al día… Pasa, por favor… (Se dirigen hacia la salida) ¿No estuviste aquí ya el año pasado?

Ella – Sí…

Él – Lo que me parecía…

Oscuro.

 2 – Promesas de Amor

Ella y él, sentados al lado uno de otro, con cariño.

Ella – Se está bien así, ¿verdad?

Él- Sí…

Ella – ¿Me quieres?

Él – Sí.

Ella – ¿Siempre me vas a querer?

Él (sorprendido) – ¿Siempre?

Ella – Pues, no sé… ¿50 años?

Él (espantado) – ¿50 años…?

Ella – ¿40…? (Él parece dudarlo) ¿20…? ¿10…?

Él sigue dubitativo.

Ella – ¿Un año?

Él – ¿Un año? (Convencido) ¡Claro que sí! ¿Y tú?

Ella (escéptica) – ¿Un año?

Él – Pues, no sé… ¿Un mes? (Ella parece dudarlo) ¿Quince días? ¿Una semana?

Ella sigue dubitativa.

Él – ¿Me vas a querer hasta mañana?

Ella – ¿Mañana por la mañana? ¿A qué hora?

Él – Bueno… Digamos… hasta las nueve.

Ella sonríe para significar su acuerdo. Se abrazan.

Ella – ¿Pongo el despertador?

Oscuro. 

3 – Autopista

Él se aproxima a ella.

Él – ¿Cuánto?

Ella – 30 euros…

Él – ¿Súper o regular?

Ella – ¿Regular? ¿Sigue existiendo? Pensaba que ya no había más que súper? (Él se queda callado) Bueno, pues me pone de la regular. Para cambiar un poco…

Él – Regular, es más caro.

Ella – ¿De verdad? Que raro…

Él – Pues por eso. Se ha vuelto muy raro, el regular. No se encuentra en todas partes…

Ella – Bueno, pues póngame súper, entonces.

Él – ¿Súper normal o súper extra?

Ella – ¿Cuál es la diferencia?

Él – Súper extra, cuesta más, pero consume menos.

Ella – ¿Y usted que me aconseja?

Él – ¿Usted consume mucho?

Ello – Yo que sé. Siempre pongo 30 euros…

Él – Ponga extra.

Ella – Bueno, pues… Lleno, entonces…

Él – ¿Le compruebo los niveles y la presión?

Ella – ¿Es gratuito…?

Él – Es a voluntad del cliente.

Ella – Pero más o menos…

Él – Un euro, como mínimo. Dos para los más generosos. Cinco para los benefactores de la humanidad. ¿Le hago una tarjeta de fidelidad?

Ella – ¿Y qué se consigue?

Él – Por cada mil litros de gasolina comprada, tienes derecho a un lavado gratis.

Ella – Si nunca pensé en lavarlo…

Él (aproximándose) – ¿Y esto qué es? Un excremento de paloma…

Ella – ¿Usted cree…?

Él – No puede dejarlo así. Muy corrosivo.

Ella – ¿Y qué hago yo?

Él – Puede coger una tarjeta de fidelidad.

Ella – Es que no vengo a menudo por aquí. Estoy de vacaciones…

Él – La tarjeta es válida en todas las estaciones.

Ella – La próxima vez, quizás…

Él – Ya está. Son 99 euros.

Ella – Tome. Puede guardar el cambio.

Él – Gracias.

Ella – Perdone, pero ¿sabe usted dónde estamos?

Él – ¿A dónde va?

Ella – Pues, no sé todavía.

Él – De todas formas, no puede dar la vuelta…

Ella – ¿Y la próxima salida?

Él – Muy lejos…

Ella – Bueno, voy a seguir entonces.

Él – Buen viaje.

Ella – Gracias. Igual para usted.

Ella se marcha.

Él (suspirando) – Las mujeres…

Oscuro.

4 – Blanco

Dos personajes (hombres o mujeres), mirando a un cartel.

Un – Blanco… Suena un poco extraño, ¿no…?

Dos – Da confianza. Blanco… Evoca una marca de detergente…

Un – Sí, pero bueno… Cuando uno se presenta a las elecciones… « Vote en Blanco »… Como eslogan para hacerse elegir…

Dos – Por el otro lado, como no tiene un programa bien definido…

Un – ¿Crees que puede ganar…?

Dos – El caso es que representa muy bien las aspiraciones de la mayoría silenciosa… Así puede movilizar a los abstencionistas. Además, tiene la cara del hombre de la calle… La gente se reconoce en él… Les tranquiliza…

Un – Sí, ¿pero qué va hacer si sale elegido?

Dos – Por lo que es eso, ha sido perfectamente claro: nada. Y esta vez, ha jurado que las promesas electorales estarán cumplidas.

Un – ¿Entonces, por qué se presenta, exactamente?

Dos – ¡Para que triunfen sus ideas!

Un – ¿Sus ideas…?

Dos – Hace años que milita para que el voto en blanco sea reconocido como un voto de verdad… Como no lo consiguió, ha decidido presentarse él mismo… Por cierto, es bastante atrevido de parte suya…

Un – ¿Y tú, qué opinas?

Dos – Bueno, tengo sentimientos encontrados…

Un – ¿Vas a votar en blanco?

Dos – Es lo que hago desde hace años, pero ahora… Sería una manera de apoyar sus ideas… Así que estoy todavía más indeciso…

Un – Comparto un poco tu opinión… Ahora, cuando uno tiene convicciones… Es muy difícil no ser recuperado…

Oscuro.

 5 – Diferencia horaria

Un hombre llega con prisa delante de una azafata.

Él – Buenos días, señorita, soy el Señor Pérez…

Ella (echando un vistazo a una lista) – Señor Pérez… sí.

Él – Lo siento, voy algo retrasado…

Ella (muy amable) – Usted es el último, sí. Sólo le esperábamos para despegar… ¿Lleva equipaje?

Él – Pues, no… (Enseñando la bolsa de plástico que lleva en la mano) Sólo esto… ¿Puedo llevarlo conmigo…?

Ella – Por supuesto… ¿Turista, verdad…?

Él (aprobando) – ¿Cuánto tiempo dura el vuelo?

Ella (echando un vistazo a un documento) – Espere un momento, que no le diga tonterías… 37 años exactamente… Usted llegará el 16 de abril 3022 a las once de la mañana, hora local…

Él – Sí… Me dije que en abril, no habría tanta gente…

Ella – Fuera de las vacaciones escolares, claro, resulta mas barato. Además, abril, es la buena temporada. Los días se alargan. En invierno, uno a penas tiene tiempo de lavarse los dientes, que ya es de noche: los días solo duran media hora.

Él – ¿Usted fue allí alguna vez ?

Ella – ¡Sí! Varias veces. Como azafata, tenemos descuentos… ¿No se ha olvidado una ropa caliente para la descongelación?

Él – No, por supuesto.

Ella – Menos mal que tengamos unos privilegios, sabe… Porque azafata… Es una vida loca… Una se va para cualquier vuelo de unos sesenta años, y cuando vuelve, tienes que encontrar otros amigos. Los tuyos han muerto ya, y están enterrados… O por lo menos totalmente seniles… ¿Usted tiene amigos?

Él – No.

Ella – Hace bien. Es mucho más fácil. (Suena el teléfono y ella contesta). ¿Dígame…? Perfecto, gracias. (Cuelga y se dirige de nuevo al pasajero) Ya es hora. Me están diciendo que su cohete va a despegar dentro de un rato. No le digo hasta la vista. Porque cuando usted vuelva, yo estaré muerta y enterrada. Solo vuelo al sistema solar, en estos momentos. Casi no hay diferencia anual. Mucho más tranquilo, usted me puede creer.

Él – Y todavía más cuando una tiene niños, ¿verdad? ¿Usted tiene niños?

Ella – ¡Oh, no! Con mi trabajo… Los dejas a la guardería, y cuando vuelves del trabajo, ya han acabado medicina. Bueno, pues ¡buen viaje!

Él – Gracias.

Él se va, olvidándose de su bolsa de plástico.

Ella – Ah, no olvide su equipaje de mano…

Él – Bueno, por lo poco que hay dentro…

Ella – Tiene razón… No vale la pena cargarse con todo un cerdo por un trozo de salchicha… Cuando llegas, la moda ha cambiado totalmente… Mas vale comprarlo todo allá…

Él – Se me olvidó preguntarle… ¿La vuelta, cuándo es?

Ella – ¿La vuelta? Mire, es una pregunta que no se me hacen a menudo… Puedo darle una respuesta, pero bueno… Eso depende de la evolución de la aeronáutica mientras tanto…

Él – No se moleste. Ya veré allá. Buen día, entonces…

Ella – Buen día a usted… Digo… Buena hibernación…

Él – Sí… 37 años… Hay para rato…

Ella – Ya verá, pasa como si fuera nada… Y despertará fresco como una lechuga…

Él – Disculpe la pregunta, pero ¿Aerolíneas Refrigeradas es realmente una compañía segura…? ¿Nunca sufrió una ruptura en la cadena del frío…?

Ella – ¡Que va! Todo esto está muy controlado. El último incidente que tuvimos fue un pasajero que se equivocó de vuelo. Iba a reunirse con su novia en Venus para su viaje de bodas, y por despiste, embarcó en un vuelo hacia X22, un planeta situado a unos cuarenta años luz… Por supuesto, cuando por fin pudo regresar para la boda, su novia…

Él – No era tan fresca como una lechuga…

Se ríen.

Ella – Bueno, corra, sino va a perder el vuelo. Y el próximo sale solo dentro de setenta años…

Él – Me voy…

Oscuro.

 6 – Partida de pesca

Un personaje esta pescando. Otro se aproxima y durante un rato la observa en silencio.

Dos – ¿Muerde?

Un – Acabo de llegar…

Dos – ¿Y con qué pescas?

Un – Migas de pan…

Dos – Ah, si…

Silencio.

Dos – Has probado el… Joder, cómo se llama… Se me olvidó… El, éste… Esos bichos que se encuentran en el queso cuando está podrido… ¿Sabes…?

Un – No…

Dos – O en los cadáveres… Bueno, no importa… Luego me acordaré…

Un – ¿Usted es pescador?

Dos – ¿Yo? ¡Qué va! Nunca tendría la paciencia suficiente… Quedarse así inmóvil durante horas, esperando a que muerda… Si por si acaso muerde…

Un – Mmmm…

Dos – ¿Nunca te aburres?

Un – Es una manera de estar un poco tranquilo…

Dos – No, yo prefiero la caza.

Un – ¿Usted es cazador?

Dos – Tampoco… Pero si tuviera que escoger… La caza me vendría mejor… Hay más movimiento, ¿verdad? Porque quedarse así sentado todo el día sin hacer nada… Francamente, no entiendo cómo lo puedes aguantar…

Un – Descanso… Escuchando el ruido de la agua que corre…

Dos (gritando) – ¡Los gusanos! ¡Es la palabra que intentaba recordar! ¿Has probado los gusanos, para pescar?

Un – No.

Dos – Tendrías que hacerlo.

Un – Alguna vez, quizás…

Dos – Un safari… Eso sí que me gustaría… En Kenia, por ejemplo… ¿Conoces Kenia ?

Un – No. ¿Y usted?

Dos (siguiendo con su pensamiento) – La caza mayor. Una docenas de elefantes arremetiendo contra ti… ¡Zas! ¡Entre los ojos! Pero después, sí que tienes que apartarte… Para que el resto del rebaño no te aplaste…

Un – Ahora, está prohibido, cazar elefantes…

Dos – Sí… He visto un reportaje en la tele acerca de esto… Incluso dicen que se ponen a proliferar de nuevo… ¡Y se vuelven agresivos también! Atacan al hombre, así, sin razón… Arremeten contra todo lo que mueve… Hubo muertos. Dicen que es porque se acuerdan haber sido cazados hace años. Los que sobrevivieron con una pata herida, una oreja de menos o una bala en la trompa. Y los elefantillos que han visto a sus padres masacrados. Incluso cincuenta años después, se acuerdan, y se ponen a cargar tan pronto como ven a un todo terreno pasando por allí… Y es que vive muchos años, un elefante. Y tiene mucha memoria… ¿No te están picando?

Un – Es el viento…

Dos – Y cuando coges uno, ¿qué haces con él? ¿Lo comes…?

Un – Lo devuelvo al agua…

Dos – Joder, entonces sí que de verdad no sirve para nada… (Un tiempo). Pero estarán bastante heridos ¿no…? Un anzuelo así que te atraviesa la mejilla… Debe ser muy doloroso…

El otro hace un esfuerzo para permanecer tranquilo.

Dos – Dicen que comer pescado, es bueno para la memoria… ¿Tu crees que tiene memoria un pescado…?

El otro le mira con perplejidad.

Oscuro.

Pausa

Un personaje de pié en el escenario, pareciendo desocupado. Otro llega.

Autor – Hola.

Personaje – Buenos días.

Autor – Soy el autor. Descanso un rato.

Personaje – Muy bien…

El autor saca un paquete de cigarrillos.

Autor – ¿Quieres?

Personaje – Gracias. No fumo. Además, esta prohibido…

Autor – Perdón…

Guarda el paquete en su bolsillo.

Autor – Así que estás sin empleo…

Personaje – Sí…

Autor – ¿No te aburres demasiado?

Personaje – Estoy acostumbrado…

Silencio.

Personaje – ¿Estará en la obra?

Autor – ¿Qué?

Personaje – Lo que estamos diciendo.

Autor – Ah… Pues no sé… Depende…

Personaje – ¿De qué?

Autor – De si lo que estamos diciendo es interesante o no, supongo. ¿Tienes algo interesante que decirme?

Personaje – El autor eres tú.

Autor – Claro.

Personaje – Bueno, es lo que dices.

Autor – Sí…

Silencio.

Personje – ¿Escribes de noche?

Autor – No, ¿por qué?

Personaje – Pareces cansado…

Autor – Me acuesto temprano, y me levanto tarde. Escribo sobre todo entre las once y las doce, antes de comer. A veces, cuando estoy inspirado, vuelvo a escribir un poco después de la siesta…

Personaje – Joder… No hemos llegado.

Silencio.

Autor – Bueno… Entonces… Vuelvo a trabajar…

Personaje – Mejor, sí…

Autor – Gracias por la compañía. Me levantó el ánimo hablar un rato contigo.

El autor le tiende la mano. El otro vacila un segundo antes de apretarla.

Autor – Tienes la mano muy fría.

Personaje – ¿Eres realmente autor?

Autor – ¿Por qué?

Personaje – No das pie con bola, ¿verdad?

Autor – No me estás ayudando mucho… Sí, ya me lo has dicho, yo soy el autor… Pero bueno, dicen que cuando se encuentra un buen personaje, solo necesitas dejarle hablar…

Personaje – Quien quiere matar a su perro, dice que tiene la rabia… Además, el teatro en el teatro, ya se hizo mucho, ¿no?

Autor – Bueno… (Empieza a salir un poco deprimido) Ésta, creo que no voy a conservarla…

Oscuro.

7 – Exceso de lentitud

Un hombre (o una mujer) se aproxima de otro (u otra).

Un – Documentación del coche.

Dos – Aquí está.

El primero examina la documentación.

Un – ¿Sabe usted a que velocidad conducía?

Dos – Es que no me di cuenta…

Un – Y no es la primera vez.

Dos – Será la última, se lo juro.

Un – ¡Fíjese! ¡12 kilómetros por hora! ¡Podría usted haber provocado un accidente muy grave! ¿Qué tiene que decir en su defensa?

Dos – No tenía prisa…

Un – ¿Me está tomando el pelo?

Dos – ¡Por Dios, no! La verdad es que… Es algo como una fobia… A penas he salido, tengo la angustia de llegar…

Un – Quiere decir de no llegar…

Dos – No, no, de llegar… Me resulta igual con el avión…

Un – ¿Tiene miedo del avión?

Dos – No, para nada… Lo que me aterroriza es el aterrizaje… Bueno, no el aterrizaje en sí mismo… Lo que me da miedo es que el viaje se termine, por así decirlo… Tanto me asusta que podría desviar el avión para prohibirle tomar tierra… Pero ya sé que no serviría para nada. Incluso haciendo círculos alrededor del aeropuerto, acabaríamos por gastar todo el queroseno, y estaríamos obligados a efectuar un aterrizaje de emergencia ¿verdad?

Un – Sí…

Dos – A menos de ser repostado en vuelo…

Un – Sí…

Dos – Usted no sufre este tipo de ansiedad, cuando está en la moto…

Un – No…

Dos – Lo que me gustaba, de niño, eran los caballitos de feria… Como dan vueltas, uno está seguro de no llegar a ninguna parte… Dar vueltas, es el movimiento universal ¿verdad? Los planetas dan vueltas sobre sí mismos, y alrededor del sol… Como peonzas en un tiovivo… ¿Y usted…?

Un – ¿Yo…?

Dos – En el tiovivo. ¿En qué montabas?

Un – En la moto…

Dos – Ya…

Un – La verdad es que quien me montaba en la moto era mi padre.

Dos – Sin embargo, la moto, es muy peligrosa.

Un – A mi, lo que me hubiera gustado es montar en la carroza…

Dos – ¿La carroza?

Un – Pero la carroza, ya, con la moto, nunca podía alcanzarla…

Dos – Pero me alcanzó a mi.

El policía parece volver a la realidad.

Un – Bueno…

Le devuelve la documentación.

Un – Por lo menos, no estará borracha, ¿verdad?

Dos – Se lo juro…

Un – Vamos, está bien… Puede circular…

Dos – ¿Circular?

Un – ¡Vamos, de prisa!

Dos – ¿No me quita el carné…?

El policía le echa una mirada enfadada.

Dos – Bueno, me voy…

Esta para marcharse.

Dos – No corra demasiado con la moto…

El policía sigue mirándola en silencio.

Dos – El periférico, ¿queda lejos de aquí…?

El policía no contesta.

Dos – ¿Y la próxima salida, qué es…?

Un – La policía…

Oscuro.

8 – Fuera de temporada

Un hombre (o una mujer) vestidos de verano (pantalón corto y camiseta o incluso bañador), llega delante otro (o otra) vestido (vestida) de invierno (plumón y botas para la nieve) vendiendo helados.

Un – Hola. ¿ Son buenos ?

Dos – Son helados artesanales. Hechos a mano. ¿ Cuantas bolas ?

Un – ¿ Que gustos tiene ?

Dos (recitando o leyendo una lista) – Pues… vainilla, chocolate, zanahoria, avellana, fresa, mostaza, grosella, menta con trozitos de chocolate, pasionaria, limón, paella de mariscos, violeta, rosa, papaya, anchoa, chocolate con almendras garapiñadas, coco, cereza, cerveza, frambuesa, landrecilla de ternera, manzana, caramelo, lejía, plátano, chorizo, mandarina, aspirina, ron, uba, ostra, escupitajo, bacalao, piña, bistec tártaro, naranja… Ah, no, naranja no me queda.

Un – Mira, voy a probar chocolate – paella de mariscos, para cambiar un poco.

Dos – Una doble.

Un – Vamos, una triple, entonces. Pongame dos de paella.

El otro le da su helado, y este lo prueba.

Un – Se nota bien el sabor de los mariscos, ¿ verdad ?

Dos – Los hacemos nosotros.

Un – Ah, una concha…

Dos – Son helados artesanales…

Un – Mmm… ¿ Y como anda el negocio ?

Dos – Depende de los gustos… En este momento, con el frio que tenemos, cocido se vende muy bien. Prueba de ello es que no me queda… ¿ Esta de vacaciones ?

Un – No, rodamos una película por allí. Soy actor…

Deux – Ah si… ¿ Y que película es ?

Un – Una telecomedia. Las Guapas de la Piscina. En invierno, cuesta menos. La piscina esta cerrada.

Dos – Igual para mi. He comprado esta partida de helados por una bicoca. Con aquella crisis, uno tiene que adaptarse. Sorprender. Estar allí donde no le estan esperando. Durante el verano, vendo castañas calentitas en la playa…

Un – Claro… Bueno, tengo que dejarle para volver a trabajar. Habran acabado de descongelar el agua de la piscina. Cada mañana es asi. El tiempo que perdemos con esto…

Oscuro.

9 – Frente a frente

El uno y el otro se miran a hurtadillas.

Un – ¿Nos conocemos…?

Dos – No sé.

Un – Perdón, me parecía…

Dos – No, no tiene que disculparse. A mi también. Su cara me suena…

Un – ¿Dónde nos podríamos haber visto…?

Dos – ¿Usted vive por allí?

Un – Nada lejos. ¿Y usted?

Dos – Daba un paseo con el perro…

Un – Quizás nos vimos aquí mismo…

Dos – Aquí o allá…

Silencio.

Un – Es muy raro. De verdad, tengo la impresión que nos conocemos ya…

Dos – Vemos tanta gente…

Un – Bueno. Sin embargo, tengo que irme…

Dos – Encantado de haberle conocido.

Un – ¡Hasta la vista…!

El primero está por irse.

Un – A propósito. Me llamo Pedro… En caso que nos volviéramos a ver unos días por allí…

Dos – ¿Pedro? Qué divertido. Yo también me llamo Pedro…

Un – No es un nombre muy original…

Dos – ¿Pedro qué?

Un – Pedro Martínez.

Dos – ¿Martínez? ¡Como yo, entonces!

Un – Así que somos anónimos… Quiero decir homónimos.

Dos – Pero no nos dice dónde podríamos habernos visto ya…

Un – Bueno, pues me voy, entonces…

Dos – Yo también.

Un – ¿Por dónde va?

Dos – ¿Y usted?

Un – Por aquí.

Dos – Pues vamos, le sigo. Pase primero.

Un – Gracias.

Se van.

Un – ¡Venga, tú! Vamos.

Dos – ¡No es posible! ¿Este perro es el suyo?

Un – Sí, ¿por qué?

Dos – ¡Es el mío también!

Un – Ya me parecía que su cara me decía algo…

Oscuro.

10 – Memoria

Ella y él se abrazan durante un tiempo.

Relajan su abrazo, y miran en frente.

Ella – ¿Te recuerda de algo?

Él – No… ¿Y tú?

Ella – Tampoco.

Él – Es la primera vez.

Ella – Nada inolvidable.

Él – La primera vez, no se puede comparar. No recuerda nada.

Ella – La primera vez, no se recuerda. Solo se guarda en la memoria.

Él – ¿Qué es la memoria?

Ella – No sé…

Él – ¿Qué es olvidar?

Ella – No recuerdo…

Él – ¿Otra vez?

Ella – De acuerdo.

Se vuelven a besar, y luego relajan su abrazo.

Él – ¿Y ahora, te recuerda algo?

Ella – La vaga memoria de un « déjà vu ».

Él – Yo también.

Ella – Ya está, lo recuerdo.

Él – Es un principio.

Ella – Sí.

Él – Es la segunda vez.

Ella – No es un principio, entonces.

Él – La primera vez, no se sabe que es un principio, ya que no recuerda nada.

Ella – ¿De qué sirve acordarse?

Él – Hace pasar el tiempo.

Ella – ¿Y al final? ¿Cómo se sabe que es la última vez?

Él – No se sabe.

Ella – Uno tendría que ser capaz de recordarlo después.

Él – Sólo se recuerda la penúltima.

Ella – Es la vida.

Él – Sí. Entre la segunda vez y la penúltima.

Ella – La vida, es cuando se vuelve a recordar.

Él – Es una historia sin pies ni cabeza.

Se van cada uno por su lado.

Ella – ¿Nos volvemos a llamar?

Él – ¿O borramos la memoria viva?

Oscuro.

11 – Futuro

Dos personajes (hombres o mujeres), el uno más viejo que el otro.

Viejo – ¿Entonces qué? ¿Qué quieres hacer cuando seas mayor?

Joven – No sé… ¿Tú qué querias hacer cuando eras joven?

Viejo – Bueno, no lo que estoy haciendo ahora, por cierto.

Joven – ¿Y qué haces ahora?

Viejo – Vaya, si supieras… A veces incluso me pregunto si vale la pena hacerlo… Pero bueno, alguien tiene que hacerlo, ¿verdad…?

Joven – ¿Por qué…?

Viejo – ¿Qué te crees? ¡Es que hay muchos detrás de mí esperando para el puesto! Ah, si pudiera empezar de nuevo… Tener tu edad, y saber lo que sé…

Joven – ¿Qué harías?

Viejo – ¿Quién sabe? Por lo menos, no habría acabado donde hoy estoy, por cierto… Cuando eres joven, quieres volverte alguien… Y tienes fe de poder hacerlo… Pero yo ya no tengo ilusiones… Ya verás cuando tengas mi edad…

Joven – ¿Qué es lo que voy a ver?

Viejo – Lo sabrás más antes que tarde… Esas cosas no se pueden explicar… Pero tienes suerte. Yo, cuando tenía tu edad, ni siquiera podía preguntar.

Joven – ¿Preguntar qué?

Viejo – Anda. Vete a aprender tus lecciones… Si no quieres acabar como yo…

Joven – ¿Tú no aprendías tus lecciones?

Viejo – Sí.

Joven – Entonces, ¿para qué sirve aprender las lecciones?

Viejo – Vamos, haz lo que te dije… Más tarde lo entenderás… Y me lo agradecerás…

El joven se va.

Viejo – Estos críos… Tienes que enseñarles todo…

Oscuro.

12 – Recuerdos y proyectos

Un viejo sentado en un banco, apoyado en un paraguas. Una vieja llega. Se sienta a su lado y le coge la mano con cariño. Él parece algo sorprendido.

Ella – Se está bien sentado así, ¿verdad…? Con esta tranquilidad…

Él – Sí…

Permanecen así sentados en silencio durante un tiempo.

Ella – ¿Recuerdas las primeras vacaciones que pasamos juntos…?

Él – No…

Ella – Ahora, para nosotros, todos los días son vacaciones…

Él – Sí…

Ella – ¿Pensaste en tomar tus pastillas?

Él (sorprendido) – No…

Ella (tendiéndole una cajita) – Toma, te las traje.

Él (cogiendo la cajita) – Gracias… (Traga una pastilla y luego mira la cajita). Son pastillas para el corazón…

Ella – Sí.

Él – Pero… Mis pastillas son más bien para la memoria…

Ella – ¡Son las pastillas de mi marido…!

Él – Entonces… será que no soy su marido…

Ella le mira escandalizada, y saca su mano.

Ella – ¡Hubiera podido decirlo antes!

Ella sigue sentada, enfadada. Él la mira.

En el otro lado del escenario, una chica, sentada en un banco, mirando a los viejos. Un chico llega y se siente al lado de ella, sin decir nada. Permanecen así sentados un momento en silencio.

Ella – ¿Nos imaginas cuando tengamos esa edad…?

Él – No…

Ella – Ella esta arregladita…

Él – ¿Ah, sí…?

Ella – Él tampoco lo ha notado…

Él – ¿Por qué tiene un paraguas? Si no hay ni una nube…

Ella – Será ella quién le pidió llevárselo. A esa edad, temes a las tormentas… Además, sabe que a él le sirve de bastón. Es más discreto… Es su coquetería…

Él – ¿Has visto? Ella tiene el pelo casi rojo…

Ella – Es bonito, ¿no?

Él – ¿Qué? ¿Tener el pelo rojo como los punks, a esa edad…?

Ella – Llevarán medio siglo casados, y siguen cogiéndose de la mano…

La vieja se marcha.

Él – ¡Vaya, mira! Se marcha. Y parece enfadada… A lo mejor, hace medio siglo que están riñendo…

Ella – Él le habrá dicho que le parecía demasiado rojo…

Silencio.

Ella – Me pregunto si al final no va llover… ¿Vamos?

Él – Bueno, sí…

El se levanta para irse.

Ella – ¿Y de qué me querías hablar?

Él – Bueno… No sé cómo decírtelo, pero bueno… No creo que vayamos a envejecer juntos…

Ella – Ya lo sé…

Él – ¿Y tú, querías decirme algo…?

Ella se levanta, y se nota que está embarazada.

Ella – Que tú también tendrías que haber cogido el paraguas…

Oscuro.

Telón

El primero se vuelve hacia el segundo.

Un – Entonces ya está. Se acabó.

Dos – Por lo menos, estamos más cerca del final que del principio…

Un – Bueno… Tenemos que ir entonces.

Dos – Sí. Parece que sí…

Un – No era tan malo… ¿Se puede volver?

Dos – Eso ya…

Un – ¿Y no se recuerda nada?

Dos – Para qué volver, entonces…

El primero esta para irse, pero notando que el segundo no le sigue, se vuelve hacia él.

Un – ¿Usted no viene?

Dos – Tengo que poner todo en orden para la próxima actuación…

Un – Ah, claro… Usted es el…

Dos – Sigue el espectáculo.

Un – Ánimo, entonces…

El primero se va. El segundo parece un poco desanimado.

Dos (para si mismo) – A veces, a mi también me gustaría traspasar esta puerta, y olvidarlo todo… Volver una mañana y empezar de nuevo… Como si fuera la primera vez… ¿Y si fuera la última de verdad? ¡Espera, voy contigo…!

Intenta irse pero no encuentra la salida.

Dos (resignado) – Para mi nunca empezó… Así que nunca terminará… (A los espectadores) Hasta la próxima…

Oscuro.

 Paris – Novembre 2011

© La Comédi@thèque – ISBN 979-10-90908-34-5

breves del tiempo perdido descargar guion obra teatro

breves del tiempo perdido descargar guion obra teatro

breves del tiempo perdido descargar guion obra teatro

Breves del Tiempo Perdido Lire la suite »

Muertos de la Risa

Una comedia de Jean-Pierre Martinez

Hasta 25 personajes (hombres o mujeres)

Comedia de sketches. Humor negro…


Aquellos textos los ofrece gratuitamente el autor para la lectura. Sin embargo cualquier representación pública, sea profesional o aficionada (incluso gratuita), debe ser autorizada por la Sociedad de Autores encargada de percibir los derechos del autor en el país de representación de la obra. 


Contactar con el autor : FORMULARIO DE CONTACTO


DESCARGAR
PDF GRATIS
COMPRAR
EL LIBRO

Muertos resize_1446726871

VIDEO


 

 

 

 

 

 

 

 


GUION COMPLETO DE LA OBRA

MUERTOS DE LA RISA

Una comedia de Jean-Pierre Martinez

Los tres golpes

1 – Pésame (mucho) 

2 – Dead line

3 – Salida Nula

4 – Interrogatorio

5 – The end

6 – Juicio express

7 – Florilegio

8 – Champán

9 – Oración funesta

10 – Consulta

11 – Doble Incógnita

12 – Muerto de la Risa

13 – Fuera

14 – Túnel

Por fin


Los tres golpes

Dos personajes entreabren la cortina del teatro para mirar entre bastidores, más o menos discretamente, a los espectadores ya instalados en el patio de butacas en espera del comienzo del espectáculo.

Uno -¿Quién es esa vieja de la primera fila con audífono?

Dos – La de los derechos…

Uno – ¿La de los derechos?

Dos – Sí, la sobrineta del autor, a la que hemos tenido que pedir autorización para representarlo. Y te aseguro que los herederos son a veces más moscas cojoneras que el propio autor cuando vivía.

Uno (con un suspiro) – Para qué montamos autores muertos si hay que pagar a los herederos.

Dos – Bueno, éste, 10 años más y ya estará libre de derechos.

Uno – Esperemos al menos que le guste la función.

Dos – Ese trigo no está todavía vendido. Ten en cuenta que ella asistió al nacimiento de la obra en 1927 y por consiguiente tiene sus puntos de vista propios.

Uno – ¿Para qué ha venido entonces?

Dos – Para contar la entrada y verificar que no la vamos a engañar en su 10%. Y pensar que la hemos tenido que invitar para hacerle la pelota.

Uno – Por ahora tiene los ojos cerrados, ¿se concentra o duerme?

Dos – A lo mejor está muerta

Uno – No, está roncando.

Dos – A lo mejor convendría despertarla. Vamos a dar los tres golpes de aviso.

Uno – Voy a pedir que los den algo más fuertes que de costumbre.

Oscuro. Se oyen los tres golpes.

1 – Pésame (mucho)

Un hombre se recoge delante de una tumba. Otro llega.

Dos – Disculpe, busco la tumba de Velázquez…

Uno – ¿ Diego Velázquez ? ¿ Está enterrado aquí ?

Dos – Perdón… Quería decir, Consuelo, claro… Ando un poco despistado…

Uno – Consuelo…

Dos – Consuelo Velázquez… Ya sabe… (Cantando) : Bésame, bésame mucho…

Uno – Ah, sí… La cantante… Pues, no sé…

El otro empieza a irse, pero luego se detiene, echando un vistazo a la tumba que el primero está mirando.

Dos – ¿ La conocía…?

Uno – Era mi amante…

Dos – Ah… Lo siento.

Uno – No vale la pena, sabe… Era una puta…

Dos – Vamos, no diga eso…

Los dos quedan silenciosos un momento, recogiéndose delante de la tumba.

Dos – Por eso habrá venido después de la ceremonia y no antes… Para no encontrarse con el marido…

Uno – Sí…

Dos – ¿ No la habrá matado usted, verdad ?

Uno – No, no, qué va… La atropelló un tranvía… Justo cuando salía de mi casa… para recoger mi mechero que me había dejado en el coche… Y al cruzar de nuevo la calle para volver… Habían inaugurado la línea el día de antes. Pero se le olvidó…

Dos – Ese es el problema con los nuevos tranvías eléctricos. Son ecológicos, claro, pero como no hay motor, no se les oye llegar…

El primero saca un cigarillo y se lo pone en la boca.

Uno – ¿ Tiene fuego…? Como ya no tengo mechero…

Dos – Claro, como no…

Uno – ¿No estará prohibido, verdad ?

Dos (dándole fuego) – Los cementerios, son los únicos lugares donde todavía tienes derecho a fumar.

El primero enciende su cigarillo.

Uno – Así es como su marido se enteró de que era cornudo… Ella le decía que iba a ver a su abuela al asilo. La vieja no se acordaba nunca de nada. Era cómodo. Pero como el tranvía le pasó por encima enfrente de mi casa… El marido tuvo que sospechar algo…

Dos – Ya ve… Enterarse al mismo tiempo de que eres viudo y eras cornudo…

Uno – Desde entonces, voy andando…

Dos – ¿ Cómo dice…?

Uno – Enterró a su mujer con mis llaves ! Para vengarse, supongo…

Dos – ¿ Sus llaves ?

Uno – ¡ Las de mi coche ! Que le había dado a ella para que me fuera a buscar el mechero…

Dos – Claro…

Uno – Fui a la presentación del cuerpo, y las vi que le salían un poco del bolsillo… Pero como había tanta gente… No pude hacer nada… Y ahora…

Dos – ¿ Y no las tenía duplicadas…?

Uno – Sí… Pero el otro juego lo tiene mi mujer…

Dos – Pues le dice a su mujer que ha perdido las suyas, y ya está.

Uno – Nos separamos… (Enseñando la tumba) Esa puta le acababa de contar que la engañaba con ella… Así que… ¡como para pedirle las llaves… !

Dos – Claro…

Uno – Pronto se hará de noche… ¿ No tendría una pala por casualidad ?

Dos – ¿ Lo dice en serio ?

Un – Así que no tiene pala… ¿ Y lleva coche ?

Dos – ¿ Quiere que le deje en alguna parte ?

Uno – Muy amable. ¿ Hacia dónde va ?

Dos – Hacia el hospital. Vivo justo enfrente. Soy médico.

Uno – Qué raro, ahí vivía también ella. Y su marido era cirujano…

Dos – Sí… Soy su marido…

Uno – Claro. Ahora lo entiendo… he tenido mis dudas al ver el mechero…

El primero saca el mechero de su bolsillo.

Dos – Disculpe… Se lo devuelvo, por supuesto… No sabía de quién era… Y también me sorprendió encontrarlo en su mano cuando me la devolvieron. Como no fuma… Bueno, no fumaba…

El otro coge el mechero.

Uno – Gracias. (Echando un vistazo al mechero) Fíjese. Ni un rasguño…

Dos – Mi mujer, en cambio…

Uno – Lo quiero mas que a la niña de mis ojos… (Poniendo el mechero en el bolsillo) Ella me lo regaló…

Dos – En cuanto a sus llaves… Le juro que no sabía nada, lo siento… No se me ocurrió hurgarle en los bolsillos…

Uno – Le creo, no se preocupe… ¿Para qué me mentiría ahora…?

Se disponen a irse.

Uno – Pero yo creía que usted estaba buscando la tumba de Velázquez… Por eso no desconfié… ¿ Era una trampa…?

Dos – De ningún modo… Pero comprenderá que durante esa interminable ceremonia no tuve tiempo de recogerme en la tumba de Consuelo…

Uno – ¿ Su mujer no se llamaba Carmen ?

Dos – Sí… Sí, sí… Ahora me refiero a Consuelo Velázquez… Bésame mucho… ¿ No recuerda ?

Uno – Ah, sí…

Dos – Es mi cantante favorita… Como sabía que estaba enterrada aqui… Me dije que volvería más tarde para visitarla tranquilamente… No importa, lo haré otro día… (Después de un momento) Siempre me pregunté qué podían hacer con los muertos cuando los cementerios están llenos…

Uno – Se les olvida, supongo… Aparte de algunas celebridades…

Dos – Eso debe de ser la immortalidad. Una perpetua concesión…

Se alejan.

Uno – Es verdad que es un lugar un muy agradable…

Dos – Ella quería ser enterrada aquí…

Uno – Le habrá costado un huevo ¿ No ? Es muy cursi…

Dos – ¡Y que lo diga!… Ese era su lado esnob…

Salen.

Dos – Tiene razón, era una puta…

Uno – Vamos, no diga eso…

Oscuro.

 2 – Dead line

Un hombre sentado frente a una mujer instalada delante de un ordenador.

Ella (mirando la pantalla) – Pues… según los datos que me ha dado, tendría que ocurrir el… 27 de diciembre de 2041.

El – ¿ A qué hora ?

Ella (con una sonrisa) – Bueno, nuestro programa todavía no ha llegado a ese grado de precisión. Digamos por la noche.

El – Ah…

Ella – ¿Algún problema? Si no me equivoco, usted tendrá 76 años y 3 meses… No será muy mayor, claro, pero… teniendo en cuenta su higiene de vida, y su alojamiento insalubre… Se lo aseguro… No podía esperar nada mejor…

El – Sí, lo entiendo, por supuesto, pero es que… El 27 de diciembre… Cae justo en medio de las fiestas, entre Nochebuena y Año Nuevo… No me viene bien. Mi mujer y yo, llevamos una tienda de chocolate. Realizamos la mitad de nuestro volumen de ventas durante esta última semana del año…

Gesto de ella para significar que lo siente, pero que no puede hacer nada.

El – ¿ Y si yo dejara de fumar…?

Ella – Bueno, en ese caso… Vamos a ver… (Golpeteando en su teclada) No fumador… ¿ Así que definitivamente no piensa cambiar de casa…?

El – Vivimos con mi madre. Justo encima de la tienda. Y no pagamos nada.

Ella – Bien… Lo que nos daría… El 29 de febrero de 2044… Es un año bisiesto…

El – Mmmm…

Ella – Usted ganaría casi tres años.

El – No sé si vale la pena…

Ella – Usted verá…

El – ¿ Y si dejara también el coñac…?

Ella – Tampoco tiene uno que dejar de vivir sólo para morir un poco más tarde…

El – Claro… ¿ Y mi mujer…?

Ella – Bueno, eso, la verdad, no tiene mucha incidencia. Más bien sería bueno para el corazón… y para la próstata. El sexo… Sin exceso, claro…

El – No, quiero decir… Mi mujer… ¿ Para cuándo…?

Ella – Ah, sí… perdón… Pero, no… Lo siento… Estas previsiones son únicamente individuales, y tienen que permanecer estrictamente confidenciales…

El – Lo entiendo, pero… ¿ Antes o después de mí…?

Ella – Aunque lo supiera, no se lo podría decir… No insista, por favor…

El – Mmmm… (Pensativo) Ella no fuma…

Ella – Bueno, eso no significa nada… Además, hay que tener en cuenta el tabaquismo pasivo…

El – Mi esposa me obliga a salir al balcón para fumar…

Ella – Podría tener un accidente de coche… Digo, sin usted a bordo…

El – No tiene el carné…

Ella – A lo mejor, quién sabe, puede ser atropellada cruzando la calle… Sin hablar de los accidentes domésticos… No se imagina usted los horrores que pueden acontecer en una cocina… O en una casa en general. Todavía más si es muy antigua y muy mal cuidada como la suya. Un escape de gas… Una caída por las escaleras…

El (pensativo) – Un secador cayendo accidentalmente en la bañera…

Ella – ¿ Pero por qué le preocupa tanto que su esposa muera antes que usted ? (Cómplice) ¿ Quiere evitarle la pena de sobrevivirle…?

El – No, no es eso… Es… por lo del panteón…

Ella – ¿Sí…?

El – Desde que mi padre falleció, no queda más que un sitio libre en este panteón…

Ella – ¿ Y…?

El – Pues… Yo, la verdad, es que me llevaba muy mal con mi padre… Así que no querría… Usted me entiende… De modo que si mi mujer iba a marcharse primero, lo arreglaría todo… Le dejo el último sitio libre en el panteón, y yo, me puedo instalar adonde sea. Un poco más lejos de mi padre… Sin armar follón…

Ella – Claro…

El – ¿ Y si me pongo a hacer deporte…?

Ella – Si no se trata de un deporte demasiado violento… ¿ En cual pensaba ?

El – Yo que sé… ¿ Algo de pesca…?

Ella – Un barco siempre se puede hundir…

El – Puedo pescar en la playa…

Ella – Preveen un maremoto en la costa en 2040…

El suspira, y parece resignarse.

El – Bueno, pues… Tendré que conformarme con el 27 de diciembre del 41…

Se levanta para marcharse.

El – Se me olvidó preguntarle… ¿ De qué muero, exactamente…? ¿ Cáncer de pulmón ?

Ella – Ah, es verdad… Espere un momento…

Ella lo averigua en su ordenador.

Ella – Ya le había avisado de que su alojamiento es insalubre…

El no entiende.

Ella – El balcón… Se desploma… Creo que, decididamente, usted debería dejar de fumar…

Oscuro.

 3 – Salida Nula

Una mujer de luto llega por un lado, con cara de circunstancias, y una corona fúnebre en la mano. Saca un pañuelo de su bolso y enjuga una lágrima. Se oye el sonido de su móvil. Ella contesta con voz muy afectada.

Mujer 1 – ¿ Sí…? Ah, eres tú… Sí, sí, ahora mismo estoy en el tanatorio. La verdad es que no lo había visto desde hace años, pero en fin… A pesar de todo, es muy emocionante. Quería verlo por última vez… Para despedirle…

Otra mujer, de luto tambien, llega por el otro lado.

Mujer 1 – Tengo que dejarte, lo siento. Mi hermana acaba de llegar. Te llamaré más tarde ¿ de acuerdo ? Gracias por haber llamado…

Las dos mujeres se abrazan, sin cariño.

Mujer 2 – Menos mal que me has avisado… Yo ni siquiera recibí la esquela de defunción. (Señalando el otro lado) ¿ Está ahí…?

Mujer 1 – Sí.

Mujer 2 – ¿ Le has visto ?

Mujer 1 – Sí.

Mujer 2 – Hace lo menos diez años… Habrá cambiado, ¿ no ?

Mujer 1 – Claro… Está muerto.

Mujer 2 – Sí… La verdad es que no estoy muy segura de querer entrar ahí. Para verle así… Yo nunca ví a un muerto. Quizás debería quedarme con la imagen de la última vez que lo vi. Lleno de vida…

Mujer 1 – Vamos. Hazlo por él. Estoy segura de que le habría hecho mucha ilusión verte una última vez.

Mujer 2 – Bueno…

Se dirige sin entusiasmo hacia el lado de la cámara mortuoria y desaparece.

Su hermana se queda sola y enjuga otra lágrima.

Mujer 1 – Dios mío…

La otra vuelve, un tanto perturbada.

Mujer 1 – ¿ Ya…?

Mujer 2 – ¿ Me dijiste que estaba ahí, verdad, por esa puerta a la derecha?

Mujer 1 – Sí… ¿ Por qué ?

Mujer 2 – Si no es él…

Mujer 1 – No le has visto desde hace diez años. Por fuerza tiene que haber cambiado.

Mujer 2 – ¿ Hasta cambiar de sexo…? Es una mujer la que está en el ataúd.

Mujer 1 – ¿ Seguro…?

Mujer 2 – Una mujer que, encima, no se le parece en nada… ¿ No te diste cuenta ?

Mujer 1 – Mira… Estaba tan conmocionada esta mañana… Se me cayeron las lentillas de contacto en el lavabo. Debe de ser la puerta a la derecha. Hay dos capillas ardientes… Voy a ver.

Mujer 2 – Mejor voy yo, ¿ no ?

Desaparece otra vez, dejando su hermana todavía más perturbada. Pero la otra vuelve en seguida.

Mujer 1 – ¿ Y bien ?

Mujer 2 – Tampoco es él.

Mujer 1 – ¿ Estás segura ?

Mujer 2 – A menos que nos haya ocultado toda su vida que era negro… Enséñame la esquela… A lo mejor, te equivocaste de dirección. Tanatorios, hay muchos…

Mujer 1 – Dios mío… Me impresionó tanto saber que había muerto. Y ahora, ni siquiera vamos a poder asistir a su entierro…

Sale una esquela de su bolso y se la da a su hermana.

Mujer 2 (echando un vistazo a la esquela) – Pues, no… Aquí está… No lo entiendo… La dirección es correcta… (Leyendo) Comunican con profundo dolor el fallecimiento de… ¡ Pero no es su nombre !

Mujer 1 – No es posible ! Dame eso…

Coge la esquela de las manos de su hermana, y la mira frunciendo el ceño para compensar la ausencia de sus lentillas.

Mujer 1 – ¡ Joder ! Es el apellido de los vecinos… Ocurre al menos una vez por semana…

Mujer 2 – ¿ El qué ?

Mujer – ¡ Que el cartero se equivoque ! Bueno, Martínez, Ramírez… Se parece mucho, ¿ no ? Yo tampoco me di cuenta…

Mujer 2 (consternada) – Así que no ha muerto…

Mujer 1 – Lo siento, de verdad… (Tenso silencio) ¿ Y qué hago yo ahora con la corona?

Mujer 2 – No esperes que el florista te devuelva el dinero…

Mujer 1 – ¡Imagínate si se pusieran a reembolsar las coronas después de los entierros…!

Mujer 2 – Pues déjala aquí… Para honrar la memoria del difunto de tus vecinos…

Mujer 1 – Sí… Aunque no parece que se preocupen mucho por él. Ni siquiera han venido a despedirle…

Mujer 2 – No tendría que sorprenderte. Tú tienes la esquela de defunción…

Mujer 1 – Dios mío, es verdad. ¿Cómo voy a anunciarles eso ahora…?

Mujer 2 – Sí… Creo que ya vas a necesitar toda la delicadeza de la que seas capaz…

Mujer 1 – Por lo menos, él no ha muerto… Pero bueno… (Suspirando) Con lo que me costó decirle adios…

Mujer 2 – Pues así, esta hecho. Por si acaso…

Se van.

Mujer 2 – ¿ Irás a verlo ?

Mujer 1 – ¿ A quién ?

Mujer 2 – ¡ A él !

Mujer 1 – ¿ Para qué ?

Mujer 2 – No sé. Como tenías tanto interés en despedirte de él. Así podrías hacerlo mientras está vivo.

Oscuro.

 4 – Interrogatorio

El primero (o la primera) va y viene por detrás del segundo (o la segunda), sentado en una silla.

Uno – Acabarás por hablar, sabes. He doblegado a más resistentes que tú, te lo aseguro…

Dos (como si recitara una lección) – Soy inocente, se lo juro.

Uno – Claro, como siempre. Lo que dicen todos. Bueno, otra vez : nombre, apellido, fecha de nacimiento, profesión…

Dos (aburrido) – Pedro Sinsilla, 33, enfermero…

Uno – ¿Y dónde estabas, Sinsilla el miércoles por la noche, a eso de las doce?

Dos – En la cama. Durmiendo.

Uno – ¿ Solo ?

Dos – No, con mi novia.

Uno – Y, naturalmente, vas a decirme que ella también estaba durmiendo…

Dos – Pues sí. A las doce… Trabajamos los dos. Tenemos que madrugar mucho.

Uno – Por lo menos, podrías tener un poco más de imaginación.

Dos – No tengo nada más que decirle.

Uno – Ya… Pues de todas formas vas a decírmelo.

Dos – ¿ Decirle qué ? ¿ Que no tengo nada que decir ? Si acabo de decirle…

Uno – No te pases conmigo. No estás seguro de ganar.

Dos (levantándose) – Eso está claro…

Uno – ¡Siéntate, Sinsilla !

El otro está muerto de risa.

Uno – ¿ Quieres que te inculpe también por desacato a la policía ?

El otro vuelve a sentarse suspirando.

Uno – Muy bien… Entonces… ¿ Qué estaba diciendo…? Ah, sí… ¿ Que dónde estabas el martes por la noche ?

Dos – ¿ No habías dicho el miércoles ?

Uno – Bueno, martes, miércoles, qué más da… ¿ Dónde estabas ?

Dos – La verdad es que no recuerdo.

Uno – ¿ Cómo que no recuerdas ? Acabas de decirme que estabas en la cama, follando a tu novia.

Dos – No, eso era el miércoles…

Uno – ¡ Cabrón ! ¿Vas a hablar, o no ?

Da un golpe violento con la mano en la mesa que se desploma. En seguida hace una mueca de dolor y se coger la mano con la otra.

Uno – ¡Hostia puta!

Dos – Pero ¿qué coño…?

Un – ¿A ti qué te importa…? ¡Joder…!

Dos – ¿ Duele mucho…?

Uno – Me he destrozado la mano…

Dos – A ver… Soy enfermero, ¿ no te acuerdas ?

El otro se deja examinar.

Dos – Está bien. No hay fractura.

Uno – ¿ Por qué me duele tanto, entonces ?

Dos – ¡Qué bestia eres ! Has roto la mesa. Hasta has llegado a darme miedo. Casi he llegado a creer que me ibas a dar una chuleta de verdad…

Uno – Perdón… No me di cuenta…

Dos (suspirando) – ¡Qué coñazo estos entretenamientos! Además, estoy harto de hacer de acusado.

Uno – Pues la próxima vez harás de policía. Ya verás si de verdad es más divertido…

Dos – Vale… ¿ Descansamos un rato ?

Uno – De acuerdo.

Saca un paquete de cigarrillos, y le ofrece uno a su colega.

Dos – Gracias, dejé el tabaco la semana pasada.

El otro se dispone a encender su cigarrillo.

Dos- Oye… no quiero parecer demasiado estricto respecto al reglamento, pero sabes que ahora está prohibido,…

Uno – ¿ Cómo ?

Dos – Esto es un lugar público ¿o no?

Uno – Joder… ¿ Por qué escogí este curro de mierda…? Así que ahora, un policía ni siquiera tiene el derecho de ofrecer un cigarillo a un acusado durante un interrogatorio ?

Dos – Podría demandarte…

El otro vuelve a meter el cigarrillo en el paquete.

Uno – Bueno, pues seguimos, entonces…

Dos – ¿ Tú haces de acusado ?

Uno – Vale.

Se sienta en la silla, y el otro empieza a ir y venir por detrás de él durante un rato. El primero se impacienta.

Uno – Bueno… ¿ Y qué ? Me estoy durmiendo…

Dos – ¡ Espera un poco, joder ! Me estoy concentrando…

Sigue concentrándose un rato, antes de atacar.

Dos – ¡ Vamos, maricón ! ¿ Dónde estabas el miércoles por la noche a eso de las doce ? Acabarás por decirmelo, así que más vale que me lo digas en seguida… y ganaremos tiempo…

Un – Pues, el miércoles a las doce, estaba atracando el super de mi barrio.

Se ríe.

Dos – Joder… Eso no vale… No tienes que decírmelo tan pronto…

Uno (mirando su reloj) – Mira, ya son las ocho… Se acabó, ¿ no…?

Dos – Bueno… Además, tengo que volver temprano a casa… Mi novia me lleva al teatro esta noche.

Uno – No me digas…

Dos – A ver si no es tan aburido como la última vez. Me tuvo que despertar en el descanso…

Se disponen a irse.

Uno – ¿ Y el miércoles por la noche a eso de las doce, que hacías en realidad ?

Dos – Estaba en la cama, fíjate. Como te he dicho.

Uno – ¿ Con tu novia ?

Dos – No, con la tuya, tonto.

Se van.

Uno – ¿ De verdad…?

Oscuro.

5 – The end

Un hombre mirando fijamente hacia la sala.

Otro llega. Parece que busca por dónde ir.

Dos – Perdona. La tumba de Jim Morrison, ¿ sabes dónde se encuentra…?

Uno (saliendo de sus pensamientos) – Ni idea.

El otro mira a su alrededor.

Dos – La última vez que estuve aquí fue para el funeral, pero estaba tan colocado… No recuerdo nada… (Mirando también hacia la sala) ¿ Lo conocías ?

Uno – ¿ A Morrison ?

Dos – A ése… al que están enterrando ahora… Mucha gente… ¿ Era famoso ?

Uno – Un filósofo… que también escribía obras de teatro.

Dos (comentando con ironía una oración fúnebre que no se oye) – Era un sabio pensador, un profesor generoso, un amigo fiel… Bla bla bla… No me extrañaría que escribiera libros aburridos, manoseara a sus alumnos, y debiera dinero a todo quisque…

El otro le mira con curiosidad.

Dos – Los cabrones también mueren ¿no? Y encima, casi siempre más viejos que los demás. Pero al final también la palman. Pero ¿dónde los entierran? Mira todos esos epitafios. A mi querido esposo… A nuestro amado padre… A nuestro adorado jefe… Y a los tíos que engañaban a su mujer, que pegaban a sus hijos y esplotaban a sus empleados ¿dónde los entierran? No me explico de dónde viene esa extraña costumbre de santificar a los cabrones cuando han muerto.

Uno – Supongo que será por la gratitud de los que dejan atrás por habérselo quitado de encima.

Dos – En todo caso, aunque sólo fuera por eso, valdría la pena asistir a sus propios funerales. Para poder oír a los que no te tragaban estando vivo proclamar hasta qué punto eras un tipo formidable…

El otro le mira con interés.

Dos – ¡Joder… y ahora el minuto de silencio! No nos habrán ahorrado nada.

Silencio.

Dos – Una obra de teatro escrita por un filósofo debe de ser un coñazo ¿ no ?

El otro parece un poco ofuscado.

Dos – Perdón… ¿ Quizá era un amigo… o un pariente ?

Uno – Yo tampoco quería perderme mi entierro… (Presentándose, tendiendo la mano) Jean-Paul…

Dos (apretando la mano que el otro le tiende) – Jim…

Uno – No te habría reconocido. Por entonces tenías el pelo largo ¿ no…?

Dos – Sí… Y tú bizqueabas un poco.

Un – Sólo de un ojo. (Suspirando con filosofía) Pero ya no somos más que esencia, ¿ verdad…?

Jim saca un cigarillo.

Dos – Ya podemos fumar sin miedo al cáncer… Come on, baby, light my fire.

Jean-Paul enciende el cigarillo.

Uno – Lo siento, pero no conozco mucho su discografía…

Dos – Yo tampoco leí tus libros… El existencialismo, ¿ no era eso ?

Uno – Sí…

Dos (irónico) – Ser o no ser…

Jean-Paul parece preguntarse si Jim le esta tomando el pelo o no.

Uno – Esa es de otro dramaturgo, pero bueno… ¿ Estás seguro de que enterraron a Morrison en el cementerio de Montparnasse ?

Dos – ¿ No ?

Uno – Yo diría más bién en el de Père Lachaise….

Dos – Joder, no me acuerdo de nada. Estaría colocadísimo…

Oscuro.

6 – Juicio express

Dos sillas y una mesa. Un hombre en mono de color naranja (como los de los presos en Guantanamo) entra y se pone a esperar. Llega una mujer en toga de abogada, muy excitada, con el móvil pegado al oído. Saluda con un gesto a su cliente y empieza a instalarse, mientras termina su conversación.

Abogada (al teléfono, mientras se sienta a la mesa y saca unos documentos de su cartera) – Mire, veinte años, no está mal. Con otro juez… y otra abogada, habría podido ser mucho más. Bueno, un poco más… No, créame, viente años está muy bién. En diez años, la condicional. Diez años pasan como un suspiro, se lo aseguro. Me casé hace diez años, y me parece que fue ayer. Bueno, perdón, pero tengo que dejarle, estoy ahora mismo con otro cliente, y… Sí, es inocente de verdad, ya lo sé. Pero bueno. ¿ Qué le vamos a hacer ? No se puede ganar siempre. Le vuelvo a llamar más tarde, ¿de acuerdo ? Chao, chao… (Guarda su móvil) ¡ Qué coñazo de hombre…!

Con una sonrisa comercial, se vuelve hacia el hombre.

Abogada Siéntese Señor… (Echa un vistazo a sus documentos) Martínez.

Hombre – Sánchez…

Abogada – Empezamos bien… Siéntese, Señor Sánchez, por favor (Tachando en el documento) No se puede imaginar… los documentos judiciales están llenos de errores de mecanografía. Sin contar las faltas de ortografía… Es para pensar que todos esos jueces son analfabetos. (Suspira) Y luego nos sorprendemos de que haya tantos inocentes en la cárcel… (Sonriendo de nuevo) Pero no se preocupe, vamos a sacarle de aquí ¿verdad? Bueno, de qué se le acusa, exactamente…? (Hojea sus documentos) Vamos a ver… Uiiii… Fíjese… Como una auténtica novela, ¿ no ? Tiene más páginas que El Quijote. Ya me preguntaba yo por qué mi cartera pesaba tanto… Pero ellos no se dan cuenta, no. Si yo tuviera que leerme todo esto… Bueno, resumiendo : Usted partió a su esposa en dos con una hacha, ¿ No es cierto ?

Hombre – No…

Abogada – ¡Perfecto! Es exactamente la respuesta que esperaba. Se trata de un accidente doméstico, claro…

Hombre – No…

Abogada – ¡Usted es inocente! Aún más sencillo. Estoy segura de que vamos a trabajar bien juntos, Señor Ramírez. Negarlo todo y no perder el tiempo con los detalles. Es la estrategia de defensa que recomiendo a todos mis clientes. Bueno, no siempre funciona, pero créame, es mucho más rápido que leer todos esos aburridos documentos. Las circunstancias atenuantes, la infancia desgraciada, el instante de locura, todo el rollo… Muy complicado. Para un resultado más bien incierto. Muy bien, lo vamos a hacer así. ¿ Usted conoce el juego del ni sí ni no ?

Hombre – Sí…

Abogada (bromista) – ¡Ah, ya se la pegué! Pero mi juego es todavia más sencillo: usted tiene que contestar no a todas la preguntas. ¿ Listo ?

Hombre (prudente) – Mmmm…

Abogada – ¿ Partió usted a su mujer en dos ?

Hombre – No…

Abogada – ¿ Tiene usted una hacha ?

Hombre – No…

Avocate – ¿ Se vistió alguna vez de mujer ?

El móvil de la abogada suena.

Abogada – Un momento, por favor… (Contesta) ¿Sí…? ¡Ah, sí, mi amor! ¿Cómo estás ? Pues no, tengo que ir a la peluquería a las cinco, y me quedan media docena de clientes por atender. ¿Te podrías ocupar del champán? Creo que no voy a tener tiempo… Ah, antes de que se me olvide, he invitado también al juez con su mujer, y al procurador con su amante… Así que serán tres cubiertos más… No tres, la amante del procurador es la mujer del juez. Muy bien, gracias… Eres un amor. Mil besos. Yo también… Hasta luego…

Guarda su móvil.

Abogada – Bueno… ¿Dónde nos habíamos quedado, Señor Hernández…?

Hombre – Sánchez…

Abogada – Claro. Hernández es el apellido de mi criada. O Fernández, no recuerdo. Bueno, es igual, verdad… Así que usted no mató a su mujer, y se acabó. Créame, así nos evitamos muchas complicaciones… Y al contestar no a todas las preguntas, usted está seguro de no contradecirse. ¿Tiene usted otra cosa que contarme, Señor Gómez ?

Hombre – Bueno… Sí…

Abogada (bromista) – Ah, otra vez cayó en la trampa… La buena respuesta era no. Bueno, tengo que dejarle, Señor González. Me quedan muchos inocentes como usted que salvar hoy antes de poder ir a la peluquería… Nos vemos mañana en el tribunal ¿de acuerdo? Y de nuevo, no se preocupe. Estoy convencida de su inocencia (Con segunda intención) Además, recibo al juez a cenar esta noche… Intentaré hablarle en su favor cuando esté un poco borracho. (Para sí misma) Pero antes de que empiece a ponerse cachondo como la última vez… Vamos, hasta luego, Señor Márquez…

La abogada sale, tan excitada como había entrado. El hombre se queda ahí, perplejo. Luego se da la vuelta. Se puede leer en su espalda en el mono una inscripción como « Servicio de Reparaciones ».

Hombre – Bueno, Manolo, ¿qué coño estás haciendo con la escalera? No nos vamos a pasar todo el día aquí para cambiar una bombilla, ¿no?

Oscuro.

7 – Florilegio

Dos mujeres miran dos tumbas que imaginamos. La primera echa un vistazo hacia la segunda.

Un – ¡Enhorabuena! Eso sí que es una tumba bien florida… De verdad que es magnífica.

Dos – Gracias… Pero es mucho trabajo, sabes… Aunque cuando se ve el resultado, se olvida todo lo demás…

Un – Claro.

Dos – ¿Y las tuyas, se las compraste al florista de al lado?

Un – Qué va… yo misma las cultivo. Y escúchame bien… ¡sin abonos químicos, faltaría más!

Dos – Lo que yo te diga… Las flores biológicas, no hay nada mejor.

Un – Confieso que pensé en incinerar al mío, pero bueno, la incineración. No resulta muy ecológico, ¿ verdad ?

Dos – Por supuesto… Y el suyo, ¿murió hace tiempo…?

Un – Hará viente años el 24 diciembre…

Dos – ¡Dios mío! ¿ El 24 de diciembre ?

Un – Pues sí… La nochebuena… Ya te puedes imaginar lo animada que estaba para celebrarla…

Dos – ¿Un hueso de pavo que se le atragantó..?

Un – No… Le atropelló un coche… Un borracho que ni siquiera tenía el carné.

Dos – A ellos habría que matarlos…

Un – Por lo menos, murió en el acto. No sufrió. ¿Y el tuyo?

Dos – Cinco años exactamente. Es su cumpleaños…

Un – Deja un gran vacío, ¿verdad?

Dos – Sí… Tengo otro, pero bueno. No es igual…

Un – Claro.

Dos – ¿ Y tú, tienes otro ?

Un – No. Ni siquiera tuve ganas. Sabía que no podía ser sustituido… Tengo un gato. Pero un gato… no es igual.

Dos – A pesar de todo… hay que seguir viviendo. ¿Tienes hijos?

Un – Tres. Pero bueno… Tampoco es igual, ¿ verdad ? No hay sustitución posible.

Dos – Sobre todo cuando crecen. Y se marchan de casa.

Un – Ellos, de no haber muerto prematuramente, nunca nos habrían abandonado.

Dos – Claro… Pero no viven tanto tiempo como nosostras, lo sabemos. Tendríamos que estar preparadas…

Un – Si… Y a pesar de todo, cuando ocurre, es un trauma. ¿ Como encontraste el tuyo ?

Dos – Por internet.

Un – Ah, sí… En mi caso, hace veinte años… todo ese rollo aún no existía… Recogí el de la vecina. Ya no lo quería…

Dos – Es horrible… Hay mujeres así… Escogen uno, y luego se dan cuenta de que no es exactamente lo que habían imaginado… Así que prefieren abandonarle… Afortunadamente, estabas allí para recogerle… Estoy segura de que fue muy feliz contigo el tiempo que vivió…

Un – ¿ Tienes una foto ?

Dos – Mira, ahí hay una, en su sepultura.

Un – Ah, sí, no la había visto… Dios mío, qué mono era… Con esas orejas. Son tan grandes que casi le tapan los ojos…

Dos – Si lo hubieras visto con unos años menos. Con más pelo. ¿ Y el tuyo ?

Un (enseñándole una foto) – Mira…

Dos – Ah, sí… Con el pelo rizado… Muy cariñoso, ¿ verdad ?

Un – Un amor…

Suspiran.

Un – Bueno, ya me tengo que ir. Creo que nos estan esperando para cerrar las puertas.

Dos – ¿ Vienes muy a menudo ?

Un – En cuanto puedo. Pero se me hace lejos… ¿ Y tú ?

Dos – Yo, afortunadamente, vivo justo enfrente. La verdad es que de la ventana de mi cocina, puedo verlo…

Un – Qué suerte… Así que nos volveremos a ver…

Dos – Si Dios quiere.

Empiezan a irse.

Un – ¿ Y el tuyo, de que murió ?

Dos – Una larga enfermedad, como dicen cuando no saben. Al final, sufría tanto… Tuve que llevarlo a que le pusieran la inyección.

Un – Vamos, piensa que donde están ahora, ya no sufren más.

Dos – ¿ Crees que hay un paraíso para ellos también ?

Un – Vete a saber… Puesto que ya hay cementerios…

Oscuro.

8 – Champán

Una mujer toma una copa de champán. Alguien llama a la puerta.

Dos (desde fuera) – ¡ Policía !

La mujer abre la puerta.

Un – Entre, por favor. Le estaba esperando.

La segunda mujer entra.

Un – ¿ Ha venido sola ?

Dos – Es que estamos cortos de efectivos por ahora… Mi colega tenia algo que arreglar…

Un – ¿ Nada grave, espero ?

Dos – No… Un accidente en un circo. Un tigre que mordió a su domador.

Un – ¿ Ha muerto ?

Dos – ¿ Quién ? ¿ El tigre ? Lo decía de broma… Sin embargo, la fiera le había cogido la nalga, y no quería dejarla. Tuvimos que anestesiarle…

Un – ¿ A quién ? ¿ Al domador ? Lo decía de broma…

Se rien las dos.

Dos – Está abajo, en el coche celular… Me refiero al tigre. Espero que no se desperte demasiado pronto… (Después de un momento) Bueno… ¿ Dónde es ?

Un – Aqui al lado, en la habitación.

Dos – Entonces, si no le molesta, voy a echar un vistazo…

La policía desaparece un momento por el lado de la habitación.

Dos (desde fuera) – Ah, sí…

Vuelve en seguida.

Dos – Y… si me permite la indiscreción, ¿cómo hizo usted eso ? Porque viéndola así, tan… delgadita.

Un – Con un cuchillo de sierra.

Dos – Un cuchillo de sierra…

Un – Un cuchillo eléctrico. De pilas. Para cortar el pan… o el jamón.

Dos (impresionada) – Y pensaba… trasladar los trozos. ¿ Ponerlos en una bolsa de basura, quizás ?

Un – No les habría llamado a ustedes…

Dos – Claro.

Un – ¿Un poco de champán?

Dos – Es decir que… ¿ Bueno, por qué no ?

Ella le sirve una copa.

Un – Gracias. Bueno, pues… Salud…

Beben.

Un – ¿ No me pone las esposas ?

Dos – ¿ Cuántos esposos tenía usted ?

Un – Sólo uno.

Dos – Entonces, no hay ningún riesgo de que reincida en seguida, ¿ verdad ?

Las dos sonríen y beben de nuevo.

Dos – Está bien fresquito, eh… Perdón, pero una última pregunta. Sólo por saber… ¿ Por qué dos trozos solamente ? ¿ Se agotaron las pilas…?

Un – Mi marido no conseguía escoger entre su amante y yo. Por lo tanto, opté por una partición equitativa.

Dos – Los hombres, todos son iguales…

Un – ¿ Está usted casada ?

Dos – Viuda.

Un – Perdón… Lo siento…

Dos – No, por favor… No vale la pena, se lo aseguro…

Un – No me diga que usted también…

Dos – Qué va… No hubiera podido entrar en la policía… Ya no son tan estrictos como antes, pero si ya tienes algún antecedente, claro, lo tienen en cuenta… No, mi marido murió estúpidamente… Por culpa de la cerveza… Al salir de un bar…

Un – Tenía un problema con la bebida…

Dos – ¡ Ni tan siquiera ! Estúpidamente, he dicho… Le atropelló un camión de San Miguel.

Un – Qué pena… Como digo yo : uno tiene que aprovechar las cosas buenas de la vida cuando todavía puede… ¿ Un poco más de champán ?

Dos (tendiendo su copa) – ¿Entiende usted ahora por qué no le pongo las esposas…?

La primera llena otra vez la copa de la segunda.

Dos – ¿ Usted la conocía ?

Un – ¿ A quién ?

Dos – A la amante de su marido…

Un – Personalmente, no. Solo sé que es policía.

Dos – Una colega, entonces… Bueno, hay guarras en todas partes. Y créame, todavía más en la policía…

Un – ¿ Le puedo hacer una pregunta ?

Dos – Cómo no…

Un – ¿ Usted cree en el azar ?

Dos – Bueno, en este oficio…

Un – Entonces, créame, usted no esta aquí por casualidad.

Dos – ¿ Francisco ?

Un – Es mi marido, sí. Bueno, era…

Dos – ¡ Si me habia dicho que era viudo, se lo juro !

Un – Eso prueba que todo el mundo puede equivocarse…

Dos – Dios mío. Ni siquiera le había reconocido al verlo así. En dos trozos… Así que usted me tiene que odiar, por supuesto…

Un – Le mintió a usted, también, ¿ no es cierto…?

Dos – El muy cabrón… Si usted me permite… ¿ Y ahora qué ?

Un – Pues como le he dicho. Compartimos. ¿ Tiene usted una parte preferida ?

Dos – Es que… No va ser tan sencillo… Tengo que escribir un informe. Y me va a costar hacer pasar esto por un accidente doméstico…

Un – ¿ Un suicidio ?

Dos – ¿ Un tipo que se hace harakiri con un cuchillo de sierra con pilas…?

Un – Entonces no hay más remedio que hacer desaparecer el cuerpo.

Dos – ¿ Alguna idea ?

Un – ¿ El tigre…? Tendrá hambre ¿no…? Si quería comerse a su domador…

Dos – Es un tigre muy viejo… Sólo le quedan dos o tres dientes… Por eso escogió la parte más blanda…

Un – Voy a comprar más pilas…

Oscuro.

9 – Oración funesta

Un hombre (o una mujer) se recoge ante un ataúd abierto. Otro (u otra) llega. Un jarrón con flores sobre un velador.

Dos – Hola, buenos días… (Vacilante) ¿ Me reconoces…?

El otro no parece reconocerle.

Dos – Rafael…

Uno – Ah, sí, por supesto… Hace tanto tiempo…

Dos – Vine en cuanto me enteré.

Uno – Sí. Yo también…

Dos – No le había vuelto a ver desde el colegio. No sé si le hubiera reconocido. Ha cambiado, ¿ verdad ?

Uno – Sí. Está muerto…

Dos – Fue un profesor inolvidable, ¿ verdad ?

Uno – Han pasado más de treinta años, y todavía le recordamos.

Dos – Hay profesores así, que te marcan con su impronta de por vida.

Uno – Es cierto…

Dos – No estoy seguro que, sin él, todavía me acordara de memoria de mis declinaciones alemanas.

Uno – Era un excelente pedagogo…

Dos – Mmm… Algo severo quizás…

Uno – Adolfo…

Dos – El Fürher, como le llamabamos.

Uno – Lo decíamos en broma…

Dos – Los chicos son crueles, a veces… Era sólo para divertirse un poco…

Uno – Seguro que él no nos daba muchas ocasiones para reirse…

Dos – ¿ Te acuerdas de cuando casi te rompió un dedo con su regla porque te habia sorprendido metiéndotelo en la nariz ?

Uno – Y que lo digas… (Enseñandole su mano) Mira, todavía se puede ver la cicatriz… Y tú, cuando dejó colgado en el perchero durante toda la hora de clase porque habías confundido el dativo con el genitivo…

Dos – Mira, me ha quedado una marca roja alrededor del cuello…

Uno – Es lo que tu decías : hay profesores que te marcan con su impronta de por vida…

Dos – Verle así tendido aquí dentro, con su bigotito… Treinta años después…

Uno – Sí… Yo tampoco, me lo habría perdido por nada del mundo… Ahora vivo en París. ¿ Y tú ?

Dos – En Los Angeles.

Un – Así que tú tampoco tendrás muchas oportunidades de sacar provecho de tu perfecto conocimientos de las declinaciones alemanas…

Suspiros.

Uno – Bueno… Todo eso era hace mucho tiempo.

Dos – Sí. Era otra época…

Uno – Tampoco vamos a cabrearle, ya que no está aquí para defenderse.

Dos – Tienes razón… Que en paz descanse.

Permanecen un momento en silencio, mirando fijamente hacia el interior del ataúd, con recogimiento.

Uno – ¿ No tenía los ojos cerrados cuando hemos llegado…?

Do – No sé… Sí, es posible… Me parece que sí…

Uno – Tengo la sensación de que nos está mirando…

Dos – Con la misma mirada aviesa de antes…

Uno – Y si no estuviera realmente muerto…

El otro coge el jarrón, le quita las flores, y asesta un golpe en el cráneo del muerto. Luego repone las flores en el jarrón y el jarrón en el velador.

Dos – Bien. Ahora sí que está muerto.

Uno – Que descanse en paz (Después de un momento) No creo que tengamos problemas ¿no?

Deux – No podíamos arriesgarnos a que fuera incinerado vivo.

Un – Tienes razón. Es el último favor que podíamos hacerle…

Se disponen a irse.

Dos – No le gustaban mucho los judios, si no recuerdo mal

Un – Quieres decir que era totalmente antisemita…

Se van.

Uno – Y por otra parte… ¿has vuelto a ver otra gente del colegio ?

Oscuro.

10 – Consulta

Un hombre entra en una sala de consulta. El médico está sentado a la mesa ocupado en rellenar papeles.

Médico (sin alzar los ojos) – Siéntese, por favor.

Paciente – Gracias.
El paciente se sienta. El médico termina de rellenar un papel y dirige a su enésimo cliente una mirada cansada que pretende, a pesar de todo, ser atenta.
Médico – Dígame, ¿qué le trae por aquí?

Paciente – Pues… No sé cómo decírselo, pero creo que he atrapado la Muerte.

Médico – Ah bueno, ya se sabe. En fin, en este momento, es lo que hay. Se trata de un virus que anda por ahí. Pero créame, eso se pasa. Es lo de siempre. La nariz como un grifo… Un picor intenso en la garganta… Un como cansancio…

Paciente – No, no, doctor, todo va muy bien… No estoy enfermo… Lo que quiero decir es que… Realmente he atrapado a la muerte.

El médico parece un poco fuera de órbita.

Médico – Sí (Echando mano de los buenos reflejos de toda la vida que siempre le han sacado con bien de estas situaciones cotidianas) Bueno, le voy a recetar un pequeño tratamiento preventivo, caso que… (Saca una receta que empieza a rellenar como un autómata) Un cocktail de vitaminas para despertar ese sistema inmunitario un poco adormecido por el frío, un jarabe para aliviar la garganta, aspirina para el dolor de cabeza… (Dirige la receta hacia el paciente) Con esto, pasará el invierno sin más problemas…

Pero el paciente no recoge la receta.

Patciente – Ya sabía yo que no iba a ser tan fácil

Médico – Se trata de un tratamiento corriente cien por cien. Como los que prescribo 30 veces al día mínimum.

Paciente – Doctor, he atrapado a la Muerte, está encerrada en el Seat Ibiza que está aparcado en mi garaje en Albacete.
El médico sale poco a poco de su estupor, creyendo casi reconocer al típico paciente gracioso capaz de romper la rutina de una jornada tan anodina como las demás.
Médico – Sí… Cuénteme usted eso…
Paciente – Bien, ayer por la tarde decidí poner fin a mis días.

Médico – Mmmm.
Paciente – Las armas de fuego no son mi estilo en absoluto. El gas, creo que es peligroso para los vecinos. Hay que pensar también en los que quedan.
Médico – Cierto.

Paciente – Por consiguiente, me he dirigido al garaje. He taponado bien la puerta con toallas mojadas tal como he visto hacer a menudo en las teleseries. Y después, he arrancado mi Seat Ibiza, con mucho esfuerzo por otra parte. Echa humo como un tractor y hace casi el mismo ruido. Es el convertidor. Tendría que cambiarlo, pero bueno, para mi propósito era más bien una ventaja. Entonces me he sentado al volante. He encendido la radio y he dejado calentar el motor. Resumiendo, empezaba a adormecerme tranquilamente para el que debía ser mi último sueño, cuando la he visto en el retrovisor, sentada tras de mí…

Médico – ¿ A quién ?

Paciente – ¡ A la muerte !

Médico – Claro, por supuesto.

Paciente – Bueno, no debería haberme sorprendido hasta ese punto puesto que la muerte, yo estaba haciendo todo lo necesario para encontrarla. ¿ Pero sabe lo que me ha asombrado ?

Médico – No.

Paciente – Pues que ella se parecía muchísimo a la imagen que tenemos de ella.

Médico – Es decir…

Paciente – Bien… Gran capa negra, guadaña, ¡ toda la panoplia completa, vamos ! Se dice que todo eso, bueno, no es más que una imagen, un cliché. Nadie la ha visto nunca. La muerte tal vez existe, de acuerdo, pero nadie la ha visto nunca, es como Dios. Quizás nos la encontremos un día allá arriba pero nadie ha vuelto nunca con fotos para que sepamos exactamente a qué se parece. Por consiguiente sospechamos que aunque exista no sea exactamente un venerable anciano de cabellos largos y barba blanca, alguien que se pareciera vagamente a papá Noël…

Médico – No, desde luego.

Paciente – Pues bien, eso es lo que me ha jodido vivas las neuronas, ya está dicho. Verla así, exactamente como la había imaginado.

Médico – Sí, claro. Eso ha debido ser un choque.

Paciente – Sea como fuere, créame, ello me ha despertado. No sé que me ha pasado, que he parado el motor en seco, he bajado del coche como un loco dando un portazo. Y en ese momento he tenido, por suerte, el gran reflejo.

Médico – ¿ Ah, sí ?

Paciente – Todavía tenía la llave del Seat Ibiza en la mano. Me he apoyado acto seguido sobre él para cerrar con llave las puertas, es lo único que funciona en este coche pero al menos, eso todavía funciona. Era uno de los primeros modelos equipados con cierre automático de la época, incluso dudé en tomar esta opción ya que no soy demasiado manitas, pero ya sabe usted cómo son las cosas. Era el único modelo disponible de inmediato en el taller. Era esto o esperar la entrega del pedido durante meses…

Médico – Sí, ya sé lo que es eso, acabo de cambiar mi Mercedes y he tenido que cargar con un encendedor de puros cuando ya hace 5 años que he dejado de fumar. ¿ Y sabe usted cuanto cuesta la opción encendedor de puros en una máquina como ésa ? Casi el precio de un Seat Ibiza de ocasión. Bueno, ¿ y qué pasó ?

Paciente – Que me había salvado. Ella estaba encerrada en mi coche, ante mis ojos, digo. La veía clarísimamente aplastar su especie de burka completamente negro contra el cristal para intentar salir. Pero no, estaba bien atrapada en el cepo. ¿ Se da usted cuenta ? En mi Seat Ibiza.

Médico (volviendo a su recetario) – Así pues, ¿ no va a querer el jarabe ?

Paciente – ¿ Pero es que no comprende lo que le digo ? ¡ He atrapado a la muerte !

Médico – Sí, sí. Puedo recomendarle a un colega, ¿ qué le parece ? Espere, debo tener la dirección por ahí, en mi agenda.

Busca sin encontrar nada, por lo que descuelga el teléfono.

Médico – Sí, Dolores, ¿ Puede darme el número de teléfono del doctor Martinez ? El psiquiatra (Garrapatea algo en un papel) Gracias, Dolores (Cuelga y alarga el papel al paciente). Ya está, va a verlo de mi parte y le explica lo que le pasa, ¿ de acuerdo ? Estoy seguro de que le interesará muchísimo.

Paciente – Gracias ¿ Y qué hago con mi Seat Ibiza ?

Médico – ¿ Dígame ?

Paciente – Bueno, voy a necesitarlo ahora. Ahora que he decidido no suicidarme con monóxido de carbono, me explico. ¿ Qué hago ? Si abro la portezuela, va a aprovechar para largarse, la muerte. Y se va a poner a segar en seco.

Médico – ¿ Segar ?

Paciente – ¡ La muerte, con su guadaña!

Médico – Ah, claro, por supuesto.

Paciente – Es una responsabilidad, desde luego. Ahora que me acuerdo, ¿ usted lo ha visto ? Ayer en los informativos, ningún deceso de celebridad alguna al final de sus días, se anunció. Ningún temblor de tierra en cualquier país subdesarrollado, ni ún mal accidente de transporte escolar. Lo cual es evidente, ya que la muerte está encerrada en mi coche.

Médico (sin que se sepa si bromea o habla en serio) – Por otra parte, si ella se queda allí mucho tiempo, ya comprenderá usted las implicaciones : Será una verdadera catástrofe para los medios de comunicación, las ONG, las pompas fúnebres, el sistema de pensiones, los impuestos sobre la herencia patrimonial…
Paciente (contrariado) – Creo que no se lo está tomando en serio…

Médico – No se tome a mal lo que yo le diga, no estoy poniendo en cuestión la veracidad de los que me acaba de contar, sólo que ¿ está usted seguro de que no había nadie más en el asiento de atrás ? No sé, su mujer por ejemplo.

Paciente – Mi mujer no lleva burka y por otra parte, nos hemos divorciado el año pasado. Eso me ha hecho polvo, lo reconozco. Es una de las razones por las que quería suicidarme.

Médico – Eso es, ya lo ve, usted mismo lo está diciendo. Comenzaba a estar usted mareado. la falta de oxígeno puede provocar alucinaciones En el momento de la muerte, usted ha pensado en su mujer, seguro, en los buenos momentos que habéis pasado juntos y ella se le ha aparecido de esta guisa…

Paciente – ¿ Con un burka y una guadaña ?

El médico hace un gesto de perplejidad, el paciente parece esforzarse por reflexionar

Paciente – Pensándolo bien, el burka. Bien pudiera ser una especie de pañuelo negro que ella se ponía alrededor del cuello. Y la guadaña, ya no estoy seguro del todo. A lo mejor pudo ser una escoba. Las brujas también tienen escobas y se ponen un pañuelo negro.

Médico – Si.

Paciente – Entonces cómo se explica usted que esta mañana cuando volví al garaje después de una noche bien dormida, estuviera todavía allí, detrás de la luna trasera de mi Seat Ibiza ? Incluso ha intentado decirme algo.

Médico – ¿ Ah, si ?

Paciente – Como no le oía, me ha garabateado algo en lenguaje cabalístico en un papel, algo que paercía portugués y me lo ha colocado contra el parabrisas.

Médico – ¿ Portuges ?

Paciente – Eso también me ha sorprendido.

Médico – ¿ Qué es lo que le ha puesto en ese papel ?

Paciente – Bueno, yo no sé nada, no entiendo el portugués Tendría que preguntarle a mi asistenta, justamente es portuguesa. Pero es raro, esta mañana no ha venido como de costumbre. No. se lo juro, doctor, he atrapado a la muerte.

Meédico – Mmm… Voy al menos a prescribirle un laxantito mientras tanto. Le hará relajarse.

Paciente – ¿ Usted cree ?

El médico asiente y empieza a garrapatear algo en una receta.

Oscuro.

11 – Doble Incógnita

Un hombre de pie, frente al público, mira una tumba imaginaria. Otro llega.

Dos – Disculpe… ¿ Es ésta la tumba del autor desconocido ?

Uno – Pues no… Esta es la del soldado desconocido.

Dos – ¿ Está usted seguro ?

Uno – Creo que sí… Pero bueno… A veces es fácil despistarse. Como no hay ninguna inscripción… (Saca una hoja de su bolsillo) Me han dado un plano, a la entrada… (Se pone las gafas e intenta leer el papel) A ver…. W28… Si, eso es. El soldado desconocido. Entre el genio ignorado y el alcohólico anónimo. Mire, el autor desconocido esta justo detrás : X29…

Uno – Me pregunto si era tan buena la idea ponerlos todos en el mismo cementerio…

Uno (mirando otra vez el plano) – Sí, eso es… Y el agente secreto, está en X27…

Los dos se recogen un momento en silencio, cada uno delante de su tumba.

Uno – ¿ Era un pariente suyo ?

Dos – Este o cualquier otro. Vaya a saber… Yo nací de padre desconocido…

Uno – Espere un momento… (Mirando de nuevo el plano) El padre desconocido… No, decididamente, no entiendo nada. Por lo menos, si hubieran puesto un índice alfabético. Esta tabla de doble entrada con cifras y letras, es ridículo… Parece a una batalla naval ! A5, agua… C10, tocado… B12, hundido…

Dos – ¿ Y usted ?

Uno – ¿ El soldado desconocido ? Era mi madre…

Dos – Mmm… Y usted ha recogido la antorcha…

Un – Mire… La carrera militar, en casa, es una tradición antigua. Somos soldados de madre a hijos. Además, ya tengo mi sitio reservado en el panteón familiar.

Dos – ¿ Porque hay panteones también ?

Uno – ¡Sí, sí, por supuesto! Toda mi familia está enterrada aquí. Un largo linaje de militares muy discretos. Sabe: la Gran Muda, como dicen los franceses…

Dos – ¿Por ser muy limpios… o por mudar a menudo?

Uno – Por ser muy callados.

Dos – Claro…

Silencio.

Uno – ¿Así que usted investiga su paternidad?

Dos – Sí.

Uno – ¿Y qué le pediría a su padre si consiguiera encontrarle algún día, en este mundo o en otro?

Dos – No sé… ¿Sus papeles?

Uno – Claro..

Dos – ¿Y usted?

Uno – La autorización para registrale. Para comprobar que no lleva armas.

Dos (suspirando) – Es muy difícil vivir sin saber de dónde procedemos…

Uno – Es exactamente lo que les vengo repitiendo a mis hombres en el cuartel. Cuando uno no sabe de dónde viene, no puede saber dónde está. Para hacer bien la guerra, primero se necesita un buen mapa. Y saber leerlo… ¿Por qué cree usted que durante siglos, no quisieron contratar mujeres en el ejercito? ¡Porque son totalmente incapaces de leer un mapa!

Dos – Mmm…

Uno – Y usted ¿Qué hace en la vida?

Dos – ¿Yo…? Teatro…

Uno – Ah, sí, el… El teatro.

Dos – Actor.

Uno – Sí. ¿Y es usted muy famoso?

Uno – Totalmente desconocido…

Dos – Perfecto. Siga así (A punto de irse) Pues… Encantado de no haber le conocido…

Uno – Yo tampoco.

El primero se va. El segundo se queda solo.

Uno – Bueno… ¿ Y ahora qué…?

Oscuro.

12 – Muerto de la Risa

Un (o una) policía observa a un médico forense mientrás está examinando a un cadáver.

Policía – ¿Cuánto tiempo lleva muerto, doctor?

Médico – Todavía esta tibio. Yo diría dos o tres horas, como máximo.

Policía – La mujer de la limpieza ha sido la que ha encontrado el cuerpo, desplomado en su asiento.

Médico – Mmm…

Policía – ¿Ya tiene usted alguna idea de la causa de la muerte?

Médico – Los análisis tienen que confirmarlo, pero creo no equivocarme, comisario, afirmándole que este hombre se murió de la risa…

Policía – Es más bien inhabitual, en efecto.

Médico – Una risa profunda. Muy violenta. Los cigomáticos no lo aguantaron. No hace falta que se lo dibuje…

Policía – ¿Alguna idea de lo que pudo provocar esa carcajada fatal?

Médico – Usted ha dicho que lo han encontrado en su sillón. ¿Estaba en casa viendo la tele…?

Policía – No.

Médico – ¿En el cine?

Policía – En el teatro.

Médico – Aún más sorprendente. Habitualmente, cuando se encuentra a algún espectador desplomado en su asiento al final de una representación, está más bien durmiendo…

Policía – ¿Y está usted seguro de que este hombre no esta simplemente durmiendo, muy profundamente, como consecuencia de un aburrimiento igualmente profundo, como los que se pueden padecer en los teatros…?

Médico – ¿Confundir un coma teatral con una estado de muerte clínica? Usted me está tomando por un principiante, comisario. En vez de eso ¿por qué no me dice qué clase de obra fue a ver este pobre hombre?

Policía – Eso todavía está por investigar. Mis hombres están interrogando al director del teatro y examinando la Guia del Ocio para comprobar sus declaraciones… Pero ya hemos cursado una orden de detención contra el presunto autor de la obra por homicidio involuntario.

Médico – ¿Involuntario?

Policía – Es que pretende haber escrito una tragedia… Pero bueno, yo tampoco soy un principiante. Sé como hacer hablar a un sospechoso…

Médico – Tiene razón, comisario. No se puede dejar en libertad a semejantes individuos. Si uno ya no puede ir al teatro sin temer morirse de la risa…

Policía – Parece que todavía esta agitado con algunos sobresaltos. ¿Está usted realmente seguro de que está muerto?

Médico – Será por los nervios. Créame, comisario, este hombre está muerto y bien muerto.

Policía – ¿Usted cree que ha podido verse morir?

Médico – ¿Por qué ? ¿Quiere interrogarle?

El Policía parece algo sorprendido.

Médico – Lo decía en broma, no se preocupe… En mi oficio, si uno no se puede reir de vez en cuando… Más vale desdramatizar, se lo aseguro. Mire, el domingo pasado, tuve que hacerle la autopsia a un pobrecito que había muerto de aburrimiento…

Comisario – ¿En un teatro también?

Médico – Peor… En casa de su suegra. Fíjese… Uno puede evitar ir al teatro el domingo, pero a comer en casa de su suegra…

Comisario – No me diga… ¿Y usted piensa que en este caso, la autopsia podrá revelar otros detalles interesantes?

Médico – Por lo pronto, le puedo decir que este desgraciado no tuvo su última cena en casa de su suegra. A menos que sea china…

El otro parece no entender.

Médico – Encontré rollitos de primavera en su estómago.

Comisario – ¿Rollitos de primavera?

Médico – No hay la menor duda acerca de esto. Y luego se tomó un pato lacado con arroz cantonés.

Comisario – ¿Y de postre?

Médico – Sin postre. Pero eso no tendría que sorprenderle, comisario. Los postres, en los restaurantes chinos… No valen nada, ¿ verdad ?

Comisario – ¿Y usted piensa que el hecho de que comió en un restaurante chino podría tener alguna relación con su fallecimiento ?

Médico – Ninguna.

Comisario – Bueno…

El comisario se dispone a marcharse.

Comisasrio – Muerto de la risa… ¿Cómo voy a anunciar eso a su familia…?

Médico – Usted tampoco tiene un oficio fácil, comisario… Venga a cenar a mi casa, alguna noche… Me quedan dos botellas de Burdeos que están para morirse. Uno tiene que relajarse un poco de vez en cuando, ¿ verdad ?

Comisario – Muy amable, Doctor… Lo hablaré con mi esposa. (Echando un vistazo hacia el cadáver) Se lo aseguro, parece que todavía esté sacudido por la risa…

Médico – Son los nervios, ya le digo…

Oscuro.

 13 – Fuera

Ella y él están sentados confortablemente. Él lee y ella hace punto, o al revés.

Ella – Sienta bien eso de poder estar por fin un poco tranquilos.

Él – Sí.

Ella – Con todo ese jaleo de fuera.

Él – Sí.

Ella – Se está mucho mejor en casa.

Él – Sí.

Ella – Ya ni siquiera me acuerdo de cuando fue…

Él – ¿El qué?

Ella – La última vez que salí yo por ahí.

Él – Ah, sí, salir.

Ella – ¿Y tú?

Él – ¿Yo?

Ella – ¿Cuándo fue?

Él – ¿La última vez que saliste?

Ella – La última vez que saliste tú.

Él – Ah, yo. salir… No sé… Eso debió de ser… Para sacar al perro.

Ella – ¿El perro? El perro está muerto.

Él – No me digas.

Ella – Ya hace años.

Él – Así decía yo… Se me hace que este perro no mea muy a menudo.

Ella – ¿Y?

Él – ¿Y qué?

Ella – Que cuándo saliste por última vez ¿Te acuerdas?

Él – ¿Yo? Ah, sí, Salir… Eso debió de ser… Para tirar la basura.

Ella – ¿La basura?

Él – ¿Porque no?

Ella – Tenemos tragabasuras.

Él – Ah, si, ya me decía yo… Este cubo no se llena nunca. Y el perro, dondé lo hemos enterrado?

Ella – En el jardín.

Él – Supongo que habré tenido que salir para enterrar al perro. El jardín está fuera, ¿no?

Ella – Va, déjalo.

Él – Sí…

Ella – ¿Sabes qué?

Él – ¿Qué de qué?

Ella – Te va a parecer raro pero no estoy segura de haber salido nunca en realidad. El perro se meaba en el césped. Antes de que lo enterráramos debajo, naturalmente.

Él – Mmmm… Yo tampoco. No, desde luego, que yo me acuerde. Porque me acordaría, ¿no?

Ella – Probable.

Él – De todas formas, ¿qué podríamos ir a hacer fuera?

Ella – Con lo tranquilito que se está aquí.

Suena un timbre. Los dos parecen muy sorprendidos

Ella – ¿Qué es?

Él – El timbre

Ella – A saber qué podrá ser…

Él – Voy a ver

Se va y vuelve en un momento.

Ella – ¿Y?

Él – El cartero

Ella – ¿Y qué ha dicho?

Él – Nada, ya se había ido. Pero dejó una carta.

Ella – Los carteros, es lo que suelen hacer. No me gustan las cartas, siempre tengo miedo de que sea una mala noticia. ¿Es una mala noticia?

Mira la carta.

Él – Es una partida de…

Ella – ¿De?

Él – De defunción

Ella – Ay, ¿sí?

Abre la carta.

Él – Señor y señora Domingez.

Ella – ¿Los dos?

Él – Aparentemente sí

Ella – ¿Los conocemos?

Él – Como que me suenan.

Se para un momento a pensar, luego saca su cartera y de ella su canet.

Él – Te vas a reír, pero el señor Domingez soy yo

Ella – Entonces yo soy la señora Domingez?

Él – Probable.

Ella – ¿Estamos casados?

Él mira de nuevo a la carta.

Él – Solo dicen que estamos muertos.

Ella – Habría que escribirles para hacerles ver que es un error.

Él – Sí.

Ella – Pero para eso habría que salir.

Él – No sé si me animaré.

Ella – Con lo bien que se está en casa.

Él – ¿Crees que será un error?

Ella hace señas como de no saber.

Vuelven ambos a sus respectivas tareas.

Oscuro.

14 – Túnel

Dos hombres (o mujeres) de pié, uno al lado del otro, mirando al frente.

Uno – Pues ya está, se acabó.

Dos – Parece que sí…

Uno – ¿Crees que hay algo después ?

Dos – Vete a saber…

Uno – Francamente, no estoy muy convencido.

Dos – Ya veremos…

Uno – No estábamos tan mal aquí. No era el paraíso, pero bueno… No era el infierno tampoco.

Dos – Como dicen : A lo mejor, sabemos de dónde venimos, pero no dónde vamos a terminar.

Uno – Ya está, creo que veo algo.

Dos – Yo también…

Uno – Parece un túnel.

Dos – Con una luz deslumbrante al final.

Uno – Hasta ahora se parece mucho a lo que nos han contado.

Dos – A ver si es buena señal.

Uno – Es muy estrecho. Nunca vamos a poder pasar los dos…

Dos – Ve tú primero.

Uno – ¿Yo..? ¿Y por qué?

Dos – Sea lo que sea, no podemos quedarnos aquí…

Uno – Sí… Creo que pronto nos van a expulsar…

Dos – Bueno, yo voy…

Uno – Ya me contarás…

Dos – Espera un momento, estoy atascado… Ya está, veo la salida…

Uno – ¿Y qué…?

Dos – No me vas a creer …

Uno – ¿Qué ves?

Dos – Parece una habitación de hospital…

Uno – Entonces, ¿no estaríamos muertos de verdad ?

Dos – Peor…

Uno – ¿Cómo que peor?

Dos – No es realmente un hospital…

Uno – ¿Y entonces qué es?

Dos – Veo a un tío con una sonrisa estúpida que me está mirando mientras intento salir… Joder, ¡estamos en una maternidad!

Un – Por favor, no… No iremos a empezar todo de nuevo…

Dos – Dios mío… Es para llorar…

Llantos de un bebé al nacer.

Obscuro.

Por fin

Dos mujeres están sentadas, una a cada lado de la mesa, cada una con un texto anillado.

1 (Con aire afligido) – Hemos hecho bien al no invitar al autor, ¿verdad? Todavía queda mucho por hacer.

2 (Con mirada de inteligencia) – Oh la lá.

1 – Su primera obra era muy buena, sin embargo… Muy divertida. No lo entiendo.
2 – Escribir la segunda es siempre más difícil. Lo sabe todo el mundo.

1 – Mmm…

La primera empieza a hojear el texto y lee para sí con expresión siniestra. La segunda lee también pero de través, mirando a la otra por encima del hombro e intentando pasar las páginas a la vez que ella. La primera se interrumpe para ponerla de testigo 

1 – Mire, vamos por la página 3 y no se ha reído ni una sola vez.
La segunda asiente con expresión abrumada.
2 (Con una sonrisa comercial) – ¿Le apetece un café?

La otra ni siquiera se molesta en decir que no y sigue leyendo y pasando páginas. De repente se detiene en una réplica y empieza a desternillarse de risa

1 – Esto si que es bueno, ¡graciosísimo!

Sigue riendo aún más fuerte bajo la mirada de la segunda que no sabe por qué página va, y que trata de averiguarlo más o menos discretamente acechando el texto que tiene enfrente.

1 (Viendo que la otra sigue sin troncharse) – ¿No lo encuentra gracioso usted?
Con gran alivio, la segunda acaba de encontrar la réplica en cuestión.

2 – Sí, claro que sí… (Esforzándose por reír pero con la risita falsa que no acaba de arrancar) Es muy bueno verdaderamente. Aquí es donde se ve y se nota el pulso de su primera obra.

La priemra vuelve a ponerse seria y de nuevo vuelve a pasar páginas a medida que avanza en la lectura

Dos (Enardeciéndose) -Ah, esto tampoco está nada mal. 

Se escacha de risa con toda sinceridad, sin tapujos, como que no puede parar de reír. Hasta que se da cuenta del aire consternado con que la mira la otra. 

1 – ¿Lo encuentra usted gracioso?

2 – Bueno, es verdad que no resulta muy elegante, pero…

1 – Ah, bueno, porque ya empezaba a preocuparme un poquitín… Personalmente no soporto esa clase de humor

2 – Hay que reconocer que resulta un tanto pesado Nos había acostumbrado a otro tipo de humor, algo más… Eso seguro.

Las dos mujeres siguen pasando páginas conforme a su ritmo de lectura. De repente se paran las dos en la misma y empiezan a sacudirse bajo el impulso de una risa pesada que crece en intensidad. Durante un buen rato ambas ríen juntas hasta las lágrimas. Poco a poco, La primera se empieza a calmar, seguida de la otra. 

1 – No, confieso que es realmente bueno… (Retoma su aire siniestro) Por lo menos nos ha hecho reír porque… (Con aire de preocupación) ¿Cree usted que esto va a hacer reír a un público de verdad?

2 – No es seguro.

1 – Mmm…

2 – A lo mejor resulta un tanto desfasado.

1 – No, haría falta algo todavía más impertinente pero un poco más como si dijéramos…

2 – Políticamente correcto

1 – Mmm…

La primera parece reflexionar en profundidad mientras la otra la observa poniendo cierta distancia, dudando si intervenir

1 – Se me ha ocurrido algo…

2 – Si…

1 – ¿No sería más gracioso para la gente si el prota fuera un negro?

2 – Un negro…

1 – ¿Sabe cómo son por ejemplo los dominicanos?

2 – Claro, mi compadre es dominicano

1 – Este descuido, esta animalidad (Tronchándose viva) Este acento para partirse… Es gracioso el acento antillano. Eso puede hacer reír al gran público. Y con la crisis, la gente tiene ganas de reír, por Dios!

2 – Claro. De pasar un buen rato y no darle más vueltas a la cabeza

1 – Yo digo que un dominicano o nada. ¿Le pega eso al autor?

2 – No hay problema, es cosa mía. ¿Sigue sin querer el café?

1 – Creo que por fin tenemos algo.

2 – Que cambia completamente el punto de vista de la obra.

1 – Estoy segura de que vamos a montar el chiringuito. Qué pasa, a veces tampoco es para tanto. Sólo falta encontrarle…

2 – Cuestión de oficio, como diría uno que yo me sé.

1 – ¿Se acuerda de su primera obra?

2 – Aquella donde cuenta la muerte de su padre.

1 – Si yo no hubiera insistido en que ocurriera en la edad de las cavernas…

2 – Y en que el protagonista fuera andaluz.

1 – Ay, sí, ya me quería yo acordar. Es verdad que el acento andaluz.

2 – Siempre resulta muy divertido.

1 – Vale…

Cierra el texto anillado y mira su reloj.

1 – Oh la lá… Tengo que irme, tengo cita con un latoso (palizas) que no hay manera de librarme de él. ¿Cómo ha llamado a eso, por cierto?

La otra mira el título de cubierta.

1 (leyendo incrédula) – Crónica de una vida laboriosa.

2 – Estaba segura de que no le iba a gustar a usted, pero he preferido no decir nada para no influirla. También a mí me parece un título muy inadecuado.

1 – Crónicas de una vida laboriosa… Y por qué no directamente crónicas laboriosas?

2 – Sí, es más corto.

1 – Bromeaba.

2 – Claro.

1 – No, hace falta algo con más gancho.

2 – Un título que invite a venir a la función.

Parece reflexionar profundamente

1 – ¿Por qué no Strip Poker? Es un  título con gancho, da ganas de venir al teatro. Bueno, depende depende de la distribución, claro…

2 – Sí, la verdad es que tiene gancho, pero…

1 – ¿Que…?

2 – Es el título que usted le dio a su primera obra

1 – ¿Qué obra?

2 – En la que narra la muerte de su padre

1 – Ah…

De nuevo pensando.

1 – ¿Strip Poker dos?

La otra encuentra dificultad para aparentar entusiasmo

Une – Non… Il faudrait un truc plus… Un prénom, peut-être… Comme le héros est Martiniquais… Aimé, par exemple ?

1 – No, hombre… Haría falta algo más… Un nombre quizás… Como el prota es dominicano… Amado-Domingo, por ejemplo?

2 – ¿Por qué no?

1 – Es el apellido de un actor con el que tuve la desgracia de acostarme despues de haberle prometido hacer de él una vedette. Si yo le doy el papel principal, sería una forma de deshacerme de él, es un golpe bajo por demás.

2 – Ah…

1 – Ahora Amado-Domingo… Hay que reconocer que es un nombrecito de coña. ¿Cómo se llama su marido de usted?

2 – Amado-Domingo.

1 – Bueno, ya lo veremos, ¿verdad? A lo mejor, nos quedamos con Crónicas Laboriosas. Y con esto respetamos la voluntad del autor.

2 – E incluso las últimas voluntades.

1 – Ah, sí, ¿Por qué?

2 – ¿Pero no está usted enterada? La autora se ha suicidado esta noche.

1 – No me digas…

2 – Creo que nunca se repuso de la muerte de su padre.

1 – Por consiguiente, es su última obra.

2 – Tiene todas las probabilidades

1 – Creo que vamos a hecer negocio. Un autor muerto vende mejor que uno vivito y coleando.

2 – La desgracia de unos…

Comienzan a irse.

1 – Espero que los herederos no sean demasiado rompepelotas.

2 – Es una vieja, creo.

1 – Dicen que el pelo sigue creciendo después de muertos. ¿Lo sabía usted?

2 – No…

Oscuridad.

Paris – Novembre 2011

© La Comédi@thèque – ISBN 979-10-90908-33-8

Muertos de la Risa descargar guion obra tetro gratis

Muertos de la Risa descargar guion obra tetro gratis

Muertos de la Risa descargar guion obra tetro gratis

 

Muertos de la Risa Lire la suite »